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1. History of Communism in Europe: Volume > 1
Jean-Claude Polet Histoire, Mémoire et Eschatologie
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History, as part of the “humanities department”, establishes facts, by way of investigating the sources. However, historians also pass a judgement over the moral attributes of past events. Given that the act of memorialisation is always incomplete, could one envisage an ideal horizon where justice and forgiveness are simultaneously restored? This eschatological perspective would require the reunion of past, present, and future tense. Without future, there is no hope. Without past, there is the risk of amnesia and the danger of minimizing the facts, actions, and responsibilities of the perpetrators against their victims. The present, in its turn, must be made fertile through the practice of recognition and repentance. It is only repentance that breaks through the iron cage of hatred and revenge (“eye for eye, tooth for tooth”). Peace is the event whereby reconciliation is enacted freely, by an appropriation of the past without external compulsion. Seen from an eschatological perspective, history and memory come to serve the common good.
2. History of Communism in Europe: Volume > 10
Svetlana Dimitrova Universitaires « de l’Est » face au politique après 1989
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The politicization of the intellectuals in the early 1990s now seems like a closed chapter in the history of the Eastern Bloc. Political life became more regulated before experiencing the entry of “unexpected” actors, labeled as “populists”. The academics’ political commitments, movements or believes have been interpreted as expression of “dissidence”, after 1989. The question of resistance, dissidence or opposition to the Soviet‑type socialist regimes caught the attention of many researchers. The social scientists became particularly interested in peripheral presentations and written productions, as intellectual alternatives to the official line (Samizdat, seminars or movements). Most of the studies insisted on the political repercussions of these actions, living little doubt on the inherent political sense they carried. Does this heritage, developed over the past three decades, shape the present relation to politics? This article aims to question the relationship that two generations of academics have with politics. Particular affiliations impacted the processes of political and academic transformations. The analysis, based on research carried out in Bulgaria, aims to shed light on the dynamics that cross the “post‑socialist” space and time.
3. History of Communism in Europe: Volume > 2
Nataliya Hristova Des masques à la mascarade. Les intellectuels bulgares et les défis de la memoire sociale (Milieu des annees 1950 – fin des années 1990)
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L’article analyse les différentes attitudes des représentants de l’Intelligentsia bulgare (notamment des écrivains) des le milieu des années 1950 et jusqu’a la fin des années 1980, et leurs comportements publiques durant la premiere décennie post-socialiste (les années 1990).Le choix des personnages est non seulement « subjectif » (expliqué par le désir d’illustrer certaines tendances de la vie culturelle a travers les attitudes decertains représentants célebres de l’Intelligentsia), mais également déterminé par les documents d’archive, sur la base desquels nous avons élaboré cettereconstruction historique. Ainsi, nous avons utilisé différentes sources, par exemple des enquetes littéraires, des mémoires et des entretiens.Pendant le socialisme, et surtout a partir des années 1960, le pouvoir avait déja acquis une physionomie nouvelle, plus « expérimentée », politiquement plus «maturée ». Ses rapports avec l’intelligentsia (surtout avec le milieu artistique) sont habiles, et aussi tres mobiles. Les différents événements politiques, lamodification des accents idéologiques ou l’ éclatement des scandales culturels emmenent une pluralité de réactions et de mesures. Certaines attitudesgénérales en dérivent au cours de trois décennies: la riposte et l’opposition; le “silence”, et l’acceptation des privileges, le conformisme.
4. History of Communism in Europe: Volume > 2
Alina Pavelescu Idéologiser la culture alternative. Adrian Păunescu et le Cénacle Flacăra
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Fondé en 1973 par le poete Adrian Păunescu, le Cénacle “Flacăra”, a été le phénomene le plus prodigieux de la propagande culturelle du régimeCeauşescu. Cette étude questionne le fonctionnement du cénacle sous l’angle du réseau relationnel des acteurs de cette propagande ainsi que de ses effets dans la culture politique de la jeunesse roumaine des années 1970-1980. L’analyse du Cénacle «Flacăra» rende compte du positionnement de son fondateur en tant qu’acteur actif de la propagande nationaliste du régime Ceauşescu, de la maniere dont son action publique s’insere dans l’action des autres acteurs de la meme catégorie, des buts de sa stratégie de confi scation de la culture alternative des jeunes et des moyens employés pour les atteindre.
5. History of Communism in Europe: Volume > 2
Luciana M. Jinga Intellectuelles ou apparatchiks. Les politiques pour la promotion des femmes dans le Parti Communiste Roumain
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L’État communiste roumain s’est appuyé dans sa politique concernant le statut des femmes sur deux principaux piliers: la loi (prétendument égalitaire) et partis communistes de la région. Une particularité du cas roumain a été, en revanche, la promotion constante des femmes dans le parti et le suivi attentif des pourcentages. Cependant, malgré les mesures proactives prises dans les années 1970 et 1980, la représentation féminine au sein du PCR n’a jamais dépassé 36%. Une présence numériquement importante au sein du parti n’a pas conduit a une représentation similaire dans les instances politiques dirigeantes. Ici aussi, notre étude nous a permis de nuancer les appréciations et de mettre en évidence une disparité entre les organes locaux et les organes centraux du parti. Dans les comités du parti au niveau départemental, le pourcentage de femmes était a peu pres le meme (sinon plus élevé) que la moyenne nationale des femmes membres du parti. Au contraire, dans les instances centrales notamment dans le Comité Central, le Comité Politique Exécutif ou son Bureau, la présence des femmes restait plutôt une exception. Le cumul des fonctions a toutefois donné au niveau de l’opinion publique l’image d’une omniprésence féminine dans les postes de direction, aussi bien dans les organismes civiques que dans les instances du parti et les institutions d’Etat. Il nous a semblé intéressant de confronter cette image commune avec la situation réelle. L’analyse attentive des diff érentes instances nous a permis d’identifi er un groupe dirigeant formé par les femmes membres du parti «cumulardes». Il ne comprenait pas plus de 30 a 40 personnes. Le portrait général des femmes membres du parti, élues au Comité Central Parti Communiste Roumain, diff ere de l’image stéréotypée de l’ouvriere analphabete, militante du parti, promue uniquement pour l’adhésion totale au parti et moins pour des raisons méritocratiques. Depuis octobre 1945, la proportion des intellectuelles a été signifi cative, meme majoritaire pendant des deux décennies. Comme pour l’organisation féminine de masse, le Parti Communiste Roumain a désigné comme représentantes au Comité Central des femmes sur lesquelles on pouvait compter du point de vue professionnel et intellectuellement.
6. History of Communism in Europe: Volume > 3
Aurelia Vasile L’industrie cinématographique roumaine au service de la nation. Les enjeux de la production des fi lms sur l’antiquité durant la période communiste
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L’objet d’analyse de cette étude est la production des films traitant l’antiquité et réalisés en Roumanie pendant le régime communiste. Il s’agit plus précisément de trois films : Les Daces (1965, Sergiu Nicolaescu), La Colonne (1968, Mircea Drăgan) et Burebista (1980, Gheorghe Vitanidis). Leur production témoigne des conditions politiques, idéologiques et économiques qui ont marqué le processus de reconstitution historique. Cet article tente de retracer le cheminement décisionnel dans la production de ces films, les objectifs des cinéastes et des autres professionnels du cinéma, le rôle du pouvoir politique dans leur évolution de 1960 jusqu’en 1970.
7. History of Communism in Europe: Volume > 3
Luciana Jinga Citoyenneté et Travail des Femmes dans la Roumanie Communiste
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Les pratiques de l’État définissent et légitiment les divisions de genre et les identités genrées. Le point central de l’article est la nature de la citoyennetédes femmes, en Roumanie, pendant le régime communiste. Pour construire ses sujets genrés, le régime communiste a utilisé a la fois le discours officiel et le cadre législatif. La recherche este construite autour une étude de cas, l’activité salariée, uncarrefour pour toutes les politiques de l’état communiste envers sa population féminine, génératrice de libertés et sources d’inégalité en meme temps. Il serait abusif d’affirmer que toutes les mesures prises par le régime communiste ont été vouées a l’échec. L’acces des femmes a l’éducation et l’entrée dans une activité professionnelle salariée ont été deux préoccupations majeures du régime communiste et la postérité de ces deux domaines mérite a etre soulignée. Car, si la présence politique des femmes apres 1989 a été insignifiante, sur le plan professionnel, les femmes ont maintenu et meme renforcé leurs positions. Le degré de réussite scolaire a tous les niveaux d’études et les revenus obtenus par les femmes en Roumanie montrent que les actions du régime communiste dans ces domaines ont déterminé un changement durable et profond des mentalités et des comportements sociaux. Dans cette postérité disparate et nuancée on peut trouver les arguments d’une interprétation plus nuancée, de ce qu’a été la citoyenneté des femmes pendant le communisme.
8. History of Communism in Europe: Volume > 4
Camelia Runceanu Le « procès du communisme » et les formes de la rhétorique de l’« anticommunisme » dans la presse intellectuelle roumaine audébut des années 1990
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Sous l’emprise de l’urgence, a la suite de la démission du communisme, des intellectuels autonomistes d’avant 1989 se mobilisent au nom de la morale. Le regroupement d’intellectuels permet de mettre en valeur le capital moral qu’ils cumulent et que certains ont obtenu avant 1989 et le volume du capital symbolique en procédant a une réévaluation du capital culturel acquis sous le communisme pour s’engager au nom des valeurs intellectuelles. L’affirmation collective des intellectuels suppose la construction d’une identité commune qui est en rapport avec l’évaluation du passé. Cet article présente une premiere étape dans le travail de construction d’une identité commune et de légitimation des engagements intellectuels qui consiste dans le recours a la mémoire individuelle au moment meme de la restructuration de l’espace politique et dans la formulation du « proces du communisme » comme proces « moral». Le témoignage est une forme prise par le travail de mémoire qui prend une place importante dans les stratégies discursives de légitimation de la position des intellectuels, des revendications d’un rôle politique par des intellectuels consacrés sous le communisme et des intellectuels autonomistes de la période communiste. Le travail de mémoire qui nous est présenté sous diverses formes s’inscrit et fonde l’objectif principal de ces intellectuels, a savoir faire le « proces du communisme ».
9. History of Communism in Europe: Volume > 7
Elisa Goudin Faire collaborer artistes, intellectuels et ouvriers pour créer une société meilleure: les stratégies politiques du SED en matière de gestion de la culture en RDA
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Les archives municipales de Berlin ont conservé tous les documents produits par la Maison berlinoise du travail culturel, Berliner Haus für Kulturarbeit, qui a été fondée en 1953 sous le nom de Berliner Volkskunstkabinett et dissoute en 1991. Ces archives permettent de suivre en filigrane les réflexions conduites en RDA sur le thème de l’action culturelle publique, dont les deux interrogations principales peuvent se résumer ainsi : comment peut-on encourager différentes formes de participation des travailleurs et ainsi favoriser le développement d’un art censé être authentiquement populaire et acquis à la cause de la révolution socialiste ? Et comment l’art peut-il être le vecteur d’une identification « nationale » avec l’État de RDA ?Nous proposons d’étudier ces archives sous l’angle du combat mené par le SED, le parti communiste au pouvoir en RDA, pour créer une société révolutionnaire, pour rendre possible l’utopie d’une société parfaitement égalitaire par le moyen de l’art. En effet, si les choix économiques, politiques, sociaux du SED sont bien connus aujourd’hui, les chercheurs se sont pour l’instant moins intéressés au langage du politique dans le domaine artistique, et notamment à la question centrale de savoir comment ce régime concevait son rôle et sa responsabilité à l’égard des pratiques artistiques des ouvriers.
10. History of Communism in Europe: Volume > 7
Stefan Lémny La délation dans la Roumanie communiste: Lectures pour une nouvelle recherche
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L’étude de la dénonciation n’est pas un sujet nouveau dans l’historiographie mondiale. Elle bénéficie de prémisses importantes, reparties très inégalement par époques historiques ou par régions géographiques. Il s’impose de constater, sans entrer dans les détails des préoccupations en la matière, l’importance qu’a connue la recherche de ce phénomène dans l’antiquité greco-latiné, dans la république vénitienne de l’époque pré-moderne et moderne ou dans la France révolutionnaire. La chute du Mur a considérablement apporté à l’ordre du jour cette direction d’études, dans le contexte de l’intérêt plus général pour l’histoire du monde communiste. En effet, comment comprendre le fonctionnement de ce monde sans prendre en compte son mécanisme complexe, entremêlant le bruit de la propagande et le silence du secret ?Nous souhaitons proposer une direction de recherche à partir de l’évaluation de l’historiographie la plus récente et de la méthodologie qu’elle suggère.
11. History of Communism in Europe: Volume > 9
Jean-Claude Dupont L’histoire médicale et politique du pavlovisme en Russie et en France: Fernand Lamaze et le cas de l’accouchement sans douleur
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La méthode psychoprophylactique d’accouchement sans douleur (MPP) se développe en URSS dans un contexte stalinien sur les principes de la médecine pavlovienne, définie officiellement lors de la « session pavlovienne » de 1950. En France, c’est la figure de Fernand Lamaze qui est associée à la promotion de l’accouchement sans douleur, après qu’il ait importé la MPP d’Union soviétique l’année suivante. D’abord soutenue par les organisations marxistes et le mouvement d’émancipation des femmes, elle sera ensuite contestée sous l’effet des transformations dans la gestion médicale de l’accouchement et des rivalités politiques de la guerre froide. L’article interroge les origines historiques, épistémologiques et politiques de la médecine pavlovienne. Il compare la réception du pavlovisme à l’Ouest et à l’Est en suivant le fil de l’histoire de l’accouchement sans douleur et les enjeux en France et en URSS d’une controverse dans laquelle médecine et politique s’entremêlent.