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81. Chiasmi International: Volume > 17
Jacques Garelli Florilège de Poèmes Inédits
82. Chiasmi International: Volume > 17
Dorel Bucur Le Rapport à Autrui Comme Structure (Gestalt)
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À travers une vision gestaltiste, déjà à l’oeuvre dans la philosophie de Maurice Merleau-Ponty, cet article essaie de montrer que toutes les difficultés propres à l’interprétation de la problématique du rapport à autrui, notamment celle concernant le fait de ne pouvoir jamais avoir un accès complet à autrui, peuvent être surmontées ou, du moins, peuvent être mises en discussion. Toute la question est de savoir si ce rapport est basé sur une constitution mutuelle, une constitution réductible à ceux qui le constituent, moi ou autrui, ou si ce rapport va au-delà, étant plus et autre chose que les sujets qui entrent en relation, puisqu’il est lui-même quelque chose d’irréductible. Ni réductibilité à moi, comme chez Husserl, ni réductibilité à autrui, celui totalement autre, comme chez Levinas, mais une irréductibilité conciliante de ce rapport qui, en tant que forme, dépend des éléments qui le constituent et, néanmoins, est autre chose qu’eux et leur demeure irréductible.Through a Gestaltist vision, already present in Merleau-Ponty’s philosophy, this article attempts to show that all difficulties inherent in the interpretation of the problems concerning the relationship to the Other, especially the fact that we can never have complete access to the Other, can be overcome, or at least, put into discussion. The most important question is to know whether this relationship is based on a mutual constitution, one that is reducible to its terms, self or Other, or if this relationship goes beyond its subjects and is something irreducible in itself. This relationship is not reducible to the self, as in Husserl’s work, nor is it reducible to the Other, as something completely Other, as in Levinas, but is a relationship of reconciliatory irreducibility which, while entirely dependent on its constitutive elements, is nevertheless something else irreducible to both.Attraverso una visione gestaltista, già all’opera nella filosofi a di Maurice Merleau-Ponty, cercheremo qui di mostrare come tutte le difficoltà tipiche della problematica del rapporto all’altro, specie quella relativa al fatto che non possiamo mai avere un accesso completo all’altro, possano essere superate o almeno rimesse in questione. L’intero problema dipende da un’opzione di fondo: se cioè tale rapporto sia basato su una reciproca costituzione, ovvero su una costituzione riducibile a coloro che lo costituiscono, cioè l’io e l’altro; o se tale rapporto vada al di là, sia qualcosa di più, o di diverso, rispetto ai soggetti che entrano in rapporto, essendo il rapporto stesso qualcosa di irriducibile. Né riducibilità a me, dunque, come in Husserl, né riducibilità all’Altro, come in Levinas, ma conciliante irriducibilità del rapporto in quanto forma, che pur dipendendo dagli elementi che la costituiscono è altro dagli elementi stessi.
83. Chiasmi International: Volume > 17
Christopher Lapierre Entre Conscience et Inconscient: Une Lecture du Problème de la Passivité Chez Sartre et Merleau-Ponty
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L’objectif de cet article n’est pas d’étudier les relations complexes que les pensées de Sartre et Merleau-Ponty entretiennent avec la psychanalyse – tâche qui exige à elle seule tout un livre –, mais uniquement de montrer que leur traitement respectif de la subjectivité entretient des rapports frontaliers, parfois conflictuels, avec la problématisation psychanalytique de l’inconscient. C’est donc seulement dans la perspective du problème très général de la « conscience fausse » que seront abordés ces emprunts et échanges sinueux. De ce point de vue, il est nécessaire de préciser le sens attribué à la notion de « conscience » par Sartre et par Merleau-Ponty et, conjointement, le statut qu’ils accordent respectivement à l’inconscient. Le dissensus qui sépare les deux auteurs trouve d’abord sa source dans la fonction et les limites qu’ils assignent à la réflexion.The goal of this article is not to discuss the complex relationship between the works of Sartre and Merleau-Ponty and psychoanalysis—such a subject would deserve an entire book—but rather to show that their respective treatments of subjectivity are closely related, sometimes conflicting, with the psychoanalytic problematization of the unconscious. It is therefore only in the perspective of the general problem of false consciousness that these references and sinuous exchanges will be presented. From this point of view, it is necessary to pinpoint the meaning attributed to the notion of ‘consciousness’ by Sartre and Merleau-Ponty, and conjointly, the status they accord respectively to the unconscious. The disparity between these two philosophers originates in the function and limits they assign to reflection.L’obiettivo di questo articolo non è quello di studiare le complesse relazioni che Sartre e Merleau-Ponty intrattengono con la psicoanalisi – cosa che esigerebbe un libro a sé – ma solo di mostrare che il loro modo di trattare il tema della soggettività intrattiene rapporti di frontiera, talvolta conflittuali, con la problematica psicoanalitica dell’inconscio. Affronteremo il movimento sinuoso di questi prestiti e di questi scambi nella sola prospettiva del problema molto generale della “falsa coscienza”. Da questo punto di vista, sarà necessario precisare il senso attribuito da Sartre e da Merleau-Ponty alla nozione di coscienza e, insieme, a quella di inconscio. Mostreremo quindi che il dissidio tra i due autori trova la sua origine anzitutto nella diversa funzione e nei diversi limiti che essi assegnano alla dimensione della riflessione.
84. Chiasmi International: Volume > 17
Isabelle Letellier Le Réel et la Non-Altérité de L’Autre: Lacan Avec Merleau-Ponty
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La notion lacanienne de Réel semble a priori constituer un point de rupture entre Lacan et Merleau-Ponty. On chercherait en vain l’angoisse traumatique où se noie le sujet en proie au Réel dans les pages où Merleau-Ponty développe sa philosophie de la chair. Pourtant le philosophe y exprime avec acuité l’absence de frontière entre le moi et l’autre. Cette non-altérité de l’autre entre en singulière résonance avec la confusion du moi et de l’autre dans l’expérience du Réel. L’article revient sur ce paradoxe et tente de le déplier pour montrer en quoi l’ontologie de la chair peut éclairer l’expérience du Réel.The Lacanian notion of the Real seems a priori to constitute a point of rupture between Lacan and Merleau-Ponty. We search in vain for the traumatic anxiety where the subject drowns in the grips of the Real in the pages where Merleau-Ponty develops his philosophy of the flesh. Yet, he insightfully explains the absence of a boundary between the self and the other. This non-alterity of the other enters into a deep resonance with the confusion of the self and the other in the experience of the Real. This article focuses on this paradox and attempts to unfold it in order to show what the ontology of the flesh can illuminate in the experience of the Real.La nozione lacaniana di Reale sembra a priori costituire un punto di rottura tra Lacan e Merleau-Ponty. Cercheremmo invano l’angoscia traumatica del soggetto in preda al Reale nelle pagine in cui Merleau-Ponty sviluppa la sua filosofia della carne. Tuttavia il filosofo arriva a esprimere in maniera penetrante l’assenza di frontiere tra l’io e l’altro. E questa non-alterità dell’altro entra in singolare risonanza con la confusione dell’io e dell’altro propria dell’esperienza del Reale. L’articolo affronta questo paradosso e tenta di dispiegarlo per mostrare in che modo l’esperienza della carne può illuminare l’esperienza del Reale.
85. Chiasmi International: Volume > 17
Gleisson Roberto Schmidt Merleau-Ponty et la Réhabilitation du Naturalisme Freudien
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Dans cet article, on soutient que Merleau-Ponty, à la fin de sa production philosophique, réhabilite ontologiquement le naturalisme caractéristique à la psychanalyse freudienne. Le philosophe identifie, dans le naturalisme articulé par Freud dans sa théorie, une description de la Nature qui, contrairement au subjectivisme philosophique des philosophies de la conscience, et aussi contrairement au mécanisme causal des sciences naturelles modernes, ne favorise pas une « image fantastique de l’homme, de l’esprit et de l’histoire » contraposée à l’inexorable existence d’une Nature en soi. Ainsi, faire une « psychanalyse de la Nature », analyser les motifs de la réévaluation positive de la théorie freudienne dans les textes ultimes de Merleau-Ponty, implique faire ce qui a été l’intention du philosophe tout au long de la critique dirigée à la psychanalyse, c’est-à-dire : extraire de la théorie psychanalytique freudienne des conséquences philosophiques d’un certain ordre (dans ce cas, dans le domaine de l’ontologie), ce que Freud n’a pas été capable de faire – et qui n’était pas non plus son but.In this article we maintain that at the end of his philosophical work, Merleau-Ponty ontologically rehabilitates the naturalism characteristic of Freudian psychoanalysis. In the naturalism articulated by Freud in his theoretical work, Merleau-Ponty identifies a description of Nature that, contrary to the subjectivism of philosophies of consciousness and also contrary to the mechanistic causality of the contemporary natural sciences, does not favor the “fantastic image of man, spirit and history,” counter-posed to the inexorable existence of Nature in itself. Consequently, to do a psychoanalysis of Nature, to analyze the motifs of a positive reevaluation of Freudian theory in Merleau-Ponty’s last works, implies fulfilling the intention he held all through his critique of psychoanalysis. That is to say, it implies extracting from Freudian psychoanalytic theory particular philosophical results (in this case, in the ontological domain), which Freud himself was not able to do—and which was not his aim.In questo articolo sosteniamo che Merleau-Ponty, al termine del suo percorso filosofico, arriva a riabilitare ontologicamente il naturalismo caratteristico della psicoanalisi freudiana. Il filosofo identifica nel naturalismo articolato da Freud una descrizione della Natura che, contrariamente al soggettivismo delle filosofie della coscienza, e, simmetricamente, al meccanicismo delle moderne scienze naturali, cessa di promuovere un’“immagine fantastica dell’uomo, dello spirito e della storia” contrapposta all’esistenza inesorabile di una Natura in sé. Così, svolgere l’idea di una “psicoanalisi della Natura”, e analizzare i motivi della rivalutazione della teoria freudiana negli ultimi testi di Merleau-Ponty, significa prolungare quella che è stata l’intenzione del filosofo lungo l’intero percorso della sua critica alla psicoanalisi: e cioè estrarre dalla teoria psicoanalitica freudiana conseguenze filosofiche appartenenti a un ordine (ontologico) che Freud non ha saputo raggiungere né si è dato il compito di raggiungere.
86. Chiasmi International: Volume > 17
Guy-Félix Duportail La Sainte Victoire de Cézanne
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L’intérêt et l’originalité de l’humanisme merleau-pontien consiste à mes yeux dans sa mise en lumière du dévoilement de l’origine refoulée de l’homme dans le registre de l’art et de l’expression du corps en général. Merleau-Ponty a su percevoir exemplairement ce mouvement de récursion vers l’inhumain dans l’oeuvre de Cézanne. « Je vous dois la vérité en peinture disait Cézanne ». Cézanne nous donne en effet la vérité de l’hominisation en peinture. Nul mieux que Merleau-Ponty nous permet d’entendre encore aujourd’hui la voix de Cézanne. Il nous permet de fonder sur l’écho de cette voix un nouvel humanisme, un humanisme qui garde en mémoire l’inhumain, qui lève le refoulement mais sans le supprimer, tout comme l’artiste présente l’invisible du visible et tout comme le philosophe décrit la profondeur de l’être. Cet humanisme de la surrection est celui de l’apparition de l’homme à lui-même dans la constellation hasardeuse des signes et dans l’adversité du non-sens (comme refoulement), à égale distance de l’humanisme sans vergogne des aînés de Merleau-Ponty et de l’antihumanisme postmoderne de ses cadets.The interest and originality of Merleau-Ponty’s humanism lie, in my view, in the unveiling of the repressed origin of humanity in the domain of art and the expression of the body more generally. Merleau-Ponty was able to perceive an example of this recursive movement toward the inhuman in Cézanne’s works. “I owe you the truth in painting,” said Cézanne. In effect, Cézanne gives us the truth of humanization in painting. None better than Merleau-Ponty allows us to hear Cézanne’s voice today. Through the echo of this voice, he allows us to found a new humanism, a humanism that bears the memory of the inhuman, that lifts up the repressed but without effacing it, all while presenting us with the invisible in the visible and exposing the profundity of the human being. This humanism of upheaval is that of the appearance of humanity to itself in a hazardous constellation of signs and in the adversity of non-sense (as repression) set in equal distance from the shameless humanism of Merleau-Ponty’s predecessors and the postmodern antihumanism of those who came after him.L’interesse e l’originalità dell’umanismo merleau-pontyano consiste ai nostri occhi nella sua capacità di disvelare l’origine rimossa dell’uomo nella dimensione dell’arte e dell’espressione corporea in generale. Merleau-Ponty ha saputo percepire esemplarmente questo movimento di ritorno e di ricorso all’inumano nell’opera di Cézanne. “Je vous dois la vérité en peinture”, affermava Cézanne. Egli ci restituisce, in pittura, la verità dell’ominazione. Ancor oggi nessuno meglio di Merleau-Ponty ci consente di intendere la voce di Cézanne. Merleau-Ponty ci consente di fondare sull’eco di quella voce un nuovo umanismo, un umanismo che conserva memoria dell’inumano, che innalza il rimosso senza sopprimerlo, proprio come l’artista presenta l’invisibile del visibile, e il filosofo descrive la profondità dell’essere. Quest’umanismo della “surrezione” è l’umanismo dell’apparizione dell’uomo a se stesso nella costellazione aleatoria dei segni e nell’avversità del non-senso come rimosso, un umanismo che si pone a uguale distanza dall’umanismo senza vergogna dei predecessori di Merleau-Ponty e dell’anti-umanismo postmoderno dei suoi successori.
87. Chiasmi International: Volume > 17
Anna Caterina Dalmasso L’Artiste et L’Adversité: Hasard et Création Chez Merleau-Ponty
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À plusieurs reprises, Merleau-Ponty tisse une correspondance entre art et histoire, entre pratique artistique et action politique : plus précisément il nous invite à former le concept d’histoire sur l’exemple de l’art. À première vue, un tel rapprochement pourrait paraître abstrait, sinon provocateur, l’art étant souvent conçu comme un domaine qui semble avoir peu à faire avec l’espace de l’action. Mais, nous pouvons aujourd’hui comprendre davantage l’intérêt de l’intuition merleau-pontienne, nous, qui faisons l’expérience de la connexion étroite entre l’univers visuel et le milieu politique ou historique, comme des dimensions devenues désormais inséparables. Au fur et à mesure qu’une conception positiviste de l’histoire ou de la politique entendue comme progrès, ou du moins comme projet, échoue sous nos yeux interdits, la question de l’historicité se fait de plus en plus urgente : Merleau-Ponty nous invite à penser l’histoire comme le « lieu de nos interrogations et de nos étonnements », le lieu d’une réponse, voire d’une responsabilité que nos organismes technologiques exigent. C’est à partir de l’expérience de la création artistique et de son rapport constitutif au hasard qu’une pensée de l’historicité peut s’élaborer, là où l’esthétique merleau-pontienne rejoint le mystère d’un sens historique et esquisse implicitement une éthique de la contingence, en ce qu’elle nous appelle à un exercice de la liberté.Throughout his works, Merleau-Ponty has developed the analogy between art and history, between art practice and political action: more precisely he invites us to think about the concept of history on the example of art. At first sight, such an equivalence could seem abstract, if not provocative, insofar as art is still sometimes regarded as a field having little to share with action. But today, experiencing the close connection between the visual and the political environment, we can understand, perhaps better than his contemporaries, what is at stake in Merleau-Ponty’s insight for a new comprehension of history. Whereas a positivist conception of history and politics understood as progress or project seems to be failing before our astonished eyes, the question of historicity becomes more and more urgent: Merleau-Ponty prompts us to think of history as a mysterious junction between facticity and intention, as the beginning of our wonder, as the place of the responsibility that our technological organisms demand. The experience of creation is the figure through which Merleau-Ponty tries to conceive contingency, which is the kernel of the Geneva conference, later called Man and Adversity. So, drawing on Merleau-Ponty’s constant reference to the operation of artistic creation, especially on the reference to El Greco, I aim at examining how a new conception of history can spring by a comprehension of the experience of creation. I will argue that, from the analysis of the relationship between the artist and the sensible, between the artist and her body, Merleau-Ponty comes to outline what I would call an ethics of contingency, insofar as it calls us to the exercise of our freedom.A più riprese Merleau-Ponty tesse una corrispondenza tra arte e storia, tra pratica artistica e azione politica. Più precisamente egli ci invita a plasmare il nostro concetto di storia sull’esempio dell’arte. A prima vista un simile accostamento può apparire come un’astrazione, se non una provocazione, dato che l’arte è spesso pensata come un ambito che poco ha a che fare con lo spazio dell’azione. Ma oggi possiamo meglio comprendere l’interesse di questa intuizione merleau-pontyana, dato che facciamo esperienza quotidiana della stretta connessione tra l’universo visuale e l’ambiente politico e storico, dimensioni divenute ormai inseparabili. Quanto più sfuma sotto i nostri occhi interdetti ogni idea positivistica della storia o della politica come progresso o almeno come progetto, tanto più la questione della storicità si fa urgente. Merleau-Ponty ci invita a pensare la storia come “il luogo delle nostre interrogazioni e dei nostri stupori”, il luogo di una risposta o di una responsabilità che i nostri organismi tecnologici esigono. È proprio a partire dall’esperienza della creazione artistica e dal suo rapporto costitutivo con l’aleatorietà, che un pensiero della storicità può mettersi in cammino, attingendo a quei luoghi in cui l’estetica merleau-pontyana ritrova il mistero di un senso storico e tratteggia implicitamente un’etica della contingenza capace di richiamarci a un esercizio di libertà.
88. Chiasmi International: Volume > 17
Claire Dodeman « Un Selbst qui est Un Autre »: La Figure D’Ulysse Chez Paul Ricoeur et Maurice Merleau-Ponty. Ontologie du Soi et Phénoménologie De L’Agir
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L’admiration de Paul Ricoeur pour Merleau-Ponty est connue, lui qui entendait donner à la Phénoménologie de la perception sa « contrepartie pratique » avec le premier tome de la Philosophie de la volonté, Le Volontaire et l’involontaire. Il faut d’emblée s’étonner que celui-ci n’ait pas reconnu la teneur pratique de la philosophie de son aîné, dont les diverses analyses au Collège de France, et en particulier l’intérêt marqué de Merleau-Ponty pour la pensée marxiste comme philosophie de l’homme charnel, et le motif naturaliste de l’être agissant et souffrant à partir de 1956, font état. Car c’est bien depuis ce motif que Ricoeur, en 2004, expose le parcours de la reconnaissance : de l’homme agissant et souffrant, à l’homme capable. L’enjeu, nous semble-t-il alors, de ces deux philosophies en leur dimension pratique se résume aisément par les exigences formulées par Paul Ricoeur dans l’ouvrage Soi-même comme un autre, en particulier lorsque celui-ci se donne pour but de « déterminer les traits nouveaux de l’ipséité correspondant à la pratique politique » – détermination du Soi agent qui se dessine, au dire même de l’auteur, à la croisée d’une phénoménologie de l’agir et d’une ontologie du Soi. En effet, comme le souligne Ricoeur, l’effacement paradoxal de la question de l’ipséité dans la philosophie morale kantienne, entre autres, s’explique par l’absence d’une telle théorie de l’action. En bref, le « Je veux » analysé en 1950 par Ricoeur s’ancre dans un « Je peux », qui ne se limite jamais au seul plan spatial chez Merleau-Ponty. Ainsi, à la figure phénoménologique de nos expériences de la passivité correspond la catégorie ontologique de l’altérité, mentionnée par l’expression du Visible et de l’invisible reprise en titre de cet article et dont l’attribution à Ricoeur ne choquerait pas.Paul Ricoeur’s admiration for Merleau-Ponty is well-known given that he presented his “practical counterpart” to the Phenomenology of Perception in the form of his Freedom and Nature: The Voluntary and the Involuntary. One is immediately surprised that this is not recognized as the practical content of his predecessor’s philosophy given the diverse analyses at the Collège de France of which, in particular, the marked interest Merleau-Ponty had in Marxist thought as the philosophy of the fleshly human being, as well as the naturalist motif of the active and suffering being beginning in 1956, are part. For, it is due to this motif that Ricoeur, in 2004, presents the trajectory of recognition: from the active and suffering human being to the capable human being. As we see them, the stakes in these two philosophies, as far as their practical dimensions are concerned, are easily summarized by the requirements Paul Ricoeur formulated in his work, Oneself as Another. This is particularly the case given that this text has for its aim, “determining the new traits of individual identity (ipseity) which correspond to practical politics” – the determination of Self as a self-designing agent, which, according to the author, lies at the intersection of a phenomenology of action and an ontology of the Self. In fact, as Ricoeur himself underlines, the paradoxical effacement of the question of ipseity in Kantian moral philosophy, among others, is explained by the absence of just such a theory of action. Briefly, the “I want” analysis by Ricoeur in 1950 is anchored in the “I can,” which is never limited to the single spatial outline we find in Merleau-Ponty. Thus, to the phenomenological figure of our experiences of passivity correspond the ontological category of alterity, as mentioned in the phrase from The Visible and the Invisible taken up in the title of this article and which it would not be shocking to attribute to Ricoeur.È ben nota l’ammirazione di Paul Ricoeur per Merleau-Ponty: col primo tomo della Philosophie de la volonté, intitolato Le Volontaire et l’involontaire, Paul Ricoeur intendeva offrire alla Fenomenologia della percezione una vera e propria “contropartita pratica”. Ma è singolare il fatto che Ricoeur non abbia riconosciuto il risvolto pratico presente nella filosofia del suo predecessore, risvolto ampiamente attestato nei corsi merleau-pontyani al Collège de France e in particolare nelle lezioni che pongono al centro delle loro analisi il pensiero marxista come filosofia dell’uomo carnale e il motivo naturalistico dell’uomo agente e dell’uomo sofferente almeno a partire dal 1956. È proprio prendendo le mosse da questo motivo che Ricoeur nel 2004 espone quanto definisce come il percorso del riconoscimento: dall’uomo agente e dall’uomo sofferente all’uomo “capace”. La posta in gioco, ci sembra, di queste due filosofie, considerate nella loro dimensione pratica, si riassume facilmente nelle esigenze che Ricoeur formula nel suo libro Sé come un altro, in particolare quando si assegna il compito di “determinare i tratti peculiari dell’ipseità corrispondente alla pratica politica” – cioè di determinare i tratti di quel Sé agente che si delinea, a dire dell’autore stesso, al crocevia tra una fenomenologia dell’agire e un’ontologia del Sé. In effetti, come sottolinea Ricoeur, la paradossale cancellazione dell’ipseità operata dalla filosofia morale kantiana si spiega tra l’altro con l’assenza di una adeguata teoria dell’azione. In breve, l’“Io voglio” analizzato da Ricoeur nel 1950 si àncora in un “Io posso” che non si limita mai, in Merleau-Ponty, al solo piano spaziale. Così, alla figura fenomenologica delle nostre esperienze di passività, corrisponde la categoria ontologica dell’alterità, che proprio Il visibile e l’invisibile menziona con l’espressione che noi riprendiamo nel titolo di questo articolo e che ci si aspetterebbe essere anzitutto ricoeuriana.
89. Chiasmi International: Volume > 17
Michaël Foessel Le Sens et le Sensible: Le Différend Merleau-Ponty/Ricoeur sur L’Autorité de la Perception
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Avec le Volontaire et l’involontaire, « j’envisageais, non sans naïveté, de donner une contrepartie, dans l’ordre pratique, à la Phénoménologie de la perception ». Une confrontation entre la pensée de Maurice Merleau-Ponty et celle de Paul Ricoeur ne peut faire l’économie de cette caractérisation par le second de son entrée dans le travail philosophique. Cette remarque présente toutefois l’avantage de fixer les termes d’une relation marquée par la proximité méthodologique et la distance thématique. La première semble à première vue l’emporter sur la seconde. Le privilège accordé par Ricoeur à « l’ordre pratique » consonne, certes, avec l’image d’un philosophe essentiellement occupé par le phénomène de l’action. Selon ses propres dires, l’anthropologie de « l’homme capable » constitue le fil conducteur à partir duquel il devient possible de reconstituer l’unité de son oeuvre. Il reste que Merleau-Ponty n’est nullement indifférent à l’« ordre pratique » : pour ne rien dire des textes qu’il consacre expressément au politique, il suffit de rappeler que la Phénoménologie de la perception s’achève sur un chapitre consacré à la liberté. Plus profondément, les deux philosophes se retrouveront pour accorder une place centrale à la phénoménologie du « Je peux ». Pour autant, la distance thématique entre les deux auteurs n’est pas sans importance. Il s’agit moins de savoir comment Ricoeur apporte une « contrepartie » à la Phénoménologie de la perception dans l’ordre pratique, que de comprendre pourquoi son oeuvre n’a accordé qu’un intérêt somme toute secondaire à la perception. Le principal accord entre les deux auteurs réside dans le refus de toute « pensée de survol ». Non moins que Ricoeur, Merleau-Ponty renonce à « l’idéal d’un spectateur absolu » parce que cet idéal implique nécessairement de transformer la position de l’interprète en principe d’erreur. Il reste que les deux philosophes diffèrent dans la caractérisation de ce point de vue.With The Voluntary and the Involuntary, “I envisaged, not without some naïveté, to give a counterbalance, in practical order, to the Phenomenology of Perception.” A confrontation between the thought of Maurice Merleau-Ponty and that of Paul Ricoeur cannot do without this characterization by Ricoeur in his entrance into philosophical work. All the same, this remark highlights the advantage of fixing the terms of a relation marked by its methodological proximity and its thematic distance. The former, at first glance, seems to trump the latter. The privilege accorded by Ricoeur to the “practical order” resonates, certainly, with a philosophy essentially concerned with the phenomenon of action. According to its own discourse, the anthropology of the “capable human being” constitutes the guiding thread from which it becomes possible to reconstitute the unity of his oeuvre. It is clear that Merleau-Ponty is in no way indifferent to the “practical order.” Without even mentioning the texts he specifically dedicates to the political, it suffices to remember that the Phenomenology of Perception concludes in a chapter devoted to freedom. More profoundly, the two philosophers will come together in according a central place to the phenomenology of the “I can.” For all this, the thematic distance between the two philosophers is not without importance. It concerns less knowing how Ricoeur brings a “counterbalance” to the Phenomenology of Perception in the practical order than to understand why in his work he accorded ultimately only a secondary interest to perception. The principal agreement between the two philosophers resides in their refusal of all “surveying thought.” Not any less than Ricoeur, Merleau-Ponty renounces the “ideal of the absolute spectator” because this ideal necessarily implies the transformation of the position of the interpreter into a principle of error. Nevertheless, the two philosophers differ in the characterization of this point of view.Con Le Volontaire et l’involontaire, scrive Ricoeur, “intendevo, non senza ingenuità, offrire una contropartita d’ordine pratico alla Fenomenologia della percezione”. Un confronto tra il pensiero di Maurice Merleau-Ponty e il pensiero di Paul Ricoeur non può evitare di misurarsi col modo in cui Ricoeur caratterizza, nei termini che abbiamo appena richiamato, il proprio esordio di filosofo. L’osservazione ricoeuriana ha il vantaggio di fissare i termini della loro relazione affermandone la prossimità metodologica e la distanza tematica. La prima dimensione sembra a prima vista prevalere sulla seconda. Il privilegio accordato da Ricoeur all’“ordine pratico” risulta certo consonante con l’immagine di un filosofo essenzialmente occupato dal tema dell’azione. A suo dire, l’antropologia dell’“uomo capace” costituisce il filo conduttore intorno a cui ripensare l’unità della sua intera opera. Resta il fatto che Merleau-Ponty non è in alcun modo indifferente all’“ordine pratico”: per tacere dei testi espressamente incentrati sulla questione del politico, potremmo ricordare che Fenomenologia della percezione si conclude con un capitolo dedicato alla libertà. Più in profondità, i due pensatori si ritrovano ad accordare un funzione decisiva alla fenomenologia dell’“Io posso”. D’altra parte, neppure la distanza tematica tra i due autori va sottovalutata. Non si tratta tanto di capire in che modo Ricoeur arrivi a proporre una “contropartita pratica” alla Fenomenologia della percezione, ma in che modo Ricoeur arrivi ad accordare un interesse tutto sommato secondario alla percezione. Il principale motivo di accordo tra i due autori risiede nel rifiuto di ogni “pensiero di sorvolo”. Non meno di Ricoeur, Merleau-Ponty rinuncia “all’ideale di uno spettatore assoluto”, nella misura in cui questo ideale porterebbe inevitabilmente a trasformare la posizione dell’interprete in un principio di errore. Ma anche sul modo di intendere questo punto di due filosofi prendono strade differenti.
90. Chiasmi International: Volume > 17
Jean-Philippe Pierron La Prose du Monde ou le Monde Comme un Texte?: Ricoeur, Lecteur de Merleau-Ponty
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Maurice Merleau-Ponty et Paul Ricoeur pensent tous deux l’inscription du corps dans la chair du monde, mais ne tirent pas les mêmes conséquences de ce point de départ anthropologique. Le premier creusera toujours plus profond la signification et la portée de toute inscription charnelle en développant une ontologie du sensible, une esthétique de cet entrelacs qui lie l’homme et le monde. Ricoeur, à la différence de son ainé, médiatisera de plus en plus cette inscription dans une herméneutique des identités individuelles et culturelles reconnaissant l’importance structurante des institutions, accentuant la dimension éthique. Entre une quête de l’originaire qui veut retrouver l’expérience d’un être sauvage et une philosophie pour laquelle la vérité est révélation, pour un sujet, d’un sens profond que nous livre une herméneutique de la récollection du sens, quelles affinités et quels motifs de divergence alors ? Le point de rupture, s’il en est un, entre les deux philosophes ne tient-il pas à ce que Ricoeur, fidèle à la tradition réflexive, maintient l’idée d’une personne, au moins capable d’une reprise de l’expérience du monde, là où Merleau-Ponty a cherché à s’en affranchir ? Faut-il opposer une philosophie de la chair et de la « vision » à une philosophie du texte et de la narration jusque dans leurs conséquences pratiques ?If Maurice Merleau-Ponty and Paul Ricoeur both think the inscription of the body in the “flesh” of the world, they differ as regards the consequences they draw from this anthropological starting point. Merleau-Ponty delves ever deeper into the meaning and scope of this carnal inscription, developing an ontology of the sensible, an aesthetic of the intertwining of human and world. Ricoeur, by contrast, explores the implications of this inscription for a hermeneutics of individual and cultural identities which recognizes the structuring importance of institutions, emphasizing the ethical dimension. But what affinities and what divergences are there between a quest for the originary that wishes to recover the experience of wild being and a philosophy for which truth is revelation, for a subject, of a profound meaning yielded to us by a hermeneutic of the recollection of meaning? Does the point of rupture between the two philosophers, if there is one, lie in the fact that Ricoeur, in faithfulness to the reflexive tradition, maintains the idea of a person capable at least of appropriating the experience of the world, while Merleau-Ponty relinquishes it? Is it necessary to oppose a philosophy of the flesh and of “vision” to a philosophy of the text and of narration even in their practical consequences?Maurice Merleau-Ponty e Paul Ricoeur pensano entrambi l’iscrizione del corpo nella carne del mondo, ma non ricavano le stesse conclusioni da questa comune premessa antropologica. Il primo andrà scavando sempre più a fondo il significato e la portata di ogni iscrizione carnale sviluppando un’ontologia del sensibile, un’estetica dell’intreccio che lega l’uomo e il mondo. Ricoeur medierà sempre più quell’iscrizione andando verso un’ermeneutica delle identità individuali e culturali, riconoscendo l’importanza strutturante delle istituzioni e accentuando il rilievo della dimensione etica. Quali affinità e quali divergenze sussistono allora tra una ricerca dell’originario che mira a ritrovare l’esperienza dell’essere selvaggio e una filosofia che pensa la verità come rivelazione al soggetto di un senso profondo che ci viene restituito dal movimento di un’ermeneutica che ne raccoglie pazientememnte le tracce? Il punto di rottura tra le due prospettive non ha forse a che vedere col fatto che Ricoeur resta fedele alla tradizione della riflessione, conserva l’idea che la persona sia capace di una ripresa dell’esperienza del mondo, mentre Merleau-Ponty cerca di affrancarsene? Dobbiamo allora opporre una filosofia della carne e della “visione” a una filosofia del testo e della narrazione fin nelle loro conseguenze d’ordine pratico?
91. Chiasmi International: Volume > 17
Annabelle Dufourcq « Sous les Masques Il n’y a Pas de Visages »: L’Éthique Merleau-Pontenne Entre Problème de L’Altérité Radicale, Foi et Institution
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« Sous les masques, il n’y a pas de visages, l’homme historique n’a jamais été homme, et pourtant nul homme n’est seul » : notre article s’interroge sur le sens et les enjeux éthiques de cette affirmation merleau-pontyenne énoncée dans la préface de Signes. Partant du caractère énigmatique et très inquiétant de cette thèse et constatant sa résonance avec l’affirmations deleuzienne, dans Différence et répétition, « Les masques ne recouvrent rien, sauf d’autres masques », nous avons voulu explorer la possibilité de prendre pleinement au sérieux la formule merleau-pontyenne et de lui donner l’envergure d’une théorie des simulacres rendue éthiquement féconde. Le contexte, un dialogue avec Sartre et Nizan entre désenchantement, découragement et nouvelles perspectives éthiques et politiques, nous projette d’emblée dans un pensée de l’adversité et des apories indissociables de la rencontre d’autrui. Il permet également d’entrer avec Merleau-Ponty dans la quête d’une théorie éthique et politique de la communauté non exclusive de l’altérité radicale. A partir d’une analyse de la notion de masques et de ses occurrences dans les travaux de Merleau-Ponty, nous montrons que toute image est essentiellement un masque ontologiquement premier, c’est-à-dire qui ne copie ni ne recouvre une réalité plus authentique. La formulation de Signes qui nous intéresse fait d’emblée apparaître la dimension éthiquement dramatique de cette ontologie. Ce qui est en cause est une hyper-crise, une pensée de l’abîme et des ruptures de sens. Comment agir quand tout être est évasif et autre que soi ? Nous aimerions montrer que surgit, dans l’oeuvre merleau-pontyenne, une tension entre une première solution pratique centrée sur la foi et une seconde voie « centrée », si l’on peut dire, sur la temporalité tourbillonnaire de l’institution. Ces deux issues pratiques, qui ne sont pas si nettement circonscrites explicitement par Merleau-Ponty, mais se déploient plutôt de texte en texte sous des formes parfois entremêlées, parfois incompatibles, doivent être, selon nous, soigneusement distinguées. La première, la solution de la foi, fait trop peu de cas du caractère trompeur de l’Urdoxa et des dangers d’une action qui ne s’inquiète pas de la mystification et des biais sur lesquels, peut-être, elle repose. La seconde, la voie de l’institution ne prétend plus surmonter le vertige, mais parvient à en faire un atout. Les masques, compris comme essentiellement instituants – en même temps qu’ils éclairent sur le sens de la notion merleau-pontyenne d’institution – peuvent retrouver un rôle éthique : passer de masque en masque sans jamais trouver de visage, autrement dit répondre à côté, c’est répondre tout de même et cela peut même être la meilleure réponse et compréhension possibles puisque les masques euxmêmes, comme institutions, sont des « visées à côté » qui réclament indéfiniment de nouvelles reprises et ont le pouvoir de relier entre elles, dans une structure de dialogue sans fin, des réinstitutions (Nachstiftungen) pourtant minées par une opacité à soi et aux autres. Les simulacres peuvent ainsi devenir en tant que tels notre plus grande chance : véhicules d’altérité radicale et de communication pourtant ininterrompue. Cette théorie élaborée à partir des thèses et analyses merleau-pontyennes fait place aux expériences commotionnantes, mais a, en même temps et sans contradiction, le mérite d’insister davantage, sans attendrissement, sur l’heureuse nature de l’être au lieu de déboucher sur la misosophie que développera Deleuze.“Under the masks, there are no faces: historical man has never been man, and yet, no man is alone.” This article questions the meaning and the ethical stakes of this Merleau-Pontian affirmation articulated in the preface of Signs. Beginning with the enigmatic and very worrisome character of this thesis, and while noticing its resonance with Deleuzian affirmations in Difference and Repetition—“masks recover nothing apart from other masks”—we wanted to explore the possibility of taking seriously the Merleau-Pontian formula and to give it meaning as a theory of ethically productive simulacra. The context, a dialogue between Sartre and Nizan regarding disenchantment, despondency and new ethical as well as political perspectives, immediately projects us toward the thought of adversity and the inseparable aporias in the encounter with the Other. Equally, it permits us to enter with Merleau-Ponty into a search for a political and ethical theory of the community that is not exclusive to radical alterity. Starting from an analysis of the concept of masks and its occurrences in the works of Merleau-Ponty, we show that all image is essentially first an ontological mask; that is to say, one that does not copy nor recovers a more authentic reality. The formulation in Signs which interests us immediately reveals the dramatic ethical dimension of this ontology. That which is a cause is a hyper-crisis, a thought of the damage and the rupture of meaning. How does one act when all being is evasive and other than oneself? We would like to show that what surfaces in Merleau-Ponty’s work is a tension between a primary practical solution centered on faith and a second path “centered,” if we can say this, on the turbulent temporality of the institution. These two practical issues, which are not so explicitly circumscribed by Merleau-Ponty, but which rather reveal themselves from text to text in somewhat intermingled and sometimes incompatible forms must be carefully distinguished. The first, the solution of faith, makes too little of the falsifying character of the Urdoxa and the dangers of an action that is not concerned with the mystification and biases on which, perhaps, it rests. The second, the path of the institution, does not attempt to surmount the vertigo, but nevertheless manages to hold the advantage. The masks, understood essentially as “instituted,” which at the same time clarify the meaning of the Merleau-Pontian notion of the institution, are able to rediscover an ethical role: passing from mask to mask without ever uncovering a face or, stated otherwise, responding side by side, is nevertheless a response. Moreover, this might provide an even better response and possible understanding since the masks themselves, as institutions, are proximate viewfinders which indefinitely reclaim new recoveries and which have the ability to link up with each other in a never-ending structure of dialogue regarding “reinstitutions” (Nachstiftungen) despite being undermined by the opacity of self and other. The simulacra can also become as they are in themselves a greatest chance: vehicles of radical alterity and communication, but uninterrupted. This theory, elaborated from the theses and analyses of Merleau-Ponty, gives way to experiences of shock, but, at the same time and without contradiction, to the right to insist further, without tenderness, on the happy nature of being instead of opening itself up to the misosophie that Deleuze will develop.“Dietro le maschere non ci sono volti, l’uomo storico non è mai stato uomo, e tuttavia nessun uomo è solo”: il nostro articolo si interroga sul senso e sulla posta in gioco etica di questa affermazione merleau-pontyana che troviamo nella Prefazione a Segni. Partendo dal tratto enigmatico e inquietante di questa tesi, e dalla constatazione della sua risonanza con l’affermazione deleuziana secondo cui “le maschere non ricoprono nulla, se non altre maschere” (Differenza e ripetizione), abbiamo voluto esplorare la possibilità di prendere sul serio la formula merleau-pontyana ricavandone una teoria dei simulacri eticamente feconda. Il contesto, quello di un dialogo con Sartre e Nizan intorno ai temi del disincanto e delle nuove prospettive etiche e politiche, ci proietta direttamente nello spazio di un pensiero dell’avversità e delle aporie indissociabili dall’incontro con l’altro, e consente parimenti di farci strada con Merleau-Ponty in direzione di un’etica e di una politica della comunità non esclusiva della dimensione dell’alterità radicale. A partire da un’analisi della nozione di maschera e delle sue occorrenze nei testi merleau-pontyani mostriamo che ogni immagine è una maschera ontologicamente prima, che non copia e non ricopre affatto una realtà più autentica. La formulazione richiamata da Segni introduce immediatamente alla dimensione eticamente drammatica di tale ontologia. La sua posta in gioco è quella di un ipercriticismo, di un pensiero dell’abisso e dell’interruzione del senso. Come agire quando ogni essere è evasivo ed è altro rispetto a se stesso? Vorremmo mostrare che a quest’altezza si fa strada nell’opera merleau-pontyana una tensione tra una prima soluzione pratica, affidata alla dimensione della fede, e una seconda via d’uscita “incentrata”, se così si può dire, sulla temporalità spiraliforme dell’istituzione. Questi due esiti pratici, che in Merleau-Ponty non risultano nettamente ed esplicitamente circoscritti, ma si dispiegano di testo in testo dando luogo a sovrapposizioni e al limite a contraddizioni, vanno invece, a nostro avviso, accuratamente distinte. La prima, la soluzione della fede, fa troppo poco spazio al carattere ingannevole dell’Urdoxa e ai pericoli di un’azione che non si preoccupa di farsi carico delle mistificazioni e delle deformazioni su cui essa forse si fonda. La seconda, la soluzione dell’istituzione, non pretende più di oltrepassare la vertigine ma arriva a farne una risorsa. Le maschere, intese come essenzialmente istitutive, facendo luce sulla nozione merleau-pontyana di istituzione vengono a giocare un ruolo etico: passare di maschera in maschera senza mai trovare volti, in altri termini rispondere “a lato”, significa rispondere comunque e forse rispondere nel modo migliore, secondo la migliore comprensione possibile. Poiché le maschere stesse in quanto istituzioni sono delle “visées à côté” che chiamano indefinitiamente a nuove riprese e hanno il potere di legare tra loro in un dialogo senza fine una serie di re-istituzioni (Nachstiftungen) inevitabilmente opache a sé e agli altri. I simulacri possono così diventare, proprio in quanto simulacri, la nostra più grande chance: veicoli di alterità radicale e di comunicazione ininterrotta. Questa teoria, elaborata a partire dalle tesi e dalle analisi merleau-pontyane, consente di fare spazio a esperienze di grande momento emotivo, e allo stesso tempo, senza contraddizione, di insistere senza sentimentalismi sulla felice natura dell’essere, evitando infine la “misosophia” a cui approda Deleuze.
92. Chiasmi International: Volume > 18
Federico Leoni Introduction. Un autre inconscient
93. Chiasmi International: Volume > 18
Federico Leoni Présentation
94. Chiasmi International: Volume > 18
Jennifer McWeeny Introduction. Le corps de notre temps
95. Chiasmi International: Volume > 18
Ken Slock Philosophie de la technologie et esthétique du cinéma: Merleau-Ponty entre Gilbert Simondon et Jean Epstein
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L’influence réciproque de Merleau-Ponty et Simondon a été mise en lumière depuis plusieurs années, notamment à travers leur critique commune d’une conception « artificialiste » de la technologie. Mais la relation distante, voir critique, de Merleau-Ponty envers la technologie et ses « dispositifs de captation » semble pourtant induire une divergence entre leurs pensées. Sa réserve participe également au privilège qu’il accorde à la peinture par rapport au cinéma. Or celui-ci peut incarner un intermédiaire particulièrement puissant entre les deux auteurs à travers la figure de Jean Epstein, auquel Merleau-Ponty se réfère dans ses notes de cours sur l’expression et le mouvement de 1953. On y découvre l’idée d’un usage à la fois subversif et expressif du dispositif cinématographique par rapport à son rôle automatique de « dispositif de captation » qui semble pouvoir relier la position des trois auteurs concernant les liens de l’esthétique et de la technologie.The mutual influence of Merleau-Ponty and Simondon has come to light in recent years, notably through their common criticism of an “artificialist” conception of technology. But Merleau-Ponty’s distant, even critical, relation towards technology and its “apparatuses of capture” appears to entail a divergence in their thought. His reservation applies equally to the privilege he grants painting in relation to cinema. Yet one could find a particularly powerful intermediary between both authors in Jean Epstein, to whom Merleau-Ponty refers in his 1953 course notes on expression and movement. There we discover a use, simultaneously subversive and expressive, of the cinematographic apparatus with respect to its automatic role as “apparatus of capture” that seems capable of connecting the positions of all three authors concerning the links between aesthetics and technology. L’influenza reciproca di Merleau-Ponty e Simondon è stata messa in luce da molti anni, in particolar modo attraverso la critica, comune ad entrambi, di una concezione “artificialista” della tecnologia. Tuttavia la posizione distante, finanche critica, di Merleau-Ponty verso la tecnologia e i suoi “dispositivi di ricezione”, sembra indurre una divergenza tra le loro riflessioni. Ritroviamo questa riserva merleau-pontiana nel privilegio che egli accorda alla pittura piuttosto che al cinema. Eppure, proprio in virtù di quest’ultimo è possibile individuare un forte legame tra i due autori, in particolare attraverso la figura di Jean Epstein, a cui Merleau-Ponty fa riferimento nelle sue note del corso sull’espressione e sul movimento del 1953. In questo corso, infatti, viene a individuarsi l’idea di un utilizzo sovversivo e insieme espressivo del dispositivo cinematografico, rispetto al suo ruolo automatico di “dispositivo di ricezione”, che sembra poter collegare la posizione dei tre autori circa i legami tra l’estetica e la tecnologia.
96. Chiasmi International: Volume > 18
Jorge Nicolás Lucero Pour un sens phénoménologique de l’image-mouvement: Implications autour de l’image cinématographique et de l’expression
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Le but de l’article est d’examiner la notion deleuzienne d’image-mouvement et sa viabilité à l’intérieur de la phénoménologie merleau-pontienne. Nous y analysons la question du mouvement dans les Notes de cours Le monde sensible et le monde de l’expression, ce qui permet de montrer la rupture de Merleau-Ponty avec la formule husserlienne « toute conscience est conscience de quelque chose », et d’associer la conscience expressive à l’image-mouvement. De plus, la démarche que nous adoptons établit quelques précisions concernant l’esthétique transcendantale et le rôle du mouvement : la primauté de la simultanéité ainsi que le co-fonctionnement du transcendantal et de l’empirique.The goal of this article is to examine the Deleuzian notion of the movement-image and its possibility within Merleau-Ponty’s phenomenology. We analyze the question of movement in the course notes The Sensible World and the World of Expression, which will show Merleau-Ponty’s rupture with the Husserlian dictum “all consciousness is consciousness of something,” and we will associate expressive consciousness with the movement-image. Moreover, this approach will precisely establish the transcendental aesthetic and the role of movement: the primacy of simultaneity and the co-functioning of the transcendental and the empirical. Lo scopo dell’articolo è di esaminare la nozione deleuziana d’immagine-movimento e la sua possibile operatività all’interno della fenomenologia merleau-pontiana. Analizzando la questione del movimento nelle Note del corso Il mondo sensibile e il mondo dell’espressione, che mostrerà la rottura di Merleau-Ponty con la formula husserliana “ogni coscienza è coscienza di qualche cosa”, assoceremo la coscienza espressiva all’immagine-movimento. Inoltre, tramite questo procedimento, giungeremo a fornire qualche precisazione sull’estetica trascendentale e sul ruolo del movimento: il primato della simultaneità e il co-funzionamento del trascendentale e dell’empirico.
97. Chiasmi International: Volume > 18
Mariana Larison Stiftung et pensée du social: à propos de la phénoménologie merleau-pontienne de l’institution
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La problématique de l’institution qui fait jour dans la pensée de Merleau-Ponty tout au long du cours au Collège de France (« L’institution dans l’histoire personnelle et publique », 1954-1955) reprend celle de la Stiftung ouverte par Husserl à fin de rendre compte des actes qui donnent lieu à la genèse et à la réactivation de sens idéaux tant dans la sphère personnelle qu’interpersonnelle. Néanmoins, la notion de Stiftung, propre d’une phénoménologie constitutive, ne suffit pas pour comprendre le choix merleau-pontien de traduction: précisément pour faire partie d’une phénoménologie constitutive, la Stiftung semble plutôt s’opposer à une phénoménologie de l’institution. Et pourtant, celle-ci est posée par Merleau-Ponty à la fois comme une version de la Stiftung et comme une phénoménologie de l’institution. Comment est-il possible ? Pour répondre cette question, nous proposons ici de chercher dans une autre tradition qui, moins visible mais non moins fondamentale que la phénoménologique, opère dans l’élaboration merleau-pontienne du phénomène de l’institution : la tradition sociologique et juridique française. Pour le dire avec plus de précision, nous croyons que la notion d›institution sur laquelle travaille Merleau-Ponty dans le séminaire de 1954-1955 ne peut pas être comprise sans la référence à la pensée sociale française du XIXe siècle et débuts du XXe, que nous tenterons de caractériser dans ces pages, une tradition de pensée qui s’inscrit également dans un débat inter-générationnel auquel Merleau-Ponty participe et à travers lequel il s’approprie le concept d’institution pour le reprendre dans une nouvelle version, enrichie par la perspective phénoménologique qui lui est propre. The problem of institution that emerges in Merleau-Ponty’s thought throughout his 1954-55 course at the Collège de France, “Institution in Personal and Public History,” takes up the problem of Stiftung, formulated by Husserl to account for acts that give rise to the genesis and reactivation of ideal senses both in the personal and the interpersonal spheres. However, the notion of Stiftung, characteristic of constitutive phenomenology, is not sufficient to understand Merleau-Ponty’s choice of translation: Stiftung, precisely insofar as it belongs to constitutive phenomenology, seems instead to oppose a phenomenology of institution. Nevertheless, it is presented by Merleau-Ponty both as a form of Stiftung and as a phenomenology of institution. How is this possible? To answer this question, we propose here to look to another tradition that, less visibly but no less fundamentally than phenomenology, is operating in Merleau-Ponty’s elaboration of the phenomenon of institution, namely, the French sociological and juridical tradition. More precisely, we believe that the notion of “institution” that Merleau-Ponty was working on in the course of 1954-1955 cannot be understood without reference to the French social thought of the nineteenth and early twentieth centuries that we try to portray in the following pages. This tradition of thought is also set within the context of an intergenerational debate in which Merleau-Ponty participates and through which he encounters the notion of institution that he takes up in a renewed way, enriched by his own phenomenological perspective. La problematica dell’istituzione, che fa la sua comparsa nel pensiero di Merleau-Ponty durante il corso al Collège de France L’istituzione nella storia personale e pubblica (1954-1955), riprende la problematica della Stiftung, inaugurata da Husserl al fine di rendere ragione di quegli atti che danno luogo alla genesi e alla riattivazione di sensi ideali, tanto nella sfera personale, quanto in quella interpersonale. Tuttavia, la nozione di Stiftung, propria di una fenomenologia costitutiva, non basta per comprendere la scelta di traduzione operata da Merleau-Ponty: proprio poiché parte di una fenomenologia costitutiva, la Stiftung sembra piuttosto opporsi ad una fenomenologia dell’istituzione. E tuttavia, Merleau-Ponty pone quest’ultima, al contempo, come una versione della Stiftung e come una fenomenologia dell’istituzione. Com’è dunque possibile? Per rispondere a quest’interrogativo, ci proponiamo quindi di esplorare un’altra tradizione che, meno visibile ma non meno fondamentale della fenomenologia, è all’opera nell’elaborazione merleau-pontiana del fenomeno dell’istituzione: la tradizione sociologica e giuridica francese. Più precisamente, crediamo che la nozione di istituzione su cui Merleau-Ponty lavora nel seminario del 1954-55, non possa essere compresa senza il riferimento al pensiero sociale francese del XIX ed inizio del XX secolo, che cercheremo di caratterizzare in queste pagine; una tradizione di pensiero che parimenti si iscrive in un dibattito inter-generazionale, a cui Merleau-Ponty partecipa e attraverso cui si appropria del concetto di istituzione per recuperarlo in una nuova versione, arricchita dalla prospettiva fenomenologica che gli è propria.
98. Chiasmi International: Volume > 18
Jiří Pechar Merleau-Ponty et Renaud Barbaras
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C’était la dernière philosophie de Merleau-Ponty qui inspirait la façon dont Renaud Barbaras a interprété certaines conceptions de Husserl : la variation eidétique dont l’essence ne peut être délivrée en tant qu’entité autonome, l’apparaître qui n’est pas subordonné aux vécus hylétiques et noétiques. La phénoménologie représente même dans son livre de 2013, publié sous le titre Dynamique de la manifestation, le point de départ de sa pensée, mais elle y trouve son complément dans ce qui est désigné comme cosmologie et comme métaphysique. Sous le nom de cosmologie y est présentée une conception de l’être du monde comme mouvement, compris dans le sens qui exclue sa réduction au déplacement. C’est un archi-mouvement par lequel un fond indifférencié se dépasse en se différenciant et en donnant ainsi lieu aux étants déterminés. La phénoménalisation primaire qu’est l’individuation des étants, est achevée par une phénoménalisation secondaire qui est l’oeuvre du sujet: celui-ci se détache de l’archi-mouvement du monde par une scission désignée comme archi-événement. Cet archi-événement qui n’a aucune place dans le temps et ne peut pas être situé selon le partage du singulier et du pluriel ; ne désigne que la contingence radicale d’un fait originaire et ultime: ainsi il représente l’envers métaphysique de la phénoménologie au sein de la cosmologie. Le temps ne naît qu’avec ce mouvement du sujet scissionné qu’est le désir dont l’objet n’est rien d’autre que le monde dont le sujet a été séparé.La position philosophique présentée dans la Dynamique de la manifestation amène un changement par rapport à la notion merleau-pontyenne de chair du monde : si dans son livre de 1999, Le désir et la distance, Barbaras soulignait surtout que le sujet et le monde ne peuvent être compris comme deux moments du même élément, car cela nous ferait glisser dans un certain hylozoïsme, il voit maintenant l’échec de la philosophie de la chair dans le fait que la dualité de la chair l’emporte sur l’unité qu’elle est censée exprimer. Ainsi c’est une certaine forme du monisme qui est caractéristique de l’attitude philosophique actuelle de Renaud Barbaras. Ce besoin d’unité se faisait d’ailleurs sentir dès le début dans sa position par rapport à la pensée de Merleau-Ponty : si c’était d’abord la double critique de l’empirisme et de l’idéalisme qui pour lui restait chez ce dernier sans conclusion satisfaisante, c’est maintenant le manque de ce qui fait le sol commun du sujet et du monde que Barbaras serait enclin à lui reprocher. Et si en 1991, c’était encore la notion de différence ontologique qui lui servait à analyser l’ontologie de Merleau-Ponty, le partage de l’être et de l’étant qu’elle exprime, lui paraît maintenant dérivé au regard du partage de la « puissance mondifiante » et du « monde mondifié ». Merleau-Ponty’s late philosophy has inspired Renaud Barbaras’ interpretation of certain Husserlian ideas: eidetic variation, the essence of which cannot be given as an autonomous entity; and appearing, which is not subordinated to hyletic and noetic lived experience. In his 2013 book Dynamique de la manifestation [Dynamic of Manifestation], phenomenology even represents the starting point for Barbaras’ thought, but is complemented by what he identifies as cosmology and metaphysics. Under the name cosmology he offers a conception of the being of the world as movement, but excluding any reduction of movement to displacement. It is an archi-movement by which an undifferentiated ground surpasses itself through differentiating itself and thereby giving place to determined beings. This individuation of beings is the primary phenomenalization, and it is completed by the work of the subject in a second phenomenalization: the subject detaches itself from the archi-movement of the world through a split called “archi-event”. This archi-event does not belong in time and is neither singular nor plural: it simply designates the radical contingency of an original and ultimate fact. Thus it represents the metaphysical backside of phenomenology, to be found in the heart of cosmology. Time is born only with this movement of the split subject, the desire whose object is nothing else than the world from which the subject has been separated. The philosophical position introduced in Dynamique de la manifestation offers a new understanding of the Merleau-Pontian notion of the flesh of the world. In his 1999 book Desire and Distance, Barbaras emphasized above all how the subject and the world cannot be understood as two moments of the same element, because that would lead us into some kind of hylozoism. Now, on the other hand, he holds that the philosophy of the flesh fails insofar as the dualism of the flesh trumps the unity that it is supposed to express. The philosophical attitude that Renaud Barbaras displays today is therefore a form of monism. This need for unity could in fact be sensed from the very beginning in his position vis-a-vis Merleau-Ponty’s thought: Barbaras first claimed that Merleau-Ponty’s double criticism of empiricism and idealism remained without any satisfying conclusion, whereas now he blames him for missing out on what constitutes the common ground of the subject and the world. And if, in 1991, Barbaras still used the notion of ontological difference to analyze Merleau-Ponty’s ontology, the sharing of being and of the being that it expresses, now he considers this derivative from the sharing of “worldifying power” and “worldified world”.La filosofia dell’ultimo Merleau-Ponty ha ispirato il modo in cui Renaud Barbaras ha interpretato alcuni concetti husserliani: la variazione eidetica, la cui l’essenza non può darsi come entità autonoma, l’apparire che non è subordinato ai vissuti iletici e noetici. Anche nell’opera del 2013, Dynamique de la manifestation, la fenomenologia rappresenta il punto di partenza del pensiero di Barbaras, ma qui essa trova un suo complemento in ciò che viene designato come cosmologia e metafisica. Sotto il nome di cosmologia, viene presentata una concezione dell’essere al mondo come movimento, da concepire non come ridotto al mero spostamento. Si tratta di un archi-movimento tramite cui un fondo indifferenziato si supera differenziandosi e dando così luogo agli enti determinati. La fenomenalizzazione primaria che è l’individuazione degli enti è compiuta tramite una fenomenalizzazione secondaria che è l’opera del soggetto: costui si distacca dall’archi-movimento del mondo tramite una scissione designata come archi-evento. Questo archi-evento non risiede nel tempo e non può essere classificato come singolare o plurale; designa piuttosto la contingenza radicale di un fatto originario e ultimo: rappresenta, cioè, il rovescio metafisico della fenomenologia all’interno della cosmologia. Il tempo non nasce se non attraverso questo movimento del soggetto una volta operata la scissione, che è il desiderio, di cui l’oggetto non è altro che il mondo da cui il soggetto si è separato. La posizione filosofica presentata nella Dynamique de la manifestation offre una nuova comprensione circa la nozione merleau-pontiana di carne del mondo: se nel suo libro del 1999, Le désir et la distance, Barbaras insisteva sul fatto che il soggetto e il mondo non potessero essere concepiti come due momenti dello stesso elemento, perché questo ci farebbe scivolare in un certo ilozoismo, ora vede piuttosto il fallimento della filosofia della carne nel fatto che la dualità della carne stessa possa avere la meglio sull’unità che questa dovrebbe esprimere. Così, c’è una certa forma di monismo che è caratteristica dell’attitudine filosofica più recente di Renaud Barbaras. Questo bisogno di unità si faceva sentire, d’altronde, fin dal principio, nel suo modo di porsi rispetto al pensiero di Merleau-Ponty: se all’inizio era la doppia critica all’empirismo e all’idealismo, che per lui restava, nel pensiero merleau-pontiano, senza conclusioni soddisfacenti, ora la critica che Barbaras rivolge a Merleay-Ponty riguarda piuttosto la mancanza di un terreno comune al soggetto e al mondo. E se, nel 1991, l’ontologia di Merleau-Ponty era ancora analizzata a partire dalla nozione di differenza ontologica, la divisione dell’essere e dell’ente che questa esprime gli sembrerebbe ora derivare dalla divisione tra la “potenza mondificante” e il “mondo mondificato”.
99. Chiasmi International: Volume > 18
Katherine Mansilla Torres « Être au monde » et situation « d’attachement »: Une analyse de l’intersubjectivité à partir de la phénoménologie de Merleau-Ponty
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Nous présentons la notion d’« être au monde » de Merleau-Ponty, en prenant comme point de départ l’étude de l’auteur sur le rapport mère-enfant dans la première étape de l’enfance (de 0 à 3 mois). Dans cet article nous nous appuyons, spécifiquement, sur le cours tenu à la Sorbonne entre 1949 et 1952, influencé par les travaux de la psychologie de la Gestalt et de la psychanalyse, pour montrer comment, à partir de la relation et de l’unité mère-bébé, on peut expliciter ce que Merleau-Ponty pense de l’intersubjectivité et l’idée qu’il se fait du corps comme projet orienté vers le monde. Nous voulons montrer comment Merleau-Ponty rapproche la philosophie de la réalité concrète et comment il analyse le développement de l’enfant en tant que processus d’individualisation.We explore Merleau-Ponty’s notion of “being-toward-the-world,” taking his study on the mother-child relation during the first stage of infancy (0-3 months) as our point of departure. In this article we consider, more specifically, the Sorbonne lectures of 1949-1952, which were influenced by works in Gestalt psychology and psychoanalysis, in order to show how, starting from the relation of the mother-baby unity, we can clarify what Merleau-Ponty thinks of intersubjectivity, and his idea of the body as project oriented toward the world. We wish to show how Merleau-Ponty brings philosophy closer to concrete reality and how he analyzes child development as a process of individualization. Presentiamo la nozione di “essere al mondo” in Merleau-Ponty prendendo come punto di partenza i suoi studi sul rapporto madre-bambino nella prima fase dell’infanzia (dagli 0 ai 3 mesi di età). In quest’articolo consideriamo, in particolar modo, il corso tenuto alla Sorbona tra il 1949 e il 1952, influenzato dai lavori di psicologia della Gestalt e dalla psicoanalisi, per mostrare come, a partire dalla relazione dell’unità madre-bambino, possiamo esplicitare ciò che Merleau-Ponty pensa dell’intersoggettività e l’idea che si è fatto del corpo come progetto orientato al mondo. Vogliamo quindi mostrare come Merleau-Ponty avvicini la filosofia alla realtà concreta e come analizzi lo sviluppo del bambino in quanto processo d’individualizzazione.
100. Chiasmi International: Volume > 18
Anna Luiza Coli Le problème de la fondation de la phénoménologie de Merleau-Ponty: ou comment Eugen Fink peut-il l’avoir influencé
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L’objectif de ce travail n’est pas de nier l’originalité de la phénoménologie de Merleau-Ponty face à la phénoménologie husserlienne, ni d’affirmer sa filiation avec Eugen Fink, comme l’écrit Bryan Smith dans son article controversé dans lequel il accuse Ronald Bruzina de l’avoir fait. Soutenir une telle affirmation reviendrai à porter un jugement hâtif et non moins abusif à l’image de ce que Smith écrit sur la philosophie de Fink ! Cette analyse va donc s’intéresser au dialogue qui s’est effectivement déroulé entre Merleau-Ponty et Eugen Fink lors de leur rencontre aux archives de Husserl à Louvain en 1939, après la mort du fondateur de la phénoménologie. Notre intention ici n’est que de suivre ce dialogue, dont Merleau-Ponty donne témoignage déjà à la première page de sa Phénoménologie de la perception, en nous réservant le droit de regarder au-delà des références explicites à la VIe Méditation et à Fink et d’observer plus attentivement le rôle que Fink lui-même a joué dans le cadre de la phénoménologie husserlienne et de sa réception en France. Après avoir présenté les différences essentielles entre les conceptions méthodologiques de Fink et de Husserl, on essaie de montrer comment Fink peut-il être compris comme une figure intermédiaire entre Husserl et Merleau-Ponty.The intention of this essay is not to deny the originality of Merleau-Ponty’s phenomenology compared to Husserlian phenomenology, nor to affirm its affiliation with Eugen Fink, as Bryan Smith, in his controversial article, accused Ronald Bruzina of having done. Such a claim would rush to judgment no less unfairly than Smith has done with Fink! This analysis will thus be interested in the dialogue that effectively took place between Merleau-Ponty and Eugen Fink during their meeting at the Husserl archives in Louvain in 1939, after the death of the founder of phenomenology. Our intention here is only to follow this dialogue—which Merleau-Ponty acknowledges already on the first page of his Phenomenology of Perception—looking beyond the explicit references to the Sixth Meditation and to Fink and instead closely tracking the role Fink played with regard to Husserlian phenomenology and its reception in France. After having presented the essential differences between the methodological conceptions of Fink and Husserl, we attempt to show how Fink could be understood as an intermediary figure between Husserl and Merleau-Ponty. L’obiettivo di questo lavoro non è di negare l’originalità della fenomenologia di Merleau-Ponty rispetto alla fenomenologia husserliana, né di affermare un suo rapporto di filiazione rispetto ad Eugen Fink, come scrive Bryan Smith nel controverso articolo in cui accusa proprio di questo Ronald Bruzina. Sostenere una tale affermazione porterebbe ad un giudizio affrettato ed altrettanto lesivo dell’immagine di ciò che Smith scrive sulla filosofia di Fink. Questa analisi si interesserà dunque al dialogo che ha effettivamente avuto luogo tra Merleau-Ponty e Eugen Fink durante il loro incontro agli archivi Husserl, a Lovanio, nel 1939, dopo la morte del fondatore della fenomenologia. La nostra intenzione è quindi di seguire questo dialogo, di cui Merleau-Ponty ci offre testimonianza già nella prima pagina di Fenomenologia della percezione, riservandoci però il diritto di guardare al di là dei riferimenti espliciti alla VI Meditazione e a Fink, e di osservare più attentamente il ruolo che Fink stesso ha giocato nel contesto della fenomenologia husserliana e della sua ricezione in Francia. Dopo aver presentato le differenze essenziali tra le concezioni metodologiche di Fink e di Husserl, cercheremo di mostrare come Fink possa essere considerato come una figura intermediaria tra Husserl e Merleau-Ponty.