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21. Zeitschrift für Sozialforschung: Volume > 4 > Issue: 1
Charles A. Beard The Social Sciences in the United States
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Der Verfasser bemerkt, dass die Geisteswissenschaften in U. S. A. im Unterschied zu Europa fast ausschliesslich in d*nn offiziellen Rahmen der Universitäten betrieben werden. Sie standen nicht im Mittelpunkt des allgemeinen Interesses und genossen keine starke materielle Unterstützung. Die Sozialforschung hat sich ausserordentlich spezialisiert, und obwohl, namentlich durch den Einfluss der deutschen Soziologie, ein gewisses Interesse an Synthesen und Zusammenfassungen besteht, sind dennoch die amerikanischen Sozialwissenschaften ständig davon bedroht, sich mit einer blossen Anhäufung von grossem empirischem Material zu begnügen. Es ist geradezu ihre Schicksalsfrage, ob es ihnen gelingt, die ausgedehnten materialreichen Einzeluntersuchungen zu einer wirklichen gesellschaftlichen Theorie zu organisieren.L’auteur remarque que, aux États-Unis, à la différence de ce qui se passe en Europe, les sciences morales sont cultivées presque exclusivement dans le cadre officiel des universités. Elles n’étaient pas pour le public un objet d’intérêt central et ne recevaient pas de grands soutiens matériels. La recherche sociale s’est extraordinairement spécialisée, et encore que, en particulier sous l’influence de la sociologie allemande, il existe un certain intérêt pour les synthèses et les ensembles, les sciences sociales américaines restent cependant toujours menacées de se contenter d’une simple accumulation d’un matériel empirique considérable. C’est là véritablement pour elles la question décisive : réussiront-elles à organiser les recherches de détail étendues, riches de faits, en une véritable théorie de la société ?
22. Zeitschrift für Sozialforschung: Volume > 4 > Issue: 1
Ferdinand Tönnies Das Recht auf Arbeit
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Discussing the new book of Bosse, the author studies the significance and foundation of the so-called „right to work“. In contradiction to Bosse's ideas, the significance of the „right to work“ seems to the author to be essentially a matter of social legislation, and he thinks that the first step in its realization would have to be a further development of the system of social insurance. According to T., the „right to work“ is one of the most advanced ideas in social legislation, an idea that was brushed aside immediately after the counter-currents of today asserted themselves.Dans une discussion du nouveau livre de Bosse, Tauteur recherche la signification et le fondement de ce que Ton appelle „le droit au travail“. En opposition avec Bosse, il lui semble que le contenu du droit au travail est essentiellement un problème de politique sociale et un plus grand développement du système d’assurances est à ses yeux le meilleur moyen d’aborder ce problème. Tönnies tient le droit au travail pour un des postes les plus avancés d’une politique sociale progressive, poste qui a été emporté tout d’abord par le courant contraire qui domine actuellement.
23. Zeitschrift für Sozialforschung: Volume > 4 > Issue: 1
Kurt Mandelbaum Neue Literatur zur Planwirtschaft
24. Zeitschrift für Sozialforschung: Volume > 4 > Issue: 2
Henryk Grossmann Die gesellschaftlichen Grundlagen der mechanistischen Philosophie und die Manufaktur
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Le livre de Borkenau, „Der Übergang vom feudalen zum bürgerlichen Weltbild“ développe une nouvelle théorie de la naissance de la pensée moderne. Il s’attache à rechercher l’origine, moins de telles ou telles idées particulières que des concepts fondamentaux et des méthodes de penser de l'époque moderne. Borkenau considère avant tout la représentation mécaniste du monde telle qu'elle a été fondée dans la philosophie de Descartes et de ses successeurs comme décisive pour la pensée moderne et il élucide ses conditions sociologiques.L'étude de Grossmann part du livre de Borkenau qu'il soumet à la critique et il essaye d'indiquer de manière indépendante une meilleure voie qui mène à la compréhension de la formation de la pensée bourgeoise. Ses arguments se rapportent avant tout à deux groupes de problèmes. D'après Borkenau, c'est au début du xvne siècle que la conception mécaniste du monde l'a emporté sur la philosophie qualitative qui régnait auparavant. Cette interprétation est jugée par Grossmann comme une méconnaissance de l'histoire réelle des idées et des faits. L'origine des questions fondamentales de la mécanique doit être cherchée à la Renaissance et Léonard de Vinci est un de ses créateurs. Ces théories nouvelles, dégagées en grande partie de l'étude des machines de son temps, se sont développées par différentes voies jusqu'à Galilée et Descartes, dont les doctrines ne marquent donc pas le début de la pensée mécaniste.L'autre critique fondamentale est étroitement liée à celle-ci. Elle concerne l'explication que donne Borkenau de la représentation mécaniste. Si celle- ci a pris naissance au xvne siècle, la condition essentielle de cette réalisation doit donc s’être produite à peu près à cette époque. D'après Borkenau cette condition serait la diffusion des manufactures. Avec la division de l'activité artisane en activités uniformes non qualifiées à l'intérieur de la manufacture, serait né le concept d'un travail social abstrait. La décomposition du processus de travail en mouvements simples dans la manufacture aurait rendu comparables les heures de travail. Le calcul avec du travail abstrait constituerait la base de la représentation mécaniste du monde. Grossmann montre en s'appuyant sur Marx que le plus souvent il ne saurait être question de division de travail dans les manufactures, mais que, en règle générale, des artisans qualifiés travaillaient réunis dans un même local. Ce n’est pas le calcul avec les heures de travail, mais l'évolution du machinisme qui aurait été la cause immédiate de la mécanique scientifique. Cette genèse remonte sans doute à la Renaissance et a très peu à faire avec les manufactures qui ont été finalement refoulées par l'industrie des machines.Alors que Borkenau, lorsqu'il vient à parler du conditionnement social des philosophes et des savants, remonte surtout aux batailles des partis politiques, Grossmann ne voit dans les partis qu’un facteur de l'ensemble de la situation complexe, à partir de laquelle s'explique le mouvement des idées modernes. Une théorie suffisante de l'évolution de la pensée moderne implique qu'on tienne compte de la totalité des forces sociales.Franz Borkenau's book „The Transition from Feudal to Modern Thought“ („Der Übergang vom feudalen zum bürgerlichen Weltbild“), serves as background for Grossmann's study. The objective of this book was to trace the sociological origins of the mechanistic categories of modern thought as developed in the philosophy of Descartes and his successors. In the beginning of the 17th century, according to Borkenau, mechanistic thinking triumphed over mediaeval philosophy which emphasized qualitative, not quantitative considerations. This transition from mediaeval and feudal methods of thought to modern principles is the general theme of Borkenau's book, and is traced to the social changes of this time. According to this work, the essential economic change that marked the transition from mediaeval to modern times was the destruction of the handicraft system and the organization of labor under one roof and under one management. The roots of the change in thought are to be sought here. With the dismemberment of the handicraft system and the division of labor into relatively unskilled, uniform, and therefore comparable activities, the conception of abstract homogeneous social labor arises. The division of the labor process into simple, repeated movements permits a comparison of hours of labor. Calculation with such abstract social unities, according to Borkenau, was the source from which modern mechanistic thinking in general derived its origin.Grossmann, although he considers Borkenau’s work a valuable and important contribution, does not believe that the author has achieved his purpose. First of all, he contends that the period that Borkenau describes as the period of the triumph of modern thought over mediaeval should not be placed at the beginning of the 17th century, but in the Renaissance, and that not Descartes and Hobbes but Leonardo da Vinci was the initiator of modern thought. Leonardo's theories, evolved from a study of machines, were the source of the mechanistic categories that culminated in modern thought.If Borkenau’s conception as to the historical origin of these categories is incorrect in regard to time, Grossman claims it follows that it is incorrect also in regard to the social sources to which it is ascribed. In the beginning, the factory system did not involve a division of labor into comparable homogeneous processes, but in general only united skilled handicraftsmen under one roof. The development of machinery, not the calculation with abstract hours of labor, is the immediate source of modern scientific mechanics. This goes back to the Renaissance and has relatively little to do with the original factory system that was finally superseded by the Industrial Revolution.While Borkenau, in tracing the social background of the thought of the period, relies chiefly on the conflicts and strife of political parties, Grossmann regards this as one element only in the formation of the general social situation, which in its entirety and in the interaction of its elements explains the development of modern thought.
25. Zeitschrift für Sozialforschung: Volume > 4 > Issue: 2
Harold D. Lasswell Collective Autism as a Consequence of Culture Contact: Notes on Religious Training and the Peyote Cult at Taos
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Der Aufsatz behandelt das Problem der sozialpsychologischen Folgen, wenn der Zusammenstoss zweier Kulturen eine Verarmung der einen Kultur mit sich bringt. Die nordamerikanischen Indianer bieten ein gutes Beispiel zum Studium dieses Problems und unter ihnen besonders die Taosin- dianer, die trotz der Berührung mit fremden Kulturen verhältnismässig wenig Mischehen auf weisen. Der Verfasser sieht als die Hauptmöglichkeiten der Reaktion auf eine kulturelle Verarmung an : neue Objektbeziehungen, Anpassung des Denkens, autistische und körperliche Reaktionen. Der Peyote-Kult der ungefähr 1909-10 in Taos eingeführt wurde, wird als eine typisch autistische Reaktion aufgefasst und erklärt. Während im allgemeinen die Kultur der Pueblo-Indianer auf Mässigung und Sachlichkeit aufgebaut ist, ruft der berauschende Genuss des mexikanischen Kaktus, der im Mittelpunkt des Peyote-Kults steht, Visionen hervor, die einen Widerspruch zur traditionellen psychischen Haltung der Pueblo-Indianer bilden. Verfasser schildert die wichtigsten Züge der Glan-Organisation und der religiösen Erziehung, wie sie sich aus seinen Erfahrungen und Beobachtungen in Taos ergeben haben. Die individualistischen Strebungen werden in der Pueblo-Erziehung unterdrückt, beziehungsweise auf die Gemeinschaft projiziert. Der Zusammenstoss mit individualistischen Kulturen, wie die der Nomaden-Indianer, der Mexikaner und Amerikaner, bedeutet deshalb eine schwer zu bewältigende Aufgabe für die Mitglieder des Pueblo. Der Peyote-Kult mildert den intensiven Kollektivismus der Pueblo-Kultur und erleichtert damit dem Individuum die Auseinandersetzung mit den fremden Kulturen. Er kann diese Aufgabe besonders gut erfüllen, weil er als indianische Religion gilt und so keinen Widerspruch mit indianischen Gebräuchen darstellt. Der Verfasser kommt zu dem Schluss, dass in einer Situation, in der eine apollinisch-kollektivistische Kultur auf eine dionysisch-individualistische auftrifft und durch sie eingeschränkt wird, die erstere durch eine Verstärkung des kollektiven Autismus reagiert. L’article étudie le problème des conséquences psychologiques et sociales du choc de deux cultures, lorsque ce choc amène un appauvrissement de l’une d’elles. Les Indiens de l’Amérique du nord offrent un exemple favorable à l’étude de ce problème et, parmi eux particulièrement les Indiens du Taos qui, en dépit du contact avec les cultures étrangères, ont peu connu de mariages „mixtes“. L’auteur considère comme principales réactions possibles à un appauvrissement culturel les réactions suivantes : nouveaux rapports d’objets, adaptation de la pensée, réaction autistique et corporelle. Le culte du peyote qui a été introduit dans le Taos vers 1909-10 est conçu et expliqué comme une réaction typiquement autistique. Alors que, en général, la culture des Indiens pueblos est fondée sur la mesure et l’objectivité, dans le culte du peyote on utilise avant tout le cactus mexicain qui enivre et amène des visions qui sont en opposition avec l’attitude psychique traditionnelle des Indiens pueblos. L’auteur décrit les traits les plus importants de l’organisation de clans et de l’éducation religieuse telles qu’elles lui sont apparues au cours de ses expériences et observations dans le Taos. Les tendances individualistes sont réprimées dans l’éducation pueblo ou projetées sur la communauté. Aussi le choc avec une culture individualiste comme celle des Indiens nomades, des Mexicains et des Américains, impose au membre de la communauté pueblo une tâche difficile à accomplir. Le culte du peyote facilite à l’individu une explication avec les cultures étrangères. Il joue ce rôle tout particulièrement parce qu’il passe pour une religion indienne et ne présente pas de contradiction avec les coutumes indiennes. L’auteur arrive à la conclusion que, dam le cas où une culture apollinienne-collective se heurte à une culture dyoni- sienne-individualiste et se trouve refoulée par elle, la première réagit par un renforcement de l’autisme collectif. Les transformations dans le Taos sont un exemple des relations entre culture collective et culture individualiste et les échanges se terminent en ce cas par l’adaptation de traits individualistes par la culture collectiviste dominée.
26. Zeitschrift für Sozialforschung: Volume > 4 > Issue: 2
Walter Benjamin Probleme der Sprachsoziologie
27. Zeitschrift für Sozialforschung: Volume > 4 > Issue: 2
Max Horkheimer Nachbemerkung
28. Zeitschrift für Sozialforschung: Volume > 4 > Issue: 3
Max Horkheimer Zum Problem der Wahrheit
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The two opposing trends of dogmatism and relativism pervade the thought of the last few centuries. They are as irreconcilable in public opinion as in the different philosophical systems that embody these attitudes as two separate and conflicting elements.Frequently we find united in the same system of thought a tendency to doubt everything, to qualify and limit every statement, to penetrate by an insistent critique to the fundamentals, and at the same time an inclination towards naive faith in everything and blind subjection to conceptions and ways of thought that have been made absolute. This phenomenon has its roots in the social conditions of the time : while the capabilities of the individual were being developed with the material wealth of society, the same process involved at the same time a growing instability und uncertainty.In the philosophical system of Kant which is given short consideration, this dual relationship to truth was given characteristic expression. Hegel with his dialectic attempted to overcome this opposition. He recognized that each single system of thought is historically conditioned, yet that it nevertheless is part and parcel of the all-embracing totality of knowledge. Hegel, however, declared the totality of a definite historical period, namely his own philosophy, to be the total and absolute truth, and thus fell back into a new type of dogmatism. At the same time, his teachings acquired a relativistic aspect, because his standpoint, which he declares transcends history, makes all particular ideas and purposes appear equally relative.The essay proceeds to analyze the consequences which result from freeing dialectics from the metaphysics of the absolute, and develops the conception of an ever progressing dialectical thought. Confirmation here becomes an all-important criterion of truth, and a distinction is drawn between this concept and the concept as it appears in modern pragmatism. Further, the difference between traditional and dialectical logic is explained. Finally the religious philosophy of Troeltsch is used to illustrate the dual relationship to truth that was characteristic of the last period, and, in this way, a further clarification of the principles of dialectical thought is attempted.L’opposition du dogmatisme et du relativisme traverse la pensée des siècles derniers. Ce n’est pas dans la conscience collective seulement, mais aussi à l’intérieur des systèmes philosophiques qu’on retrouve juxtaposées et non reconciliées ces deux conceptions, ces deux attitudes opposées. D’un côté le doute poussé à son point extrême, la tendance à limiter la validité de toute affirmation, la critique pénétrante, de l’autre l’adhésion à une foi naïve et la soumission aveugle à des concepts portés à l’absolu ou à d’autres instances : ces démarches contradictoires caractérisent souvent la doctrine du même penseur. Il convient de chercher les origines sociales de ce phénomène dans le fait que, pour l’individu, le développement de ses capacités était lié à une insécurité permanente. Après un rapide exposé du système Kantien dans lequel cette double relation à la vérité s’exprime d’une manière particulièrement nette, l’article montre dans la dialectique de Hegel la tentative la plus grandiose pour surmonter cette opposition. La méthode dialectique reconnaît que tous les points de vue sont conditionnés, mais, en même temps, elle conserve chacun d’eux en le mettant à sa place dans le tout de la connaissance. Mais comme Hegel donne cette totalité à une certaine phase historique, à savoir sa propre philosophie, comme la vérité absolue, il retombe dans un nouveau dogmatisme. Du même coup le relativisme s’attache aussi à sa doctrine, car son point de vue qu’il tient pour suprahistorique, rabaisse également toutes les idées, tous les buts déterminés au niveau du relatif. L’article étudie ensuite les conséquences qui se produisent si l’on détache la dialectique de cette métaphysique de l’absolu, puis développe l’idée d’une pensée dialectique ouverte. Dans une telle pensée, la notion de confirmation (Bewährung) en tant que critérium de la vérité, joue un rôle important. Dans une discussion avec la théorie pragmatiste moderne de la connaissance, H. tâche d’élucider ce concept. A partir de là, il expose la différence entre la logique traditionnelle et la logique dialectique. A la fin H. illustre l’attitude contradictoire à l’égard de la vérité qui caractérise la dernière période de l’histoire, par exemple la philosophie de la religion de Troeltsch, et il confronte cette dernière avec la manière dialectique de penser.
29. Zeitschrift für Sozialforschung: Volume > 4 > Issue: 3
Erich Fromm Die gesellschaftliche Bedingtheit der psychoanalytischen Therapie
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The result and the duration of an analysis depend on how quickly a patient succeeds in penetrating the resistance which prevents the unconscious data from becoming conscious. In addition to the fears that the patient brings with him into the analysis, the attitude of the analyst is a factor strengthening or weakening the fears and, therefore, the resistance. It is not primarily relevant here what the analyst says or thinks consciously, but whether he unconsciously accepts the patient and his claim to happiness unconditionally. Freud s attitude towards the patient might be characterized fundamentally as „tolerance“. He recommends facing the patient indifferently and coolly. The essay proceeds to demonstrate that this conscious liberalism involves unconsciously a strict repudiation and rejection of those impulses which are tabooed by bourgeois society, especially the sexual ones. Therefore, Freud in his authoritarian and patricentric character must be recognized as a typical representative of a society, which demands obedience and subjection. This attitude creates in the patient, despite its liberalism, new fears which make it more difficult to overcome the resistance and, therefore, blocks the success of the analysis.The liberal tolerance represents at the same time a conscious relativism towards all values and an unconscious recognition of the taboos of bourgeois society. To utilize the Freudian therapy in the best possible way, it is necessary to connect it with an independent philosophy to accept unconditionally the patient’s claim to happiness and eliminating from all valuations the taboos and abstract traits. Le succès et la durée de l’analyse dépendent de la rapidité avec laquelle le malade réussit à briser la résistance qui empêche les réalités inconscientes de parvenir à la conscience. Abstraction faite des angoisses avec lesquelles le malade arrive à l’analyse, l’attitude de l’analyste est elle-même un facteur susceptible de renforcer ou au contraire d’affaiblir les angoisses et, par suite, la résistance. Ce qui importe en première ligne ce n’est pas ce que l’analyste dit ou pense consciemment, l’essentiel est de savoir si, inconsciemment aussi, il prend une attitude entièrement favorable à T égard du malade et de la prétention au bonheur de celui-ci. L’attitude de Freud à l’égard du malade peut être caractérisée d’abord par le mot de „tolérance“. Il recommande de ne pas porter de jugements de valeur, d’être indifférent et froid à l’égard du malade. L’article montre que derrière ce libéralisme conscient se cache un refus brutal, une condamnation des désirs qui sont en opposition avec les tabous de la société, spécialement les tabous sexuels. En même temps Freud se révèle un représentant typique de la société actuelle par son caractère autoritaire „patrocentrique“ qui réclame obéissance et soumission. Cette attitude, en dépit de son libéralisme conscient, crée au malade de nouvelles angoisses qui augmentent la difficulté de l’effort pour surmonter les résistances et ainsi rendent plus difficile le succès de l’analyse.La tolérance libérale avec son double visage, relativisme conscient à l’égard de toutes les valeurs et respect inconscient des tabous bourgeois, marque les limites de la thérapeutique analytique. La mise en valeur maximum de la thérapeutique Freudienne ne serait assurée que si elle était liée à une philosophie indépendante. Accepter inconditionnellement l’exigence du bonheur du malade, dépouiller toutes les valeurs de leur caractère tabou et abstrait constitueraient les traits essentiels d’une telle mise en valeur.
30. Zeitschrift für Sozialforschung: Volume > 4 > Issue: 3
Gerhard Meyer Krisenpolitik und Planwirtschaft
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The body of measures promulgated to deal with the emergency of the depression is frequently linked up with the idea of a planned economy. That emergency measures have little or no essential connection with planning is the central thesis of this essay.The author discusses the four most important premises of the emergency measures : the intensity of the depression, the degree of organization reached by the country in depression, its social stratification, and its political set-up. Two emergency methods are distinguished. On the one hand, an attempt is made to set the price mechanism in operation by lowering production costs, principally wages but also interest rates, rents, etc. The same adaption is aimed at by measures of state intervention which try to boost prices particularly by restriction of production and of imports. The second method, which has been used in an unprecedented manner during the present depression, attempts to stop the cumulative deflationary process by credit and monetary measures, as well as by public works.The effects of the emergency measures in some of the more important countries are discussed briefly. The author believes that a major part of these measures was necessitated by the course of events, but that their effect will be conflicting and of only short duration.Le but du travail est d'indiquer les idées les plus importantes pour comprendre et juger la politique de crise et de montrer qu'il ne saurait être question de considérer aucune des mesures prises comme un véritable plan. Par politique de crise, on entend les mesures destinées à atténuer ou surmonter une crise économique existante, par opposition à une „politique de conjoncture“ qui tend à une économie sans crise.L'auteur analyse les quatre prémisses fondamentales d'une politique de crise : profondeur de la dépression, degré d'organisation économique, structure sociale et organisation politique du pays atteint par la crise. On distingue deux méthodes employées pour combattre la crise. La politique d'adaptation, sous sa forme libérale, cherche à renforcer l'automatisme du marché, en diminuant les frais de production, etc. Les procédés d'intervention, dans la politique d'adaptation, ont pour objet l'augmentation des prix, avant tout à l'aide de restrictions de production et d'importation. La deuxième méthode, appliquée dans la crise actuelle avec une ampleur jamais encore connue, tâche d'arrêter le processus de déflation par des mouvements contraires. Les moyens principaux sont des mesures qui concernent le crédit et la monnaie, et des travaux publics. L'action d'ensemble de la politique de crise dans quelques pays importants est rapidement étudiée, à la fin de l'article. Encore que l'auteur considère une grande partie des mesures prises contre la crise comme inévitables, il tient leur action pour contradictoire et à courte échéance.
31. Zeitschrift für Sozialforschung: Volume > 5 > Issue: 1
Margaret Mead On the Institutionalized Rôle of Women and Character Formation
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L'article part du fait qui apparaît de plus en plus clairement dans la psychologie américaine moderne de la personnalité, qu’un certain type de domination de la mère dans la famille exerce une influence fâcheuse sur l’évolution psychique des garçons et des filles. L’auteur étudie les diverses interprétations, qu’on peut donner de ce fait.La première interprétation discutée est celle-ci : pour des raisons biologiques, l’amour naturel serait nécessaire à une évolution saine de l’enfant ; l’égoïsme de la mère exercerait une influence nocive parce qu’elle serait en opposition avec cette nécessité biologique. L’article indique que les rapports naturels de la mère et de l’enfant sont, sous bien des rapports, remplacés par des relations culturelles (en particulier pour l’alimentation), ce qui montre l’incertitude de cette interprétation.La deuxième explication discutée est celle-ci : la tendance à dominer l’enfant, à l’élever en vue de succès conformes aux désirs maternels, serait signe du caractère „névrosé“ de la mère, la nocivité de cette conduite serait imputable à la névrose de la mère. Mais, à l’aide des faits ethnologiques, l’article montre qu’une mère agressive, ambitieuse d’autorité n’exerce pas nécessairement une action nocive sur l’évolution du caractère de l’enfant, mais tout au contraire est susceptible de conduire à l’adaptation la meilleure des enfants aux exigences futures de la société.M. Mead présente une troisième explication possible ; l’influence nocive ne tiendrait pas à la structure du caractère de la mère, mais à la contradiction entre le rôle effectif de la mère dans la famille et son rôle officiel dans la société. En Amérique, la mère a pris effectivement la direction dans la famille, cependant il serait entièrement faux de parler d’un matriarcat, puisque cette domination de fait n’a pas de caractère officiel et n’est pas reconnue par la société. Rien n’a été changé à l’organisation patriarcale de la société américaine, mais les formes patriarcales ont été partiellement privées de leur contenu et sont en contradiction avec les rapports de fait à l’intérieur de la famille. On pourrait dire que la mère exerce son autorité à la manière d’un tyran et non d’un maître légitime. Cette forme de pouvoir maternel non contrôlé par les institutions sociales offre un moyen d’expliquer l’influence nocive de ce pouvoir sur les enfants.Der Aufsatz geht von der in der modernen amerikanischen Persönlichkeitsforschung immer evidenter werdenden Tatsache aus, dass ein gewisser Typ der Vorherrschaft der Mutter in der Familie eine schädliche Wirkung auf die seelische Entwicklung von Knaben und Mädchen hat. Die Verfasserin untersucht, welche verschiedenen Interpretationen für diesen Tatbestand möglich sind.Zunächst wird eine Interpretation besprochen, die davon ausgeht, dass aus biologischen Gründen für die gesunde Entwicklung eines Kindes mütterliche Liebe notwendig ist und dass aus dem Gegensatz zu dieser biologischen Notwendigkeit heraus die egoistische Mutter einen schädlichen Einfluss darstellt. Durch den Hinweis darauf, dass die „natürliche“ Beziehung zwischen Mutter und Kind in vielen anderen Hinsichten durch kulturelle ersetzt werde, speziell in der Ernährung, wird die Fragwürdigkeit dieses Gesichtspunktes begründet.Dann wird die Erklärung diskutiert, nach der die Tendenz, das Kind zu beherrschen und gewaltsam zu im Sinne der Mutter liegenden Erfolgen anzutreiben, ein Symptom des neurotischen Charakters der Mutter und die Schädlichkeit dieses Verhaltens eben in der Neurose der Mutter zu suchen sei. Es wird an ethnologischem Material gezeigt, dass eine aggressive und herrschsüchtige Charakterstruktur der Mutter nicht notwendigerweise schädliche Wirkungen auf die Charakterentwicklung der Kinder hat, sondern ganz im Gegenteil zur optimalen Anpassung der Kinder an die sie später erwartenden gesellschaftlichen Anforderungen führen kann.M. Mead legt eine dritte Erklärungsmöglichkeit vor : dass der schädliche Einfluss nicht in der Charakterstruktur der Mutter an sich zu suchen ist, sondern in dem Widerspruch zwischen der faktischen Rolle der Mutter in der Familie und ihrer „offiziellen“ Rolle in der Gesellschaft. Während die amerikanische Mutter häufig tatsächlich die Herrschaft in der Familie an sich gerissen hat, wäre es doch ganz falsch, von einem Matriarchat in Amerika zu sprechen, da die faktische Herrschaft in der Familie in keiner Weise den Charakter einer offiziellen und gesellschaftlich anerkannten Herrschaft der Frau angenommen hat. Vielmehr hat sich an der patriarchalischen Organisation der amerikanischen Gesellschaft nichts Entscheidendes geändert, aber die patriarchalischen Formen sind zum Teil ihres Inhaltes beraubt worden und stehen im Gegensatz zu den faktischen Verhältnissen in der Familie. Die Mutter übt ihre Herrschaft gleichsam nicht als ein rechtmässiger Herrscher, sondern als ein Tyrann aus. In dieser durch gesellschaftliche Institutionen nicht kontrollierten Form mütterlicher Herrschaft wird eine Erklärungsmöglichkeit für den schädlichen Einfluss dieser Herrschaft auf die Kinder gesehen.
32. Zeitschrift für Sozialforschung: Volume > 5 > Issue: 1
Herbert Marcuse Zum Begriff des Wesens
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Dans les tentatives pour donner à la philosophie un fondement nouveau, le concept d’essence constitue le point central de la discussion, La phénoménologie de Husserl aussi bien que Feidétique de Scheler et de ses successeurs avait pour but de fonder, grâce à la doctrine de l’essence, une connaissance absolument certaine des vérités intemporelles. Cette prétention montre que la doctrine moderne de l’essence est la dernière étape de la pensée bourgeoise dont l’origine est la philosophie de Descartes. L’article se propose d’interpréter les différentes conceptions de l’essence en tant que moments de l’évolution historique de cette pensée bourgeoise. La bourgeoisie dans sa période ascendante exigeait des vérités essentielles qu’elles fussent capables de se justifier devant la raison critique autonome de l’individu : au contraire la philosophie moderne fait de l’essence l’objet d’une intuition que la raison doit accepter telle quelle. Les tendances rationnelles de la doctrine de l’essence sont refoulées : la raison devient réceptrice, hétéronome. Cette démission de la raison critique reflète l’adaptation de la philosophie à l’idéologie antirationaliste des systèmes nouveaux d’autorité : dans la dernière phase de l’évolution, la doctrine de l’essence devient mythologie politique. Le positivisme représente l’opposition non dialectique à cette doctrine de l’essence : il veut entièrement chasser de la science le concept d’essence, mais du même coup il tombe dans le défaut de rabaisser tous les faits sur le même plan, sans établir entre eux de différences. Dans l’idée d’essence opposée au phénomène sont contenus des éléments positifs, critique de la réalité « mauvaise », processus de réalisation des possibilités aflxthentiques de l’homme et des choses. Ces éléments positifs, la doctrine dialectique de l’essence les conserve. — La deuxième partie du travail cherche à montrer la formation du concept d’essence dans la philosophie dialectique qui, grâce à ce concept, surmonte le relativisme sans retomber dans la métaphysique dogmatique. L’opposition de l’essence et du phénomène est conçue ici comme une relation historique, et dans la constitution de celle-ci les intérêts sociaux de la théorie pénètrent à titre d’élément constitutif. La praxis historique à laquelle la théorie est liée et qui doit supprimer (aufheben) l’opposition, rend les intérêts particuliers vraiment généraux et fonde un type nouveau de vérité universelle. Le concept d'essence qui est au centre de la doctrine dialectique et qui détermine tous les autres concepts est le concept de l’homme. Le souci d’atteindre l’homme véritable remplace le souci de connaissance absolument certaine qui caractérise la philosophie idéaliste. De même que les formes phénoménales de l’henime et des choses ont leur origine dans la structure sociale présente, ainsi cette structure dessine à l’avance l’image de l’essence et des possibilités humaines que l’homme doit comprendre comme des tâches historiques, dont la voie de réalisation est marquée par la réalité elle-même.During the last decades the concept of essence has been widely discussed in the various attempts to seek a new foundation for philosophy. Both the phenomenology of E. Husserl and the theory of essence of M. Scheler and his followers were devoted to discovering through their theories of reality the unconditioned and exact knowledge of eternal verities. This attempt characterizes modern theory of reality as the last stage of bourgeois thought which began with Descartes. — The article endeavors to interpret the various conceptions of essence as specific stages of the historical development of that thought. With the rise of modern society the demand was made that the essential verities justify themselves before the critical and autonomous reason of the individual, whereas contemporary theory regards them as objects of an intuition and believes that reason has to accept them in the way in which they manifest themselves. The critical and rational tendencies in the theory of reality are abandoned, reason becomes receptive and heteronomous. This abdication of autonomous critical reason mirrors the adjustment of philosophy to the anti-rational ideology of the new form of authoritarian state. In the last phase of development the theory of reality turns out to be political mythology. — Positivism represents the undialectical opposition to this theory of reality. It wishes to remove completely the concept of essence from science, but thereby arrives only at an indifferent levelling of all facts. The idea of reality as opposed to appearance contains the positive elements of a critique of reality and of the process of realization of the essential potentialities of man and things. They are preserved in the dialectical conception of reality. — The second part of the essay attempts to point out the function of the concept of reality in dialectical philosophy, with the help of which it overcomes relativism. The opposition between appearance and reality is here conceived as a historical relationship, in the determination of which enter as integral elements the social interests of the theory. In the course of the historical trend, with which the theory is bound up and which is supposed to abolish the opposition between appearance and reality, the particular interests become truly general, and a new kind of universally valid truth arises. Reality which stands at the center of the dialectical theory and determines all other concepts, refers primarily to the essence of man. Concern about concrete man is taking the place of concern about the unconditioned exact truth of idealist philosophy. In the same way as man’s (and thing’s) forms of appearance is grounded in the present social structure, likewise the idea of his essence and the process of its realization arise out of this structure, and its realization must be conceived as a historical task.
33. Zeitschrift für Sozialforschung: Volume > 5 > Issue: 1
Walter Benjamin L'œuvre d'art à l'époque de sa reproduction mécanisée
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Die Untersuchung gliedert sich in einen allgemeinen und einen besonderen Teil. Der allgemeine Teil, der die ersten neun Kapitel umfasst, hat es mit den Veränderungen zu tun, denen die Funktion des Kunstwerkes in seiner technisch reproduzierten Gestalt unterworfen ist. Die Qualität seiner technischen Reproduktion und die Geschwindigkeit ihrer Herstellung sind seit den einschlägigen Erfindungen des letzten Jahrhunderts in schnellem Wachstum begriffen. Die Zeit, die zwischen der Erfindung der Lithographie und der des Tonfilms liegt, umfasst kaum mehr Jahrzehnte als die zwischen der Erfindung des Holzschnitts und der der Lithographie liegenden Jahrhunderte. Der Film ist die derzeit fortgeschrittenste künstlerische R ‘produktionstechnik. Er bedeutet in der Geschichte der Kunst etwas grundlegend Neues, nämlich die Reproduktion eines auf Reproduzierbarkeit angelegten Kunstwerkes. Der besondere Teil der Untersuchung hat es mit dem Film als der der Kunst in der Epoche ihrer technischen Reproduzierbarkeit spezifischen Form zu tun.Das erste Kapitel der Untersuchung entwickelt den Unterschied zwischen manueller und technischer Reproduktion des Kunstwerkes. Das zweite* umschreibt den jeder Reproduktion entzogenen Bereich der Echtheit, der die Aura des Kunstwerkes bildet. Das dritte bestimmt den Charakter der gegenwärtigen Wahrnehmung als bestimmt durch den Verfall der Aura. Das vierte weist die Fundierung der Echtheit in den Zusammenhängen des Rituals auf. Das fünfte hat es mit dem Unterschied des auf dem Ritual beruhenden Kultwertes des Kunstwerks von seinem Ausstellungwert zu tun. Das sechste zeigt, welchen verschiedenen Entwicklungsstufen der Technik Kultwert und Ausstellungswert des Kunstwerkes entsprechen. Das s'ebte handelt von dem beginnenden Übergewicht des Ausstellungswertes über den Kultwert in der Photographie. Das achte beleuchtet die Sonderstellung der griechischen Kunst durch ihren fast völligen Mangel an technischen Reproduktionsverfahren. Das neunte weist auf die Schwierigkeiten hin, die der überkommenen Aesthetik durch die Photographie und den Film erwachsen.Der zweite Teil der Untersuchung zieht aus den Analysen des ersten Teils die Folgerungen für die Filmtheorie. Er beschäftigt sich mit den Umständen, die aus dem Film dasjenige Kunstwerk machen, an dem die derzeitige Funktionsänderung sich am deutlichsten abnehmen lässt. Diese Funktionsänderung besteht in der Überführung des Kunstwerkes aus der ritualen in die politische Praxis.The investigation is divided into two parts, the first conceived on general lines and the second dealing with one specific aspect of the question. The general part deals with the changes to which the function of a work of art is subjected in its technically reproduced form. The quality of its technical reproduction and the speed with which the same is established have made great progress since the inventions of last century in that sphere. The period of time existing between the invention of lithography and that of the sound film contains scarcely more decades than there are centuries between the invention of the wood-cut and that of lithography. The film, at present, has the most highly developed technic of artistic reproduction. In the history of art the film represents something fundamentally new, namely, the reproduction of a work of art which aims precisely at such reproducibility. The second part of the investigation deals with the film as the specific form of art in the era of technical reproducibility.The first chapter develops the difference between manual and technical reproduction of a work of art. The second delimits the sphere of authenticity which forms the aura of a work of art and which is withdrawn from every reproduction. The third defines the character of modern perception as determined by the deterioration of the aura. The fourth chapter shows that the foundation of authenticity lies in the associations of ritual. The fifth deals with the difference between the cult-value based on ritual and the exhibition-value of a work of art. The sixth shows the various stages in the development of technical art to which the cult-value and the exhibition-value of a work of art correspond. The seventh treats the beginnings of the predominance of the exhibition-value over the cult- value in photography. The eighth throws light on the special position of Greek art due to its being almost completely lacking in methods of technical reproduction. The ninth draws attention to the difficulties which arise for traditional esthetics Through photography and the film.The second part of the investigation draws from the analyses of the first part certain conclusions concerning the theory of film-making. It concerns itself with the circumstances which make the film the work of art from which the modern change of function can be most clearly deduced. This change of function consists in the transference of the work of art from the realm of ritual to that of politics.
34. Zeitschrift für Sozialforschung: Volume > 5 > Issue: 1
Hilde Weiss Die „Enquête Ouvrière“ von Karl Marx
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Most of the surveys that were undertaken in the 19th century, particularly in France, among workers, were conducted essentially from viewpoints of social legislation, philanthropy, or were even animated by a bias against the labor movement. Marx, however, in the survey that he initiated in 1880, not only wanted to deliver information on working and living conditions of the workers to the public, but tried to clarify by the questionnaires the thoughts of the workers themselves on their own situation and its social causes. The questionnaire containing about one hundred different questions utilizes, therefore, in adapting itself to the labor movement of the time and the character of the workers' education, the relevant categories of the Marxian theory of society.As an appendix, the essay contains a german translation of the questionnaire itself.Les enquêtes sur la situation sociale des ouvriers organisées dans le cours du xixe siècle en Angleterre et surtout en France, étaient entreprises avec des intentions de politique sociale ou de philanthropie ou même d’hostilité contre le mouvement ouvrier. Elles n’avaient souvent qu’un intérêt déterminé, limité à la mise au jour de l’état des choses réeL Au contraire, lorsque Marx organise en 1880 une enquête par questionnaires,, il ne veut pas seulement donner à l’opinion publique des informations précises sur les conditions de travail et de vie des ouvriers français ; le questionnaire qui, pour la première fois, s’adresse exclusivement aux ouvriers, eux-mêmes doit aussi servir à éclairer la classe ouvrière elle-même sur sa situation réelle et les causes sociales de sa misère. Aussi le questionnaire détaillé, qui comprend 100 questions, utilise-t-il les catégories essentielles de la théorie marxiste de la société de manière adaptée à l’état du mouvement ouvrier et à l’éducation de la classe ouvrière à cette époque.On a reproduit, en appendice de l’article, une traduction allemande du questionnaire.
35. Zeitschrift für Sozialforschung: Volume > 5 > Issue: 1
Kurt Mandelbaum Neuere Literatur über technologische Arbeitslosigkeit
36. Zeitschrift für Sozialforschung: Volume > 5 > Issue: 2
Max Horkheimer Egoismus und Freiheitsbewegung: Zur Anthropologie des bürgerlichen Zeitalters
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In modern literature on the nature of man, we find two main trends : a pessimistic and an optimistic interpretation. Superficially they appear to be mutually exclusive. The first, which usually accepts Machiavelli as its authority, represents human beings as fundamentally evil ; the second, of which Rousseau is the outstanding exponent, depicts man as good by nature.The author demonstrates that both trends are identical in one fundamental aspect, namely that they reject an entire set of impulses comprehensively defined as egoistic. A scale of values that counsels an amenable attitude and consideration of one's neighbor and the public weal, and rejects all egoistical indifference, conditions the practical and theoretical morals of the times.The picture of man inherent in such conceptions does not, however, conform to reality. Endeavoring to explain the obvious contradiction between reality and the moral attitude in modern times, the author analyses the social-psychological situation as evidenced in several outstanding historical events. The Roman revolt of Cola di Rienzo, the movement of Savonarola, the Reformation and the French Revolution, which are described as typical, reveal distinct similarities. Rural and urban masses, whose situation has become unbearable, slide off in a revolutionary direction. This movement is then channelled off by the propertied classes in such a way as to permit them to effect the changes they want in administration, in political, legal and religious institutions. Those impulses of the masses which transgress such demands are diverted into an inner spiritual revival. This accounts largely for the similarities of such events.From such conceptions, the author develops the significance of the modern leader, the endowment of him with magic qualities, the importance of symbols and festivities, the significance of speech, the ever-recurring cry for a revival of the soul, the substitution of new for old „elites“, religious devotion, and the anchorage of poverty in the eternal essence of things. While these phenomena occupy the foreground of the scene in such movements as those described, they are also effective in everyday life. In this way, the function of the moral ideal in incorporating the masses into the framework of existing society is revealed. Asceticism, which is closely connected with these phenomena, during the entire period of individualism has exercised a potent civilizing function, and has contributed towards the development of those human and objective elements necessary for the attainment of a higher historical level. An integral part of the social mechanism of the modern epoch is the process of turning the flow of life inward into a purification of the soul.On the other hand, the depreciation of the individual's happiness, which is reflected in the moral ideal and which, under the ruling social conditions is confirmed daily through the insecurity of life, brings forth a general nihilism which finds expression in the indifference and coolness of human beings towards each other, as well as in various manifestations of barbarism in this epoch.The author maintains that selfishness as a general characteristic of the modern type of man may be traced directly to the social structure, which implies the isolation of the individual. His analysis of the historical events is intended to make the connection more concrete. Thus the study attempts to contribute towards an understanding of the present, in demonstrating that some of its terrifying psychological phenomena are not isolated and accidental, but related to the entire history of the epoch.Dans la littérature anthropologique des temps modernes, on distingue parfois deux tendances, Y une pessimiste et l'autre optimiste. La première, que Ton rapporte généralement à Machiavel, considère l'homme comme essentiellement mauvais ; pour l'autre, dont Rousseau est un représentant typique, l'homme est à l'origine bon. Horkheimer montre que les deux tendances se rencontrent en un point capital : elles rejettent une série d'impulsions naturelles que l'on peut d'un mot désigner comme égoïstes. L'anthropologie, la morale de cette époque posent comme évidente une certaine échelle des valeurs, elles réservent les éloges à une mentalité sociale faite de dévouement au prochain et à la communauté et condamnent tout égoïsme décidé à s'affirmer sans égard à autrui.Cependant ce modèle de l'homme se trouve être en opposition flagrante avec la réalité. Pour expliquer cette tension entre l'être réel et l'idéal de l'homme, H. analyse la situation psychologique et sociale lors de certains événements historiques. La révolte romaine de Cola di Rienzo, le mouvement de Savonarole, la Réforme et la Révolution française, que H. considère comme typiques, présentent certaines analogies. Des masses paysannes et urbaines, dont la situation est devenue insupportable, passent à un mouvement révolutionnaire. Ce mouvement est détourné dans une direction favorable aux classes possédantes par ces classes elles-mêmes, qui utilisent la révolte en vue de revendications bourgeoises, telles que réorganisation administrative, réorganisation des formes politiques, juridiques et religieuses. Dans la mesure où les aspirations des masses vont au delà de ces revendications, ces aspirations sont orientées vers un renouvellement moral et spirituel — elles sont intériorisées. Ainsi s'explique la similitude observée dans le dynamisme de ces événements. H. étudie surtout le rôle du chef bourgeois, les qualités magiques qu'on prête à sa personnalité, l'importance des symboles et des fêtes, la signification du discours, l'appel à la rénovation intérieure, la relève des vieilles élites par des élites nouvelles, l'émotion religieuse, la justification de la pauvreté comme inhérente à la nature éternelle des choses. L'étude de tous ces phénomènes, qui sans doute apparaissent plus nettement dans les révoltes de l'époque bourgeoise, mais qui n'en sont pas moins efficaces dans ce qu'on appelle la vie quotidienne — cette étude montre la fonction que remplit le modèle moral dans l'intégration des masses à la société existante. Le sentiment ascétique, lié à ce modèle, a exercé une puissante action civilisatrice à travers toute l'époque de l'individualisme, et il a contribué à l'évolution matérielle et humaine vers un niveau historique supérieur. L'intériorisation appartient aux mécanismes sociaux de l'époque bourgeoise. D'autre part, le sentiment, impliqué par cet idéal, que le bonheur personnel a peu de prix, sentiment, au reste confirmé chaque jour par l'incertitude de la vie dans les conditions sociales existantes, mène à un nihilisme universel, qui s'est manifesté aussi bien dans la froideur et l'indifférence des hommes les uns à l'égard des autres que dans certains phénomènes de barbarie de cette époque.D'après H., l'égoïsme dans le caractère du type moderne de l'homme, s'explique immédiatement par une structure sociale qui comporte l'isolement de l'individu ; les événements historiques qu'il analyse devraient cependant servir à rendre cette explication plus concrète. Ainsi l'étude veut contribuer à ce que le présent et ses terribles phénomènes psychiques n'apparaissent plus comme isolés et, pour ainsi dire, accidentels, mais s'insèrent au contraire dans l'ensemble historique que représente notre époque.
37. Zeitschrift für Sozialforschung: Volume > 5 > Issue: 2
Hektor Rottweiler Über Jazz
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The social function of jazz in its theoretical aspects is the subject of the present article. The author opens his discussion with a technical analysis of jazz music, on the basis of which the social significance of jazz phenomena is elucidated.The peculiar effects of jazz music are by no means limited to the upper layers of society ; they permeate the whole of society. The music has a pseudo-democratic quality, characteristic of the monopolistic phase of capitalism.Jazz music is usually trite, and its orginality, however limited, manifests itself chiefly in the variations of forms in which it is reproduced*The realm of jazz ranges from „salon music“ to the military march* The former expresses a false individualism ; the latter a false collectivism. The Jazz represents a sort of conduit between these two poles, particularly in its form of „hot music“. A theory of jazz will have to dwell especially on this ambivalence. Its meaning is explained by an analogy to eccentric clowns whose inability to obey the norm of regular movement reveals itself finally as a superiority over these rules, which allows the eccentric to play with them. Thus the idea of jazz is to prove that divergence from the norm is observed as a rule throughout the total structure.The pattern of this breaking and observing of the rule at the same time is the syncope. The mechanism of its function is interpreted as a kind of unconscious and paradoxical unity of fear and fulfillment, through obedience and reward by society. The antagonistic character of jazz is expressed by the formula that the „subject of jazz“ permits itself to be annihilated by society in order to feel itself endorsed and vindicated by society.L'article présente certains éléments d'une théorie sociale du Jazz* Il utilise en particulier l'analyse technique, dont les résultats sont interprétés comme expression psychologique de réalités sociales. Le Jazz est défini „phénomène d'interférence“ entre une liberté d'improvisation du sujet, liberté tout apparente, et l'instance sociale à laquelle le sujet est soumis et qui est représenté dans la musique par le rythme et le son fondamentaux rigidement maintenus. Le Jazz lui-même n'est pas irrationnel ou archaïque, il est donné comme tel, il est „fuite du monde des marchandises dans le monde des marchandises“ ; ses traits archaïques sont en tant que tels modernes, c'est-à-dire des régressions psychologiques. C'est pourquoi, précisément en tant que marchandise, il doit se donner à la fois pour ancien et nouveau, original et banal.A l'origine, le produit est banal, originales sont, dans des limites très étroites, les transformations de celui-ci par la reproduction. Mais l'apparente liberté de la reproduction est démasquée par la démonstration qu'elle ne touche pas à la „substance“ banale. Même la rationalisation, en apparence progressive, du processus du travail entre production et reproduction ne correspond pas à la réalité. Particulièrement importante, sur ce point,, est la signification de l'amateur comme représentant du public. Au pôle opposé on trouve la musique d'art d'hier, dépravée et dépouillée de ses éléments progressifs : celle de l'impressionnisme.L'extension du Jazz est limitée par les pôles extrêmes de la musique de salon d'une part, et de la marche d'autre part, celle-là expression d'une illusoire subjectivité, celle-ci expression d'une instance sociale inhumaine. Entre ces extrêmes la „Hot Musique“ prend une position intermédiaire paradoxale et elle s’est stabilisée aujourd’hui en „Jazz classique“. C’est celui-ci que doit considérer en premier lieu la théorie du Jazz. Celle-ci est rapprochée de la figure de 1’ „excentrique“ : de même que l’incapacité de celui-ci d’obéir aux lois du mouvement s’affirme comme un jeu supérieur, ainsi l’idée du Jazz est de démontrer la rupture de la norme — la syncope — à travers toute la structure comme l’achèvement de la norme même. Le mécanisme qui agit dans ce cas, comme dans celui des „steeps“ ralentis (Gehtanz) est de nature érotique : unité d’angoisse, de tentative d’évasion, et d’assouvissement par le fait de trouver dans la société à la fois place et récompense.
38. Zeitschrift für Sozialforschung: Volume > 5 > Issue: 2
A. Koyré La sociologie française contemporaine
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Die Hauptrichtung der französischen Soziologie ist heute noch die Durkheimsche Schule, die C. Bouglé in seinem Buch „Bilan de la Sociologie française contemporaine“ in den Vordergrund stellt. Diese Schule hat weniger im Sinne einer Einzelwissenschaft gewirkt als durch den Einfluss, den sie auf fast alle sozialen Wissenschaften ausgeübt hat. Deswegen sind die verschiedenen Kapitel des Bougléschen Buches den besonderen Disziplinen : Psychologie, Ethnographie, Geschichte, Jura, Nationalökonomie gewidmet, um die Wechselwirkung zwischen ihnen und der Soziologie, die Verbreitung der soziologischen Methode, des soziologischen Gesichtspunkts zu würdigen. Anschliessend an Bouglé versucht Koyré diese Würdigung zusammenzufassen und kritisch zu beleuchten. Trotz ihrer verschiedenen theoretischen Einstellung kommen diese Disziplinen praktisch zu einer fruchtbaren Zusammenarbeit. Schliesslich macht Koyré zwei wichtige Bemerkungen : 1. über die Tendenz der soziologischen Moral, für welche die soziale Kohärenz der höchste Wert wäre, und 2. über die Wiederentdeckung einer besonderen Schicht der Wirklichkeit durch Dürkheim, nämlich die Kollektivvorstellung, die wie der „objektive Geist“ jedem Individuum innerlich und zugleich äusserlich und für alle verpflichtend ist.The dominant tendency in French sociology is still represented by the school of Durkheim, which receives prominent treatment by C. Bouglé in his book,,, Bilan de la Sociologie française contemporaine“. This school has penetrated nearly all the different social sciences and its influence has not been confined to the boundaries of a separate discipline. The different chapters of Bouglé's book, therefore, deal with psychology, anthropology, history, law, and political economy, in order to analyze the interaction between these separate disciplines and the sociological method.The author attempts to develop further the viewpoint advanced by Bouglé and to throw critical light upon it. He makes his observations along two main lines of thought, namely : first, that the focal conception which represents the supreme value for any sociology and its scientific unity is the conception of social coherence ; and second, that there is a particular area of reality rediscovered by Durkheim, namely the collective idea which, like the „objective mind“, represents for each and every individual a bond internal as well as external.
39. Zeitschrift für Sozialforschung: Volume > 5 > Issue: 3
Leo Löwenthal Das Individuum in der individualistischen Gesellschaft: Bemerkungen über Ibsen
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Ibsen’s plays can be interpreted as experiments in which the ideology of individualism is confronted with the realities of an individualistic society. The result allows of no misunderstanding. The individual has no real chance.Ibsen makes as good a case as possible for the ideology of individualism, because in the choice of his subjects he usually avoids the social problems proper, the questions of poverty and starvation, and concentrates his attention nearly exclusively on private life and spiritual conflicts. This first omission, however, turns into a radical attack. In Ibsen’s plays the soul, this fundamental conception of modern ideology, reveals itself as a focal point of all the social contradictions. In the psychological analysis within his plays, reality acquires a stronger pungency and harsher bitterness than in most of the plays of social propaganda of the time. Even in their private lives, men are mirrored as being dominated by the laws of a society based on private property and competition. A real development of their personalities is denied them. The more they attempt consciously to achieve this, the more intense grow the conflicts within themselves and with others.Ibsen returns to this fundamental conflict ever again in the relationship of man and wife, of parent and child, of lover and beloved. The indomitable influence of these social and economic forces permeates every single trait of his characters, pervades the general atmosphere of his plays : the inexorability of social conditions, which subject the destiny of the individual to the play of blind accident, is echoed in the fear and the terror that animate these plays and that embrace even amorous relationships. Abstract idealistic programs do not change such impotence as the playwright portrays, but help to safeguard it.But Ibsen is not a pessimist. The female characters that he creates represent a glance towards a freer development of humanity. They represent the ability to achieve real happiness and real enjoyment. The demands of these women, which seem egoistic but are clung to with determination of real conviction, are superior to the idealistic assurances of the men who, in reality, bow to the power of the material facts of life.There is a certain rigorousness and utopianism in Ibsen which he shares with certain tendencies of modern society, tendencies to which his conscious intentions are opposed. More characteristic for his general significance, however, is his critical attitude, that would do away with the misery of his time in order to pave the way for a life of real happiness. Because of his individualistic starting point, and in spite of it, he remains a resolute enemy of bourgeois individualism.Les drames d'Ibsen peuvent être considérés comme une expérience qui confronte l'idéologie individualiste avec la réalité de la société individualiste. Le résultat est clair : il apparaît que l'individu n'y a pas de chances réelles. Ibsen rend la justification de l'idéologie bourgeoise aussi facile que possible : il n'aborde guère, dans le choix de sa matière, les questions sociales à proprement parler, la misère matérielle, il se contente presque uniquement de la vie privée et de l'intimité du sujet. Mais en fait, cette concession devient une accusation radicale. L'âme— ce concept fondamental de l'idéologie bourgeoise — se révèle, dans l'oeuvre d'Ibsen, comme le réflexe des contradictions sociales. Par l'analyse psychologique et dramatique des individus, la réalité amère du système „harmonique“ est mise dans une lumière plus crue que dans la plus grande partie de la littérature à tendances sociales de l'époque. Même en tant que personnes, les hommes sont dominés par les lois d'une société, fondée uniquement sur la propriété privée et la concurrence. Un véritable déploîment de leur individualité leur est interdit ; ils sont les victimes d'antagonismes avec eux-mêmes et avec les autres, antagonismes d'autant plus profonds qu'ils cherchent consciemment à mener leur vie individuelle. L'analyse d'Ibsen est particulièrement frappante lorsqu'elle s'attache aux relations entre époux, amants, parents et enfants. L'auteur suit l'influence insurmontable des puissances économiques et sociales jusque dans les traits de caractère les plus particuliers ; de même, ces puissances commandent l'atmosphère générale des pièces : l'angoisse et l'horreur qui les traversent et qui pénètrent jusqu'aux relations érotiques, reproduisent le caractère impitoyable d'une société où chaque destin individuel est livré au hasard aveugle. En même temps, le poète montre que des revendications idéalistes et abstraites contribuent plutôt à la stabilisation de cette impuissance.Cependant, Ibsen n'est nullement pessimiste. Les grandes figures de femmes nous font apercevoir des perspectives d'un développement plus libre de l'être humain : elles représentent la capacité de véritable bonheur et de jouissance authentique. Les revendications, en apparence égoïstes, que ces femmes maintiennent sans fléchir, sont supérieures, même moralement, aux affirmations des hommes qui, en pratique, se soumettent constamment à la force brutale des faits.Dans un dernier paragraphe, on fait la part des tendances progressistes et conservatrices d'Ibsen. Un certain rigorisme, l'agnosticisme et l'utopisme — lequel se trouve surtout dans son idée de la force rédemptrice de la nature — lient Ibsen aux tendances de la société bourgeoise que consciemment il combat. Cependant le motif critique le caractérise plus authentiquement : mettre un terme à la misère du présent qui est un obstacle au bonheur humain. C'est ainsi que, en dépit et à cause de son point de départ idéaliste, Ibsen reste un adversaire décidé de l'idéalisme bourgeois.
40. Zeitschrift für Sozialforschung: Volume > 5 > Issue: 3
Max Horkheimer Zu Theodor Haecker: Der Christ und die Geschichte
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If Haecker's book on History and the Attitude of the Christian be considered as an index, there seems to be a strong humanistic current in present day Catholicism. Haecker develops in his book the Christian belief that history manifests the will of God, and that all wars, upheavals and revolutions really occur for the salvation of the soul of the individual. He opposes the modern trend to deify nation and race, and presents the elevation of man from his fall, and his return to God, as the eternal goal of all that ever happens. Because Haecker insists upon the intrinsic value of each single man, because he refuses to accept the ruling totalitarian ideology of the day, even the non-Catholic can go a long way with him in his humanism.Horkheimer, however, demonstrates that the connection between this kind of humanism and Catholicism is a very loose one. The deep understanding of human misery that is evident in Haecker's pages fits other convictions and persuasions just as well as it does a Catholic philosophy. Haecker's contention that to reject a sense and a meaning transcending the temporal world is to drive man to despair, does not invalidate the rejection of a supernatural significance. Despair is no argument against truth. Grief over the present is well justified ; nevertheless an attitude is possible which permits of a positive cooperation in the historical tasks of the day.Le livre de Haecker sur la philosophie chrétienne de l'histoire donne à Horkheimer l'occasion de présenter quelques remarques de principe au sujet du courant humaniste dans le catholicisme contemporain. Haecker développe Vidée chrétienne que l'histoire est soumise à la volonté de Dieu, et que dans toutes les guerres, les crises et les révolutions, c'est en vérité le salut de l'âme individuelle qui est en jeu. Il s'oppose à la divinisation moderne du peuple et de la race, et montre dans le relèvement de l'homme après la chute et dans son retour à Dieu le but éternel du devenir. Dans cette affirmation de la valeur de chaque personne, dans la négation des idéologies totalitaires régnantes, s’exprime un humanisme que le philosophe non-catholique peut reconnaître et approuver.Cependant, Horkheimer indique que le lien de cet humanisme et du catholicisme est — logiquement — très lâche. La compréhension de la misère humaine, qui apparaît dans le livre de Haecker, ne peut nullement confirmer la vision catholique du monde, elle s'adapte aussi bien à d'autres convictions. Certes, on comprend l'affirmation de Haecker que le refus de la transcendance doit mener l'homme au désespoir ; mais la négation d'une signification supranaturelle n'est pas ainsi réfutée : le désespoir n'est pas un argument contre la vérité. La tristesse légitime que nous inspire le présent, appelle, bien loin de l'exclure, la décision de travailler aux tâches que l'histoire nous assigne.