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101. Chiasmi International: Volume > 18
Bernard Andrieu Merleau-Ponty avant la phénoménologie: De l’émergentisme à l’émersiologie
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Dans cet article nous voudrions proposer une étude sur le statut du corps vivant dans le moment de la formation intellectuelle qui précède La phénoménologie de la Perception de Maurice Merleau-Ponty et dans ses conséquences dans la suite de l’oeuvre : – d’une part les historiens de la philosophie comme Emmanuel de Saint-Aubert, à partir des archives inédites, ont établi combien la phénoménologie n’était pas le projet initial ni terminal de la philosophie de Merleau-Ponty. – d’autre part, avant la phénoménologie de la conscience du corps vécu, l’activité du corps vivant fut au centre de la structure du comportement ce qui est aujourd’hui confirmée par la découverte in vivo de l’activation et de l’activité du cerveau et de la sensibilité .La phénoménologie de Merleau-Ponty ne réduit pas biologiquement le corps vivant au corps vécu : dès le primat de la perception, le vivant est sur-éminent à la physiologie et l’anatomie des réflexes. Par une écologie corporelle, le corps vivant est immergé dans le monde et laisse émerger, de manière involontaire, une activité tacite.Ainsi en restituant le chemin qui conduit du schéma corporel à l’activation du vivant, nous démontrons comment l’émersiologie poursuit l’analyse physio-psychologique en renouvelant la phénoménologie par l’éveil du corps.In this article we consider the status of the living body in the intellectual development prior to Maurice Merleau-Ponty’s Phenomenology of Perception and its consequences in this work’s wake. On the one hand, historians of philosophy like Emmanuel de Saint-Aubert, based on unpublished writings, have determined to what extent phenomenology was neither the beginning nor end of Merleau-Ponty’s philosophy. On the other hand, before the phenomenology of the consciousness of the lived body, the activity of the living body was at the heart of the structure of behavior, as is today confirmed through the in vivo discovery of the activation and activity of the brain and sensibility. Merleau-Ponty’s phenomenology does not biologically reduce the living body to the lived body: from the primacy of perception, the living body is supereminent to physiology and the anatomy of reflexes. Through a bodily ecology, the living body is immersed in the world and involuntarily allows a tacit activity to emerge.By thus re-establishing the path from the corporeal scheme to the activation of the living, we demonstrate how emersiology follows from physio-psychological analysis, renewing phenomenology by awakening the body.In quest’articolo vorremo proporre uno studio sullo statuto del corpo vivo nel periodo di formazione intellettuale che precede La fenomenologia della percezione di Maurice Merleau-Ponty, così come nel prosieguo della sua opera:– da un lato, storici della filosofia come Emmanuel de Stain-Abuert, partendo dagli archivi inediti, hanno stabilito come la fenomenologia non fosse né il progetto iniziale né quello finale della filosofia di Merleau-Ponty.– dall’altro lato, prima della fenomenologia della coscienza del corpo vissuto, l’attività del corpo vivo fu al centro della struttura del comportamento, come oggi è peraltro confermato dalla scoperta in vivo dell’attivazione e dell’attività del cervello e della sensibilità. La fenomenologia di Merleau-Ponty non riduce biologicamente il corpo vivo al corpo vissuto: fin dal primato della percezione, l’essere vivente è sovreminente alla fisiologia e all’anatomia dei riflessi. Per un’ecologia corporea, il corpo vivo è immerso nel mondo e lascia emergere, involontariamente, una tacita attività. Così, ricostruendo il cammino che conduce dallo schema corporeo all’attivazione del vivente, dimostriamo come l’emersiologia persegua l’analisi fisio-psicologica rinnovando la fenomenologia tramite il risveglio del corpo.
102. Chiasmi International: Volume > 19
Ted Toadvine Présentation
103. Chiasmi International: Volume > 19
Emmanuel Alloa, Orcid-ID Judith Revel Introduction
104. Chiasmi International: Volume > 19
David Belot « Cette idée d’une histoire comme champ… »: des aventures de la dialectique à la préface de signes
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Le cours sur la dialectique (janvier-mai 1956) permet de comprendre l’épilogue des Aventures de la dialectique (janvier 1955) selon lequel « la dialectique se donne (…) la cohésion globale, primordiale, d’un champ d’expérience où chaque élément ouvre sur les autres » (p. 282). Loin de se contenter de l’exégèse des dialectiques historiques constituées (Hegel, Marx), le cours entend en effet retrouver le « plus pur de la dialectique » du côté de l’élaboration, y compris et surtout par des philosophies intuitives, d’un « milieu commun » où « s’échangent les contradictoires ». Par un choc en retour, Merleau-Ponty y trouve également une inspiration pour une lecture renouvelée de Marx. The course on dialectic (January-May, 1956) helps to understand the epilogue of Adventures of the Dialectic (January, 1955), according to which “the dialectic […] provides the global and primordial cohesion of a field of experience wherein each element opens onto the others” (p.204). Far from contenting itself with the exegesis of historically constituted dialectics (Hegel, Marx), the course aims, in effect, to recover the “purest of the dialectic” via the elaboration – mostly through intuitive philosophies – of a “common milieu” where “the contradictories interchange.” Strikingly, Merleau-Ponty therein also finds inspiration for a renewed reading of Marx. Il corso sulla dialettica (gennaio-maggio 1956) ci permette di comprendere l’epilogo delle Avventure della dialettica (gennaio 1955) secondo cui “la dialettica si dà […] la coesione globale, primordiale, d’un campo d’esperienza in cui ogni elemento apre sugli altri” (p. 203). Lungi dall’accontentarsi dell’esegesi delle dialettiche storiche costituite (Hegel, Marx), il corso si propone piuttosto di ritrovare la dialettica nella sua purezza e di farne occasione di elaborazione, anche e soprattutto per le filosofie intuitive, di un “luogo comune” dove i contradditori si scambino. Di contraccolpo, Merleau-Ponty vi trova ugualmente ispirazione per una nuova lettura di Marx.
105. Chiasmi International: Volume > 19
Claire Dodeman Une “philosophie militante” est-elle encore possible?: Merleau-Ponty et l’échec des philosophies de l’histoire
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Au sortir de la guerre, Merleau-Ponty considérait que tout ce qu’on croyait pensé et bien pensé – la liberté et les pouvoirs, la citoyenneté – est en ruine. En 1960, la Préface de Signes semble reconduire le constat, attestant cette fois de l’échec des philosophies de l’histoire dont les Aventures de la dialectique dessinaient le premier volet. Si la critique marxienne apparaissait contribuer à la clarté politique et constituer la réponse adéquate à une période de crise, quelle opportunité reste-t-il au philosophe une fois la rupture avec le marxisme consommée ? A l’abandon pur et simple de la philosophie politique suggéré par les interprètes et par le texte de Merleau-Ponty lui-même en certains endroits – « n’est-ce pas un incroyable malentendu si tous les philosophes ou presque se sont crus obligés d’avoir une politique ? » (S, 13) – il faut préférer l’alternative de la philosophie militante, mentionnée à partir de 1956 en deux lieux textuels, seule issue possible d’une philosophie ayant abandonné ses droits au système sans se résoudre au mutisme – soit, dans une perspective encore marxiste, l’après devenir-monde de la philosophie. Comment dès lors conjuguer l’apparition du syntagme en 1946, où il semble réservé à la pensée de Marx par contraste avec la philosophie triomphante hégélienne, et son maintien hors du cadre de référence marxien, lorsque ce dernier est devenu, selon les dires de Merleau-Ponty lui-même, un auteur qu’il convient de méditer à la manière d’un classique ? L’insuccès des pensées systématiques de l’histoire et des figures classiques de l’engagement (Sartre, Boukharine) dévoile la nécessité pour Merleau-Ponty d’interroger continument son expérience politique et la raison d’être de son militantisme, inscrit dans la chair de l’histoire.As the war ended, Merleau-Ponty considered that everything thought to be good and well thought – freedom, powers, citizenship – was in ruin. In 1960, the Preface to Signs seems to replicate this realization, attesting this time to the failure of philosophies of history of which Adventures of the Dialectic sketched the first phase. If the Marxist critique appeared to contribute to political clarity and to consist in an adequate response to a period of crisis, what opportunities remain for philosophy once the rupture with Marxism is finalized? To the pure and simple abandonment of political philosophy suggested by interpreters and by Merleau-Ponty’s text itself in certain instances – “Is it not an incredible misunderstanding that all, or almost all, philosophers have felt obliged to have a politics?” (S, 5) – one must favor the alternative of militant philosophy, first mentioned in 1956 in two textual locations. This alternative is the only outcome possible for a philosophy that has abandoned its rights to the system without resolving itself to silence. It is, from a still-Marxist perspective, the post becoming-world of philosophy. How, then, can we reconcile the appearance of the phrase in 1946 – where it seems reserved to Marxist thought in contrast with the triumphant Hegelian philosophy – with its retention outside of Marxist references, even as Marx has become, according to Merleau-Ponty himself, a writer who should be reflected upon as a classic? For Merleau-Ponty, the failure of systematic theories of history and of traditional figures of engagement (Sartre, Bukharin) reveals the necessity to continuously interrogate his own political experience and the ground of his militancy, inscribed in the flesh of history.Alla fine della guerra, Merleau-Ponty considerava che tutto ciò che credevamo ben fatto e ben pensato – la libertà e i poteri, la cittadinanza – fosse in rovina. Nel 1960, la Prefazione a Segni sembra ribadire questa constatazione, attestando questa volta il fallimento delle filosofie della storia di cui le Avventure della dialettica disegnavano la prima componente. Se la critica marxiana sembrava contribuire alla chiarezza politica e costituire la risposta adeguata a un periodo di crisi, quale opportunità resta al filosofo una volta consumata la rottura con il marxismo? All’abbandono puro e semplice della filosofia politica suggerito dagli interpreti, nonché in certi passaggi dei testi dello stesso Merleau-Ponty, bisognerebbe preferire l’alternativa della filosofia militante, menzionata a partire dal 1956 in due passaggi, sola via d’uscita possibile da una filosofia che ha ceduto i propri diritti al sistema e che però non vuole ridursi al mutismo. O invece, in una prospettiva ancora marxista, l’epoca successiva al divenire-mondo della filosofia. Come coniugare allora l’apparizione del sintagma nel 1946, apparentemente riservato al pensiero di Marx in contrasto con la filosofia hegeliana trionfante, con la sua salvaguardia fuori dal quadro di riferimento marxiano, dal momento in cui quest’ultimo è diventato, secondo lo stesso Merleau-Ponty, un autore sui cui è necessario riflettere alla maniera di un classico? L’insuccesso delle filosofie sistematiche della storia e delle figure classiche dell’impegno (Sartre, Bucharin) rivela la necessità per Merleau-Ponty d’interrogare continuamente la sua esperienza politica e la ragion d’essere della sua militanza, iscritta nella carne della storia.
106. Chiasmi International: Volume > 19
Frédéric Monferrand Politiser l’expérience. merleau-ponty, socialisme ou barbarie et « l’expérience prolétarienne »
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L’objectif de cet article est d’étudier les effets produits par Merleau-Ponty dans le marxisme. À partir d’une lecture de « L’expérience prolétarienne », un texte publié par Claude Lefort dans la revue Socialisme ou Barbarie, nous montrons que les arguments dirigés par Merleau-Ponty contre le marxisme ont paradoxalement permis à certaines franges du mouvement ouvrier d’inventer une nouvelle manière de faire de la politique. Notre thèse est que la pratique de l’enquête militante thématisée par Lefort dans « L’expérience prolétarienne » constitue à la fois un héritage original de la phénoménologie merleau-pontienne et l’outil principal d’un renouvellement des politiques d’émancipation.The objective of this article is to study the effects produced by Merleau-Ponty in Marxism. Through our reading of “The Proletarian Experience,” a text published by Claude Lefort in the journal Socialisme ou Barbarie, we show that the arguments of Merleau-Ponty against Marxism have paradoxically allowed certain fringes of the labor movement to invent a new style of doing politics. Our thesis is that the practice of militant inquiry thematized by Lefort in “The Proletarian Experience” constitutes at the same time an original inheritance of Merleau-Pontian phenomenology and the primary means to a renewal of emancipatory politics.L’obiettivo di quest’articolo è studiare gli effetti prodotti da Merleau-Ponty nel marxismo. A partire da una lettura de “L’esperienza proletaria”, testo pubblicato da Claude Lefort nella rivista Socialisme ou Barbarie, mostriamo che gli argomenti che Merleau-Ponty rivolge contro il marxismo, paradossalmente, hanno permesso a certe frange del movimento operaio di inventare una nuova maniera di fare politica. La nostra tesi è che la pratica dell’inchiesta militante tematizzata da Lefort ne “L’esperienza proletaria” costituisca allo stesso tempo un’eredità originale della fenomenologia merleau-pontiana e lo strumento principale di un rinnovamento delle politiche di emancipazione.
107. Chiasmi International: Volume > 19
Jean-Baptiste Vuillerod Merleau-Ponty hégélien ?
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Dans ce texte, nous cherchons à clarifier le rapport complexe que Merleau-Ponty entretient avec la philosophie de Hegel dans son oeuvre. Dégageant trois strates textuelles, nous montrons que la critique merleau-pontienne de Hegel vise en réalité les pensées de la fin de l’histoire, notamment Sartre et un certain communisme orthodoxe, mais que Merleau-Ponty reconnaît aussi la profonde équivocité de la philosophie hégélienne et va jusqu’à repenser sa propre « hyperdialectique » dans un dialogue fécond avec Hegel. S’ébauchent alors une philosophie de l’histoire et une pensée de la politique profondément actuelles et originales.In this text, we seek to clarify the complex relationship that Merleau-Ponty maintains with the philosophy of Hegel in his work. Distinguishing three textual strata, we show that the Merleau-Pontian critique of Hegel is really aimed at notions of the end of history, notably at Sartre and a certain orthodox communism, but that Merleau-Ponty also recognizes the deeply equivocal character of Hegelian philosophy and goes so far as to rethink his own “hyperdialectic” in a fruitful dialogue with Hegel. A profoundly relevant and original philosophy of history and notion of politics thereby take shape. In questo testo, cerchiamo di chiarificare il complesso rapporto che Merleau-Ponty intrattiene, nella sua opera, con la filosofia di Hegel. Distinguendo tre strati testuali, mostriamo come la critica merleau-pontiana di Hegel, in realtà, prenda di mira le filosofie della fine della storia, in particolare Sartre e un certo comunismo ortodosso. Tuttavia, mostriamo anche come Merleau-Ponty riconosca la profonda equivocità della filosofia di Hegel e si spinga addirittura a ripensare la propria “iperdialettica” in un dialogo fecondo con Hegel stesso, abbozzando così una filosofia della storia e un pensiero politico profondamente attuali ed originali.
108. Chiasmi International: Volume > 19
Emmanuel Alloa Orcid-ID Merleau-Ponty à Madagascar: L’épreuve de l’étranger et la décolonisation de la pensée
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Si les analyses merleau-pontiennes sont aujourd’hui fréquemment utilisées dans les études postcoloniales, notamment les analyses du corps, on n’a toujours pas prêté suffisamment attention à l’importance qu’eut pour sa pensée la confrontation avec la réalité du colonialisme, au fil de divers voyages vers la moitié des années 1950. Dans l’article, il s’agit en particulier de faire émerger le rôle exemplaire qu’au pu avoir la confrontation avec la réalité de Madagascar, en 1957, et ses effets en retour sur un certain nombre de catégories philosophiques et politiques. Outre la reconstruction historique des circonstances de ce voyage, l’article se focalise sur trois notions centrales dont cette « épreuve de l’étranger » aura permis de faire apparaître la nature dialectique : les notions d’altérité, d’universalité, et d’autodétermination. L’altérité n’est plus une relation frontale, mais résulte d’une expérience de « décentrement » ; l’universalité doit être problématisée, en direction d’un « universel latéral » tandis que l’idée même de l’autodétermination soulève des questionnements autant politiques qu’ontologiques : dans la lutte pour une indépendance immédiate des colonies, Merleau-Ponty soupçonne le spectre d’une pensée libérale qui masque les liens de dépendance qui persistent sous d’autres formes. If Merleau-Pontian analyses – notably the analyses of the body – are, today, frequently used in post-colonial studies, sufficient attention was not always paid to the importance that the confrontation with the reality of colonialism had for his thought in the course of various travels during the mid-1950’s. This article is concerned, in particular, with shedding light on the exemplary role that the confrontation with the reality of Madagascar in 1957 could have had, and its effects in return on quite a number of philosophical and political categories. More than a historical reconstruction of the circumstances of that journey, the article focuses on three central notions whose dialectical nature is made apparent by this “experience of the foreign”: the notions of alterity, universality, and self-determination. Alterity is no longer a frontal relation, but results from an experience of “decentering,” universality must be problematized in the direction of a “lateral universality,” and the very idea of self-determination raises questions as much political as ontological. In the struggle for an immediate independence for the colonies, Merleau-Ponty senses the specter of a liberal thought that conceals the relations of dependence that persist in other forms. Se oggi le riflessioni merleau-pontiane, in particolare sul corpo, sono utilizzate di frequente negli studi postcoloniali, non si è mai prestata sufficiente attenzione all’importanza che ebbe, per il pensiero di Merleau-Ponty, il confronto con la realtà del colonialismo nel corso dei diversi viaggi effettuati dal filosofo verso la metà degli anni ’50. In quest’articolo ci proponiamo di far emergere il ruolo esemplare che poté avere il confronto con la realtà del Madagascar nel 1957 e le sue ripercussioni su un certo numero di categorie filosofiche e politiche. Oltre che sulla ricostruzione storica delle circostanze di questo viaggio, l’articolo si concentra su tre nozioni di cui questa esperienza avrebbe permesso di far apparire la natura dialettica: le nozioni di alterità, di universalità e di autodeterminazione. L’alterità non è più una relazione frontale, bensì risulta da un’esperienza di “decentramento”; l’universalità deve essere problematizzata nella direzione di un “universale laterale”, mentre l’idea stessa di autodeterminazione solleva un interrogarsi tanto politico che ontologico: nella lotta per un’indipendenza immediata delle colonie, Merleau-Ponty intravvede infatti lo spettro di un pensiero liberale volto a mascherare i legami di dipendenza per farli così persistere sotto altre forme.
109. Chiasmi International: Volume > 19
Marie-Eve Morin Introduction
110. Chiasmi International: Volume > 19
Donald A. Landes Le sujet de la sensation et le sujet résonant: Communion et renvoi chez Merleau-Ponty et Nancy
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Pour Merleau-Ponty et Nancy, le sujet et son monde co-naissent ensemble dans le mouvement paradoxal du sentir. Dans cette perspective, le sentir serait alors un point de départ privilégié afin de déconstruire les théories classiques de la subjectivité et pour construire une nouvelle compréhension décentrée du sujet. Même si ces deux philosophes divergent sur la question du sujet, il est possible de les rapprocher sur la question du sentir et en particulier à propos de l’expérience de l’écoute. De cette façon, nous ferons ressortir un ton radical chez le premier Merleau-Ponty et un timbre (ou une tonalité) phénoménologique chez Nancy. Pour ce faire, nous démontrons que l’écoute révèle la subjectivité comme activité de « coexistence » (et non pas de « coïncidence »), comme « co-naissance » (et non pas connaissance), et comme « trajectoire » (et non pas présence statique). En d’autres termes, c’est par la voie de l’écoute qu’on retrouve une théorie radicale de la subjectivité déjà présente dans la Phénoménologie de la perception, ainsi qu’une tonalité phénoménologique chez Nancy. For Merleau-Ponty and for Nancy, the subject and his or her world are born together (co-naissent) in the paradoxical movement of sensing. From this perspective, sensing is thus a privileged point of departure for the deconstruction of classical theories of subjectivity and for the construction of a new notion of a decentered subjectivity. Even though it may appear that these two thinkers diverge precisely with regard to the definition of the subject to be theorized, by bringing them together on the topic of sensing (and “listening” in particular), we are able to bring out a radical tone in Merleau-Ponty’s early work as well as a phenomenological timbre in Nancy’s thought. In this paper I demonstrate that listening reveals how subjectivity is an activity of “co-existence” rather than “co-incidence,” of “co-birth” (co-naissance) rather than “knowledge” (connaissance), and is a trajectory rather than a static presence. In other words, by listening to listening we rediscover a radical theory of subjectivity already at work in Phenomenology of Perception and a phenomenological tonality in the work of Nancy. Per Merleau-Ponty e Nancy, il soggetto e il suo mondo co-nascono nel movimento paradossale del sentire. In questa prospettiva, il sentire sarebbe allora un punto di partenza privilegiato per decostruire le teorie classiche della soggettività e costruire una nuova comprensione decentrata del soggetto. Anche se i due filosofi divergono sulla questione del soggetto, è possibile avvicinarli circa la questione del sentire e in particolare a proposito dell’esperienza dell’ascolto. In questo modo, cercheremo di far emergere un tono radicale nel primo Merleau-Ponty e un timbro (o una tonalità) fenomenologica in Nancy. Per farlo, mostreremo come l’ascolto riveli la soggettività come attività di “coesistenza” (e non di “coincidenza”), come “co-nascenza” (e non conoscenza), e come “traiettoria” (e non presenza statica). In altri termini, è attraverso l’ascolto che ritroviamo una teoria radicale della soggettività già presente in Fenomenologia della percezione, così come una tonalità fenomenologica in Nancy.
111. Chiasmi International: Volume > 19
Rajiv Kaushik Introduction
112. Chiasmi International: Volume > 19
Jordan Willocq La chair de la lettre: de l’archi-écriture de jacques derrida à la figure de l’archi-écran de mauro carbone
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C’est dans son livre Philosophie-écrans, du cinéma à la révolution numérique que Mauro Carbone thématise la « figure » de l’archi-écran. La formulation de cette figure est empruntée à Jacques Derrida qui, il y a un demi siècle dans De la grammatologie, nommait « archi-écriture » la différence originaire, précédant toute identité à soi des termes différents. Derrida remarquait que l’écriture était historiquement et conceptuellement réprimée par la parole vive, ce qui l’engageait à renverser stratégiquement la hiérarchie et à généraliser l’écriture, afin de mettre du jeu dans le travail de répression des oppositions métaphysiques les plus massives. En la comparant à l’archi-écriture, nous voudrions mettre à l’épreuve la figure de l’archi-écran que propose Mauro Carbone. Une question majeure se dégage d’un tel rapprochement : l’écran se trouve-t-il dans une situation historique et conceptuelle telle que sa généralisation, sous le nom d’« archi-écran », se substituerait à la généralisation derridienne de l’écriture pour en approfondir ou en déplacer l’opération subversive ? Cela n’a-t-il pas lieu, de fait ? Nous espérons ainsi parvenir à mesurer toute l’ampleur d’une opération qui, pour ne se donner à lire que très modestement, ne laisse pas moins entrevoir sa profonde radicalité. De l’écriture à l’écran, le déplacement se ferait bien du lire au voir, réinvestissant peut-être dans la visibilité même cette limite de la phénoménalité que Derrida reconnaissait à l’oeuvre dans l’écriture, au point de lui redonner chair. It is in his book, Philosophie-écrans, du cinéma à la révolution numérique, that Mauro Carbone thematizes the “figure” of the archi-screen. The formulation of this figure derives from Jacques Derrida who, half a century ago in Of Grammatology, defined “archi-writing” as originary différance, preceding all self-identity of different terms. Derrida observed that writing was historically and conceptually repressed by living speech, which engaged him in a strategic reversal of the hierarchy and the generalization of writing in order to make room to undermine the work of repression of the heaviest metaphysical oppositions. By comparing it with archi-writing, we would like to test the figure of the archi-screen that Mauro Carbone proposes. A major question emerges from such a comparison: is the screen in such a historical and conceptual situation that its generalization, under the name of the “archi-screen,” can be substituted for the Derridean generalization of writing so as to deepen or to displace its subversive operation? Does this not, in fact, happen? We thus hope to be able to assess the full dimensions of an operation which, while read only very modestly, permits us nevertheless to glimpse its profound radicality. From writing to the screen, the shift could well be done from reading to seeing, perhaps reinvesting in visibility itself that limit of phenomenality that Derrida recognized as operating in writing, to the point of giving it back its flesh.È nel suo libro Filosofia-schermi, dal cinema alla rivoluzione digitale che Mauro Carbone tematizza la “figura” dell’archi-schermo. L’elaborazione di questa figura ci riporta a Jacques Derrida che, mezzo secolo prima, in Della grammatologia, definiva “archi-scrittura” la differenza originaria che precede tutte le identità proprie dei termini differenti. Derrida osservava come la scrittura fosse storicamente e concettualmente repressa dalla parola viva, e perciò si proponeva di rovesciare strategicamente la gerarchia e generalizzare la scrittura, con lo scopo di scardinare giocosamente il lavoro di repressione all’opera nelle più importanti opposizioni metafisiche. Attraverso un confronto con l’archi-scrittura, vorremmo a nostra volta mettere alla prova la figura dell’archi-schermo proposta da Mauro Carbone. Tale accostamento genera un interrogativo cruciale: lo schermo si trova anch’esso in una situazione storica e concettuale tale per cui la sua generalizzazione, sotto il nome di archi-schermo, si sostituisca alla generalizzazione derridiana della scrittura per approfondirne o dislocarne l’operazione sovversiva? Questo, di fatto, non sta già succedendo? Speriamo così di giungere a misurare tutta l’ampiezza di un’operazione che, pur offrendosi modestamente alla lettura, lascia al contempo intravvedere la sua profonda radicalità. Dalla scrittura allo schermo, lo spostamento sarebbe allora dal leggere al vedere, re-investendo così nella visibilità stessa questo limite del fenomenico che Derrida vedeva all’opera nella scrittura, al punto da restituirle una carnalità.
113. Chiasmi International: Volume > 19
Emmanuela De Toni Quelques annotations à propos de La métaphysique chez Merleau-Ponty de Michel Dalissier
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Dans son ouvrage intitulé La métaphysique chez Merleau-Ponty, Michel Dalissier entreprend un riche commentaire des occurrences du mot « métaphysique » dans l’intégralité des oeuvres du phénoménologue français. Il organise son étude moyennant une triade de notions directrices - structuration, factivité, reprise - qu’il applique aux textes merleaupontyens pour y faire émerger le travail actif d’une vis métaphysique sous-tendue à l’articulation générale de cette philosophie. Il montre que l’exigence d’une refonte de la métaphysique, que Merleau-Ponty revendique souterrainement dans peu de loci, structure sa phénoménologie et son ontologie, ainsi que ses approches de thématiques les plus variées, de la religion aux arts.In his work, La métaphysique chez Merleau-Ponty, Michel Dalissier undertakes a rich commentary on occurences of the word “metaphysics” throughout the entire body of work of the French phenomenologist. He organizes his study by means of a triad of principal concepts – structuration, factuality, retake – that he applies to Merleau-Ponty’s texts in order to bring to light the active operation of a metaphysics underlying the general articulation of that philosophy. He shows that the need for a recasting of metaphysics, something Merleau-Ponty implicitly calls for in only a few places, shapes his phenomenology and his ontology, as well as his approaches to a variety of topics, from religion to the arts.In La métaphysique chez Merleau-Ponty, Michel Dalissier ci consegna un ricco commento delle occorrenze del termine “metafisica” nelle opere del fenomenologo francese, considerate nella loro integralità. Il libro è organizzato intorno ad una triade di nozioni cardinali - strutturazione, fattività e ripresa - che Dalissier applica ai testi di Merleau-Ponty per fare emergere da essi il lavoro attivo di una metafisica che sarebbe sotteso all’articolazione generale di questa filosofia. Egli mostra come l’esigenza di una riforma della metafisica, che Merleau-Ponty rivendica sotterraneamente in pochi loci, strutturi bensì la sua fenomenologia e la sua ontologia, così come il suo approccio alle tematiche più disparate, dalla religione alle arti.
114. Chiasmi International: Volume > 2
Nicoletta Grillo Le philosophe et la psychologie: Colloque organisé par Ie Merleau-Ponty Circle USA à Wrexham du 29 juillet au ler août 1999
115. Chiasmi International: Volume > 2
Paolo Gambazzi L’oeil et son inconscient: Monde, sujet et pensée chez le dernier Merleau-Ponty
116. Chiasmi International: Volume > 2
Michael Sanders “Merleau-Ponty et la cultivation du corps” au Goucher College
117. Chiasmi International: Volume > 2
Leonard Lawlor L’héritage de L’origine de la géométrie: les limites de la phénoménologie chez Merleau-Ponty et Derrida
118. Chiasmi International: Volume > 2
Pierre Cassou-Noguès Merleau-Ponty et les sciences de la nature: Lecture de la physique moderne: confrontation à Bergson et à Whitehead
119. Chiasmi International: Volume > 2
Agata Zielinski La notion de la transcendance dans Le visible et l’invisible: de l’indétermination au désir
120. Chiasmi International: Volume > 2
Franck Robert Fondement et fondation