L’article présente, en premier lieu, l’historique des rapports existant entre la logique et la philosophie. En envisageant ces rapports, on se demandait surtout si la logique constitue une pantie de la philosophie ou bien simplemeint un instrument de celle-ci. En second lieu, sont analysées les conceptions actuelles dr la logique formelle et de la philosophic en vue de l’établissement de leurs rapports réciproques. En troisième lieu, l’auteur étudie (d’une manière plus détaillée) les applications typiques de la logique contemporaine à la philosophie classique. II analyse en partioulier les façons d’utiliser la logique formelle, la sémiotique logique et la méthodologie des sciences dans la systématisation de la métaphysique classique et dans la solution des problèmes épistémologiques (dans la théorie de la connaissance). L’article se propose de répondre aux questions suivantes: peut-on appliquer et applique-t-on la logique contemporaine à la philosophie classique, dans quelle mesure et avec quel résultat? Les résultats de ces considérations peuvent se résumer comme suit: 1. les essais d’application directe de la logique à la philosophie ont défiguré cette derinière; 2. étant donné la diversité fondamentale de la nature de la connaissance philosophique et de la connaissance dans les sciences positives, il n’est pas permis de traiter la logique contemiporaine de la langue et la méthodologie contempoiraine des sciences en même temps comme une logique de la langue philosophique at une méthodologie de la philosophie; 3. il faut élaborer, à partir des résultats obtenus par la logique et la méthodologie oontemporaines, une sémiotique et une méthodologie spécif iques pour la philosophie classique.

L’article se compose de trois parties. Dans la premiére l’auteur attire l’attention sur la division de la connaissance humaine selon ses trois objets essentiels: le speculabile, l'agibile, le factibile. La connaissance scientifique en tout que celle qui découvre (les rapports de nécessité relative dans la chose) se situe dans les limites de l’objet du speculabile. Remarquons que c’est seulement dans ce type de connaissance qu’on peut parier de l’état préscientifique et de l’état scientifique. Le type de connaissance agibile, lorsqu’il se présente sous sa forme pure, constitue le domaine de la morale de l’homme concret, tandis que factibile concerne le domaine de la création. Si cependant l'agibile et le factibile sont interprétés par les données de la connaissance scientifique (speculabile) nous avons affaire, dans le premier cas, à différents types d’éthiques et d’éthologies, dans le second à des disciplines techniques.Dans la deuxième partie de l’article on parle de la division tripartite des sciences (speculabile). Selon S. Thomas qui suivait en cela Aristote, à cette division tripartite correspondaient les trois degrés de l’abstraction et eile se rapportait, en principe, à la philosophie. Le point de vue de S. Thomas subsiste encore aujourd’hui, sous une forme terminologique légèrement modifiée; d’après lui les sciences sont divisées en disciplines positives, formelles et philosophiques. Les disciplines - positives remplissent les conditions que l’on posait au premier degré de l'abstraction. Les disciplines formelles (esssentiellement la logique et les mathématiques remplissent les conditions du deuxéme degré et la philosophie celles du „troisiéme degré“ de l'abstraction, c’est-à-dire de la séparation. Aujourd’hui l'ourd’hui ensemble de la philosophie comporte une unité méthodologique qui lui manquait à l’époque d’Aristote et de S. Thomas ou les disciplines que nous considérons comme non-philosophiques, faisaient partie de la philosophie. Le développemen't des disciplines particulières et leur particulairisation ultérieure se font grâce à l'utilisation de méthodes distinctes de définition c’est-à-dire de construction des notions fondamentales du système.Aux trois types de disciplines — positives, formelles et philosopbiques — correspond la méthode que S. Thomas caractérise d’une façon générale dans ln Boethinm de Trinitate q. 6 a. 1: modus rationalis, disciplina- Hs, int eile ciualis. C’est pourquoi l’opuscule de S. Thomas constitue encore de nos jours une valeur méthodologique durable.

L’auteur de l'article confronte la conception de l’objet de la logique chez Jean de S. Thomas avec les conceptions les plus typiques. La confrontation est précédée d’un essai de classification de ces conceptions du point de vue de l’espèce d’entité que la conception donnée attribue a l'objet formet de la logique. A la suite de l’analyse de ce qu’on appelle les secondes intentions (qui constituent l'objet formel de la logique), il appert que dans la conception en question l'objet formel de la logique ne se trouve ni parmi les êtres réels ni parmi les abstractions simples („premières“) de l’intellect. D’autre part, cet objet ne relève pas des constructions de l’esprit, privèes de tout caractère réel. Les secondes intentions sont considerees par Jean de S. Thomas comme une sorte d’ „expresion“ du mode réel dont se realise la connaissance de la réalité par l'intellect humain.

L’article analyse la question de savoir s’il est nécessaire d’admettre une discipline philosophique distincte de la métaphysique, notamment l'ontologie. Après une brève introduction historique hauteur s’arrête sur l'opmion de R. Ingarden et sur les données du problème dans le thomisme contemporain. II formule des remarques critiques à l’adresse de R. Ingarden et de sa définition de l’objet de la métaphysique, et il présente les arguments pour et contre l'admission de l’ontologie à côté de la métaphysique dans le thomisme. A la fin hauteur procède à une étude plus serrée de la définition de la métaphysique comme analyse de l'être en tout qu’existant.

Le présent article complète dans une certaine mesure l’étude parue dans le cahier précédent des „Annales Philosophiques“ où rauteur s’est efforcé de démontrer que Dieu seul peut être la cause proprement dite de la génération naturelle de l’existant substantiel. La question se pose done de savoir si la créature n’a aucune fonction causale à remplir dans la génération naturelle de l’existant substantiel. Est-ce que, comme dans le cas de la création, son rôle se réduit (e’est ainsi que le voulaient les occasionalistes) à n’être que l'occasion de la génération?Tout en rejetant l’opinion qui suppnime l'action de créatures proprement dite, S. Thomas n’admet pas non plus le point de vue selon lequel la créature elle-même — en vertu d’une force concédée à la nature — serait la cause efficiente direote d’un nouvel existant substantiel, d’une nouvelle vie sur la terre.Car si Dieu seul peut directement intervenir comme cause efficiente principale (propre) de tout existant substantiel, dans la génération naturelle des choses la créature devient cause efficiente instrumentale lors-qu’elle fait surgie, par son action naturelle, une nouvelle forme substantielle de la puissance de la matière première d’être soumis au changement.Selon S. Thomas à ce moment précis à travers la créature en question, fonctionnant comme instrument, passe la puissance divine qui confère l'existenee à l’être nouvellement préparé. C’est ainsi qu’on peut dire que la créature devient cause eff idente de la chose naissante: de l’essence de celle-ci dans la mesure où par sa propre puissance naturelle eile fait surgir de la puissance de la matière première une nouvelle forme substantielle, — d’une disposition convenable du moins (comme dans le cas de l'entrée de l’âme humaine dans l’existence, — de son existence enfin si eile confere l'existence à l’être nouveau, et ceci en vigueur de la puissance divine qu’elle transmet. C’est dans ce sens précis qu’on peut dire que les parents donnent la vie nouvelle à le-urs enfants.Ainsi done Dieu admet que des êtres créés participent à la production de ce qui est le plus parfait dans toute substance et, par conséquent, le plus précieux. De cette manière il fait preuve de Sa bonté infinie.

L'article est un chapitre d'line étude plus importante intitulée "Psychologie du sens religieux catholique". Ces courants se manifestent sous forme d'études phénoménologiques (au sens de relevé des faits de psychologie religieuse) et de toute sorte d'activités scientifiques permettant d'interpréter ces faits, qu'ils soient du domaine de la conscience ou de l'inconscient individuel et collectif.La psychologie contemporaine, dès qu'elle s'occupe du fait religieux, qu'elle soit expérimentale (behaviourisme et étude empirique du sens religieux) ou philosophique ou encore théologique est authentiquement une psychologie religieuse. Ses différentes formes passent insensiblement d'un domaine à l'autre. La méthodologie de la psychologie du sens religieuse obéit aux lois générales de la science psychologique. Elle possède cependant certaines caractéristiques propres conditionnées par l'objet de son étude. Ce dernier point fait l'objet d'une présentation détaillée dans l'article que nous résumons ici: il analyse les méthodes d'introspection, les différentes formes d'observation psychologique, les conditions d'expérimentation, les statistiques; il montre l'utilité de toutes ces disciplines pour la recherche dans le domaine du psychisme religieux.L'etude s'achève par la remarque que l'on ne peut identifier la méthode avec la science, négligeant les interférences des différentes disciplines, qui forment nécessairement un tout.

At the beginning of his article the author outlines the development of the Binet-Simon Intelligence Scale and briefly discusses the existing translations and adaptations of this Scale in U. S. A., England, Belgium, Germany, Italy, Switzerland, Sweden, Hungary, Denmark, Spain and Poland. He pays special attention to the development of the first scales for measuring the mental development of infants and young children (Kuhlmann-Binet Intelligence Scale, 1922, Linfert-Hierholzer Scale for Measuring the Mental Development of Infants During the First Year of Life, 1928) and the value of those scales.The author discusses in great detail those scales for the measurement of the mental development of Infants and Young Children which are today numbered among the most representative: 'Merrill-Palmer Scale of Mental Tests', 1931, 'Minnesota Pre-School Scale', 1932, 'California First Year Mental Scale', 1933 and 'Northwestern Infants Intelligence Scale', 1949. He describes their reliability and predictive value.He devotes much space and attention to „Psyche Cattell's Infant Intelligence Scale", 1940. He describes the Scale in detail, gives the principles of examinations and analyses the tasks from the psychological point of view, and gives information on standardization data, its reliability and validity.As a result of this critical analysis the author comes to the conclusion that:There are today several representative scales for measuring of the mental development of infants and young children, but their scientific value varies. 'The Psyche Cattell Infant Intelligence Scale' and the 'Minnesota Pre-School Scale' are amongst the best of these.The Psyche Cattell Scale has very considerable diagnostic and prognostic value in the examinations of young children with normal psychical development tested after the 12-th month. The ealier the child is tested, the more doubtful is prognosis of future mental development as based on these tests (this refers to infants between the 2-nd and 12-tli months). It is possible that the prognostic value of the Scale for Infants and Young Children from the 2-nd to the 12-th months rises after the removal from the Scale of those tasks exclusively examining motor abilities, and the replacement of them by tasks correlating highly with intelligence. A group of Polish psychologists has recently done so experimentally.The author believes that Professor Psyche Cattell's sample on which the standardization was made (274 individuals) is too small, and therefore the sample is not representative for the American population. It is sufficient for first appraisal of the Scale, for which a further standardization Scale should be made.Since in Poland there were no scales for testing mental development of infants and young children attempts are being made to adopt 'the Psyche Cattell Scale' to Polish conditions. A series of experimental tasks have been devised (by J. Kostrzewski) and added to the original tasks. At the present time tests are carried out and material collected (by H. Młotkowska and J. Kostrzewski) which indicate further changes which will have to be introduced. The data are undergoing detailed analysis especially of their reliability, diagnostic and prognostic value in relation to Polish children.The author thinks that tests carried out on this Scale, on the dynamics of the mental development of normally developing children, and on the dynamics of the development of feebleminded children in defined clinical types such as post-encephalitic and meningoencephalitic oligophrenia, mongolism, cretinism, phenylopiruvic oligophrenia etc., are essential.He indicates the necessity of more extensive research on the changebility of the Intelligence Quotient in the P. Cattell Scale. Since the mental age and I. Q. depend on the environment it is essential to examine children coming from various social environments. The question arises: will the I. Q.'s depend considerably on the educational attainments of the parents? If this is so, in which month or year of the child's life can differences be noticed between children coming from different environments?When we are testing mental abilities, we must pay attention not only to quantitative results, but also qualitative. We must note the dispersion of the mental function. Is it significant, or not? The question arises whether too great a dispersion is not connected with a defined type of retarded development?Exhaustive research carried out on feebleminded children allows us to make a cautious prognosis of further development, which will depend on the defined clinical type (as with prognosis in postencephalitic oligophrenia, mongolism, cretinism etc).Where there are disturbances, besides psychological examinations, psychiatric, neurological, neuroradiological, E. E. G., endocrinological and other examinations are necessary to facilitate a full diagnosis.It seems to be useful to add to the 'P. Cattell Scale', information obtained by other methods: interview, case history including former illnesses, data on the environment, living conditions, parents' education and material situation, as well as the results of the Personality Rating Scale and the Vineland Social Maturity Scale.