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1. History of Communism in Europe: Volume > 3
Luciana Jinga Citoyenneté et Travail des Femmes dans la Roumanie Communiste
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Les pratiques de l’État définissent et légitiment les divisions de genre et les identités genrées. Le point central de l’article est la nature de la citoyennetédes femmes, en Roumanie, pendant le régime communiste. Pour construire ses sujets genrés, le régime communiste a utilisé a la fois le discours officiel et le cadre législatif. La recherche este construite autour une étude de cas, l’activité salariée, uncarrefour pour toutes les politiques de l’état communiste envers sa population féminine, génératrice de libertés et sources d’inégalité en meme temps. Il serait abusif d’affirmer que toutes les mesures prises par le régime communiste ont été vouées a l’échec. L’acces des femmes a l’éducation et l’entrée dans une activité professionnelle salariée ont été deux préoccupations majeures du régime communiste et la postérité de ces deux domaines mérite a etre soulignée. Car, si la présence politique des femmes apres 1989 a été insignifiante, sur le plan professionnel, les femmes ont maintenu et meme renforcé leurs positions. Le degré de réussite scolaire a tous les niveaux d’études et les revenus obtenus par les femmes en Roumanie montrent que les actions du régime communiste dans ces domaines ont déterminé un changement durable et profond des mentalités et des comportements sociaux. Dans cette postérité disparate et nuancée on peut trouver les arguments d’une interprétation plus nuancée, de ce qu’a été la citoyenneté des femmes pendant le communisme.
2. History of Communism in Europe: Volume > 4
Camelia Runceanu Le « procès du communisme » et les formes de la rhétorique de l’« anticommunisme » dans la presse intellectuelle roumaine audébut des années 1990
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Sous l’emprise de l’urgence, a la suite de la démission du communisme, des intellectuels autonomistes d’avant 1989 se mobilisent au nom de la morale. Le regroupement d’intellectuels permet de mettre en valeur le capital moral qu’ils cumulent et que certains ont obtenu avant 1989 et le volume du capital symbolique en procédant a une réévaluation du capital culturel acquis sous le communisme pour s’engager au nom des valeurs intellectuelles. L’affirmation collective des intellectuels suppose la construction d’une identité commune qui est en rapport avec l’évaluation du passé. Cet article présente une premiere étape dans le travail de construction d’une identité commune et de légitimation des engagements intellectuels qui consiste dans le recours a la mémoire individuelle au moment meme de la restructuration de l’espace politique et dans la formulation du « proces du communisme » comme proces « moral». Le témoignage est une forme prise par le travail de mémoire qui prend une place importante dans les stratégies discursives de légitimation de la position des intellectuels, des revendications d’un rôle politique par des intellectuels consacrés sous le communisme et des intellectuels autonomistes de la période communiste. Le travail de mémoire qui nous est présenté sous diverses formes s’inscrit et fonde l’objectif principal de ces intellectuels, a savoir faire le « proces du communisme ».
3. History of Communism in Europe: Volume > 7
Elisa Goudin Faire collaborer artistes, intellectuels et ouvriers pour créer une société meilleure: les stratégies politiques du SED en matière de gestion de la culture en RDA
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Les archives municipales de Berlin ont conservé tous les documents produits par la Maison berlinoise du travail culturel, Berliner Haus für Kulturarbeit, qui a été fondée en 1953 sous le nom de Berliner Volkskunstkabinett et dissoute en 1991. Ces archives permettent de suivre en filigrane les réflexions conduites en RDA sur le thème de l’action culturelle publique, dont les deux interrogations principales peuvent se résumer ainsi : comment peut-on encourager différentes formes de participation des travailleurs et ainsi favoriser le développement d’un art censé être authentiquement populaire et acquis à la cause de la révolution socialiste ? Et comment l’art peut-il être le vecteur d’une identification « nationale » avec l’État de RDA ?Nous proposons d’étudier ces archives sous l’angle du combat mené par le SED, le parti communiste au pouvoir en RDA, pour créer une société révolutionnaire, pour rendre possible l’utopie d’une société parfaitement égalitaire par le moyen de l’art. En effet, si les choix économiques, politiques, sociaux du SED sont bien connus aujourd’hui, les chercheurs se sont pour l’instant moins intéressés au langage du politique dans le domaine artistique, et notamment à la question centrale de savoir comment ce régime concevait son rôle et sa responsabilité à l’égard des pratiques artistiques des ouvriers.
4. History of Communism in Europe: Volume > 7
Stefan Lémny La délation dans la Roumanie communiste: Lectures pour une nouvelle recherche
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L’étude de la dénonciation n’est pas un sujet nouveau dans l’historiographie mondiale. Elle bénéficie de prémisses importantes, reparties très inégalement par époques historiques ou par régions géographiques. Il s’impose de constater, sans entrer dans les détails des préoccupations en la matière, l’importance qu’a connue la recherche de ce phénomène dans l’antiquité greco-latiné, dans la république vénitienne de l’époque pré-moderne et moderne ou dans la France révolutionnaire. La chute du Mur a considérablement apporté à l’ordre du jour cette direction d’études, dans le contexte de l’intérêt plus général pour l’histoire du monde communiste. En effet, comment comprendre le fonctionnement de ce monde sans prendre en compte son mécanisme complexe, entremêlant le bruit de la propagande et le silence du secret ?Nous souhaitons proposer une direction de recherche à partir de l’évaluation de l’historiographie la plus récente et de la méthodologie qu’elle suggère.
5. History of Communism in Europe: Volume > 9
Jean-Claude Dupont L’histoire médicale et politique du pavlovisme en Russie et en France: Fernand Lamaze et le cas de l’accouchement sans douleur
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La méthode psychoprophylactique d’accouchement sans douleur (MPP) se développe en URSS dans un contexte stalinien sur les principes de la médecine pavlovienne, définie officiellement lors de la « session pavlovienne » de 1950. En France, c’est la figure de Fernand Lamaze qui est associée à la promotion de l’accouchement sans douleur, après qu’il ait importé la MPP d’Union soviétique l’année suivante. D’abord soutenue par les organisations marxistes et le mouvement d’émancipation des femmes, elle sera ensuite contestée sous l’effet des transformations dans la gestion médicale de l’accouchement et des rivalités politiques de la guerre froide. L’article interroge les origines historiques, épistémologiques et politiques de la médecine pavlovienne. Il compare la réception du pavlovisme à l’Ouest et à l’Est en suivant le fil de l’histoire de l’accouchement sans douleur et les enjeux en France et en URSS d’une controverse dans laquelle médecine et politique s’entremêlent.