Proceedings of the XXII World Congress of Philosophy

Volume 54, 2008

Time and Memory

Su-Young Hwang
Pages 43-49

Mémoire et Identité de l’homme chez Descartes, Hume et Bergson

Le problème de l’identité personnelle est une préoccupation essentielle des philosophes modernes depuis que la conscience est mise en scène philosophiquement. Cependant parmi eux il n’y en a pas beaucoup qui considèrent la mémoire comme le fondement de l’identité humaine, bien qu’aujourd’hui, et grâce aux neurosciences, on sache pourtant qu’elle joue un rôle capital. D’une manière générale, les empiristes s’y intéressent davantage que les rationnalistes. Ceux‐ci ayant comme idéal normatif les systèmes mathématiques ne pensent pas qu’elle puisse contribuer à élargir nos connaissances du monde. C’est ce qui explique que le système des idées claires et distinctes chez Descartes, s’établit directement par la conscience présente. De son côté, l’empiriste sceptique Hume, bien qu’il ait souligné l’importance de la mémoire dans notre personnalité, n’a pas pu mettre en pleine lumière sa nature et son fonctionnement. L’esprit considéré comme l’ensemble des perceptions et des idées est loin de constituer l’identité de l’homme normal. On voit dans les théories bergsoniennes de la durée et de la mémoire une toute autre perspective qui fonde l’identité personnelle sur l’équilibre mental de la conscience présente et de l’inconscient, c’est‐à‐dire du moi superficiel et du moi profond.