Symposium

Volume 21, Issue 2, Fall 2017

Throwing Like a Girl: 40 Years Later

Martina Ferrari
Pages 230-249

An-Archic Past
Rethinking Negativity with Bergson

Thanks to the revival in Bergson’s scholarship prompted by Gilles Deleuze’s Bergsonism, it is widely recognized that Bergsonism challenges the metaphysics of presence. Less attention, however, has been devoted to the status of negation or negativity in Bergson’s thought. Differently from Deleuze, I argue that Bergson’s claim that memory and perception, past and present, differ in kind does not call for the erasure of the negative but rather for the radical reconceptualization of negation in temporal terms. Thinking negation temporally allows Bergson to open the space for conceptualizing existence beyond presence, for developing an account of the paradoxical nature of the past. With an insight that anticipates Derrida’s thinking, Bergson tells us that the past is neither “there” nor “not-there,” neither a presence nor an absence. Grâce au regain d’intérêt pour Bergson qu’a suscité le livre de Gilles Deleuze, Le bergsonisme, il est maintenant largement reconnu que le bergsonisme met la métaphysique de la présence à l’épreuve. On a cependant moins porté attention au statut de la négation ou de la négativité dans la pensée de Bergson. Au contraire de Deleuze, je soutiens que l’affirmation de Bergson selon laquelle la mémoire et la perception, le passé et le présent, diffèrent en espèce n’amène pas un effacement du négatif mais plutôt une reconceptualisation radicale de la négation en termes temporels. En pensant la négation temporellement, Bergson peut ouvrir un espace pour conceptualiser l’existence au-delà de la présence et développer une explication de la nature paradoxale du passé. Anticipant la pensée de Derrida, Bergson nous montre que le passé est ni « présent » ni « non-présent », ni une présence ni une absence.