Philosophica: International Journal for the History of Philosophy

Volume 7, Issue 13, April 1999

Xavier Tilliette, Maria Tereza Santos
Pages 3-12

Ciência Natural e Antropologia no Jovem Schelling

Schelling plein d’enthousiasme a commencé à léna son cours d’hiver 1798 avec une “esquisse de philosophie de la Nature”. Elle fais ait suite à deux publications originales, les Idées pour une philosophie de la nature (1797, inachevées) et L'âme du Monde (1798), qui eut un grand retentissement. Ces ouvrages avaient pour fil conducteur la devise: l’esprit nature invisible, la nature esprit visible. Or le cours d'Iéna consacre la philosophie de la Nature comme science originale et autonome, détachée de l’instance transcendentale. Quoique rédigée schématiquement, réduite à la sécheresse de l'exposé didactique, l'Esquisse regorge d'idées neuves. On a choisi d'insister sur l’anthropologie, fortement insérée dans la Nature, et, au sein de l'anthropologie, sur l’aspect de la sexualité. Cet aspect, méconnu des interprètes, est un hapax dans l'oeuvre. Schelling établit une sexualité surtout générique, caractérisée par le sacrifice de l'individu à l’espèce. D’une façon générale, dans la ligne du poème burlesque Heinz Widerporst, le jeune Schelling prône une homologie de la Nature et de l’Homme.