Roczniki Filozoficzne

Volume 17, Issue 2, 1969

Jerzy Ozdowski
Pages 91-105

Le Souci de la Paix Commencement de la Communaute des Nations

L’enseignement conciliaire sur la paix se base sur une conception philosophique et théologique et non pas juridique de la paix. La paix est l’„oeuvre de la justice” et en même temps l'„oeuvre de l’amour”, aussi l'ordre, l’unité et la paix constituent-ils les assises de la vie sociale qui dépendent les unes des autres. Selon la conception chrétienne, la paix sur la terre n’est pas un état statique, mais une situation dynamique que les hommes réalisent grâce aux efforts incessants de la bonne volonté et la vigilance ininterrompue des autorites légitimes. La Constitution Gaudium et Spes formule les principes d’une action pour la paix dans les rapports internationaux. La Constitution ne reconnaît pas aux États le droit à la guerre (ius ad bellum), mais seulement le droit facultatif à la défense légitime. Le concile a solennelleiment condamné la guerre totale, recommandé le désarmement progressif et encouragé à adopter dans l’avenir une interdiction absolue de la guerre. La réalisation de ce dernier postulat dépend de la création d’un pouvoir international universel. Nous sommes témoins d’un processus historique de grande importance lequel à travers les étapes (de la dépendance réciproque, de la collaboration et de l’association des peuples mène à la création d’une humanité en tant que communauté unie socialement. La pensée sociale catholique, se référant au commandement de l’ordre moral, exige aujourd’hui des peuples du monde la création d’un pouvoir universel pour assurer le développement du bien commun de tous les peuples, pour créer des conditions rendant possible aux communautés inférieures la réalisation de leurs buts et ce qui est le plus important, pour assurer la protection des droits personnels de l’homme. Finalement la paix est le plus grand bien de l’ordre international parce qu’elle est le fruit de maturité des peuples et le don de Dieu en personne à l’humanité laquelle sait baser son organisation sur les principes de la justice et de l’amour.