Dialogue: Canadian Philosophical Review / Revue canadienne de philosophie

Volume 45, Issue 3, Summer/Été 2006

Scott Woodcock
Pages 445-468

Philippa Foot’s Virtue Ethics Has an Achilles’ Heel

ABSTRACT: My aim in this article is to argue that Philippa Foot fails to provide a convincing basis for moral evaluation in her book Natural Goodness. Foot’s proposal fails because her conception of natural goodness and defect in human beings either sanctions prescriptive claims that are clearly objectionable or else it inadvertently begs the question of what constitutes a good human life by tacitly appealing to an independent ethical standpoint to sanitize the theory’s normative implications. Foot’s appeal to natural facts about human goodness is in this way singled out as an Achilles’ heel that undermines her attempt to establish an independent framework for virtue ethics. This problem might seem to be one that is uniquely applicable to the bold naturalism of Foot’s methodology; however, I claim that the problem is indicative of a more general problem for all contemporary articulations of virtue ethics. RÉSUMÉ: Je soutiens dans cet article que, dans son livre, Natural Goodness, Philippa Foot ne parvient pas à fournir de fondement convainquant à l’evaluation morale. Son argumentation échoue parce que sa conception des qualités et des défauts naturels, soit sanctionne des jugements prescriptifs qui sont manifestement susceptibles d’étre rejetés, soit commet par mégarde une pétition de principe en définissant ce qu’est la bonne vie morale au moyen d’une référence implicite à un point de vue éthique indépendant servant à assainir les implications normatives de la théorie en question. L’utilisation que Foot fait des données de la nature sur l’excellence humaine est ainsi identifi’e comme le talon d’Achille de sa théorie qui ruine sa tentative d’établir un cadre indépendant pour l’éthique de la vertu. Ce problème pourrait paraître concerner uniquement la méthodologie de Foot et son naturalisme radical. J’affirme cependant qu’il est le signe d’un problème plus general pour toutes les formulations contemporaines de l’éthique de la vertu.