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1. Symposium: Volume > 22 > Issue: 2
Eve Seguin

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Quand Bruno Latour introduit le « monde commun » dans son oeuvre à la fin des années 1990, ce syntagme est déjà fort connu en théorie politique où il circule largement depuis la parution en 1958 du magnum opus d’Hannah Arendt The Human Condition. Or, Latour ne se réclame pas d’Arendt quand il traite du monde commun et, s’il la mentionne à l’occasion, c’est toujours pour s’en distancer. En analysant les conceptualisations respectives de Latour et d’Arendt, le présent article vise à montrer qu’il existe bien un monde commun entre ces deux penseurs que tout semble éloigner.When Bruno Latour introduces the “common world” in his work at the end of the 1990s, this phrase is already well known in political theory thanks to the 1958 publication of Hannah Arendt’s magnum opus The Human Condition. Strangely enough, when he addresses the common world Latour does not claim to be a follower. If he mentions Arendt from time to time, it is always to distance himself from her. Through the analysis of the respective conceptualisations of Latour and Arendt, the present article aims to show that a common world does exist between these two authors who seemingly stand so far apart from one another.

2. Symposium: Volume > 22 > Issue: 2
Timothy Howles

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Cet article présente une analyse du thème de la religion dans l’oeuvre de Bruno Latour. Certains commentateurs affirment que la présence persistante du thème n’est qu’une manifestation de la piété catholique résiduelle de Latour et, ce faisant, mettent en cause l’ontologie pluraliste qu’il défend. M’inscrivant en faux face à ces critiques, je suggère que ce thème a constitué un argument dominant dès les premières étapes de sa carrière. Latour propose deux définitions de la religion. La première, que j’ai nommée « la Religion », a vocation à fermer le monde pluriel. La seconde, que Latour nomme « religion comme mode d’existence », ou [REL], est une expression de ce monde pluriel et, pour cette raison, peut être qualifiée de « rationnelle ». Si on perd de vue cet aspect, on risque de se priver du potentiel de critique de la situation de la modernité séculière que nous offre sa pensée.This paper examines the theme of religion in the work of Bruno Latour. Some critics have suggested that the persistent presence of this theme is an indication of a residual Catholic piety on the part of Latour and hence that it calls into question the pluralist ontology he advocates. However, I will argue that this theme has been a concern from the earliest stages of his career. In fact, Latour identifies two forms of religion as operating in the world. The first, which I will name “Religion,” serves to close down the plurality of the world. The second, which Latour himself names “religion as a mode of existence,” or [REL], is an expression of the plural world, and can be called rational for this reason. If this point is not well understood, the potential of Latour’s work for a critique of the situation of secular modernity risks being missed.

3. Symposium: Volume > 22 > Issue: 2
Richard Janda, Mireille Fournier

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Les auteurs se penchent ici sur le droit comme « mode d’existence » des Modernes, tel que décrit par Bruno Latour dans son Enquête sur les modes d’existence (EME). Ils complètent dans un premier temps la cartographie de ce mode [DRO] et retracent le rôle joué par celui-ci dans l’Enquête de Latour. Dans un deuxième temps, ils s'interrogent sur les croisements et les harmoniques que génère ce mode [DRO] avec d’autres modes d’existence, notamment celui que Latour appelle [ORG] – le mode d’organisation éthique, sociale, commerciale. Ils articulent alors les difficultés posées par ces croisements et ces harmoniques, mais aussi ses aspects prometteurs pour l’avènement d’un nouveau droit de la Terre.The authors here reflect on the law as one of the modes of existence of the Moderns, as described in Bruno Latour’s An Inquiry into the Modes of Existence (AIME). They first seek to complete the cartography of this mode [LAW] and to retrace the role played by [LAW] in Latour’s Inquiry. Second, they reflect on the crossings and harmonics at play between [LAW] and other modes of existence, notably [ORG]—the mode of the ethical, social or commercial organization. They then articulate the difficulties posed by these crossings and harmonics, but also their promising aspects for the advent of a new law of the Earth.

4. Symposium: Volume > 22 > Issue: 2
Nicolas Bencherki

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Bruno Latour reconnaît l’influence de Gilbert Simondon sur son oeuvre, en particulier quant à sa compréhension de la technique. Latour semble ainsi réaliser en grande partie le programme de « non-anthropologie » de Simondon. Mais une apparente contradiction existe dans le traitement de l’énonciation par Latour : sa compréhension de la matérialité et des modes d’existence semble prendre le détour de la sémiotique. Cela a mené certains critiques à mettre en doute son approche de la matérialité. Toutefois, vue à travers la lentille de l’influence que Simondon a eue sur Latour, il est possible de relire la théorie latourienne de l’énonciation en comprenant la communication comme passage de l’action d’un être à l’autre, et la signification de cette action comme résultat de sa participation à un processus de constitution des êtres. Latour est donc résolument un penseur du décentrement de l’humain.Bruno Latour recognizes the influence of Gilbert Simondon on his work, especially with respect to his understanding of technique. Latour appears, in that sense, to actualize a large proportion of Simondon’s “non-anthropology”. Yet, what appears to be a contradiction remains in his treatment of enunciation: indeed, his understanding of materiality seems to take the detour of semiotics. This has led some critics to question his approach to materiality. However, seen through the lens of Simondon’s influence on him, it is possible to revisit Latour’s theory of enunciation and to understand communication as the passage of action from one being to the next, and signification as the outcome of action’s participation to the constitution process of a being. This way, Latour is a thinker resolutely committed to de-centering the focus of research away from human beings.

5. Symposium: Volume > 22 > Issue: 2
Robin Foot

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La théorie du langage adoptée par Latour dans ses enquêtes tourne le dos au « linguistic turn » et revient à une conception « descriptive » du langage. Cet article vise à questionner cette hypothèse à partir d’une enquête sur son rapport au langage. L’absence de référence à la théorie des actes de langage constitue un point d’entrée à ce questionnement.The theory of language adopted by Latour turns away from "linguistic turn" and comes down to a "descriptive" conception of language. This article seeks to question this hypothesis from a survey of its relationship to language. The lack of reference to the theory of speech acts constitutes a starting point to the issue.

6. Symposium: Volume > 22 > Issue: 2
Cynthia R. Nielsen

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Like human existence itself, our enduring legacies—whether poetic, ethical, political, or philosophical—continually unfold and require recurrent communal engagement and (re)enactment. In other words, an ongoing performance of signi􀏔icant works must occur, and this task requires the collective human activity of remembering or gathering-together-again. In Plato’s Symposium, Diotima provides an account of human pursuits of immortality through the creation of artifacts—including laws, poems, and philosophical discourses—that resonates with Gadamer’s account of our engagement with artworks and texts. This essay explores commonalities between Gadamer and Plato through the complex character of Diotima, whose teachings on the processive character of human existence and her understanding of knowledge as dynamic have largely been ignored.Comme l’existence humaine, notre héritage—qu’il soit poétique, éthique, politique ou philosophique—se développe continuellement et requiert un engagement commun et une remise en question permanente. Autrement dit, une représentation continue d’oeuvres signi 􀏔icatives doit se produire, exigeant l’activité humaine collective de re-mémoration et de ré-assemblement. Dans Le Banquet de Platon, Diotime explore les poursuites humaines de l’immortalité par l’invention d’artéfacts—incluant des lois, des poèmes et des discours philosophiques qui font écho à l’explication de Gadamer sur nos relations avec les oeuvres d’art et les textes. Cet essai s’interroge sur les points communs entre Platon et Gadamer à travers la complexité de Diotime dont l’enseignement sur le caractère ‘processif’ de l’existence humaine et sa compréhension du savoir tel un processus dynamique sont largement ignorés.

7. Symposium: Volume > 22 > Issue: 2
Thomas Wormald

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This paper explores the relationship between the thought of Catherine Malabou and F. W. J. Schelling. It places Malabou and Schelling in a “plastic” dialogue to open up new aspects of and questions about Malabou’s concept of plasticity, and uses Malabou’s thought to open up ethico-political possibilities in and argue for the contemporary relevance of Schelling, ultimately exploring ways that these thinkers can mutually re-shape one another.Cet article explore la relation entre la pensée de Catherine Malabou et de F. W. J. Schelling. L’article place les deux penseurs en une dialogue « plastique » a􀏔in d’ouvrir sur des nouveaux aspects du concept de plasticité déployer par Malabou et pour relever des nouveaux questions à propos de ce concept. De plus, l’article déploie la pensée de Malabou pour déceler des possibilités éthico-politique dans la pensée de Schelling et pour plaider pour la pertinence contemporaine de ce dernier. En 􀏔in de compte, l’article explorera les façons dont ces deux penseurs peuvent se refaçonner l’un l’autre.

8. Symposium: Volume > 22 > Issue: 2
Tiffany N. Tsantsoulas

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Judith Butler argues for collective liberatory action grounded in ontological vulnerability. Yet descriptive social ontology alone provides neither normative ethical prescriptions nor direction for political action. I believe Butler tries to overcome this gap by appealing to equality as an ethical ideal. In this article, I reconstruct how equality operates in her transition from ontological vulnerability to prescriptive commitments. Then, turning to Sylvia Wynter, I argue Butler’s uncritical use of equality constrains the radical direction of her liberatory goals—􀏔irstly because it cannot mitigate the coloniality of Being, and secondly because she 􀏔igures the locus of critique as an anonymous and equally vulnerable body at the limits of the recognizably human. I conclude with Wynter’s demand for liberatory critique to arise out of speci􀏔ic decolonial locations of rupture from our historically situated, oppressive, and overrepresented genre of being human.Judith Butler soutient une notion d’action libératrice fondée sur la vulnérabilité ontologique. Pourtant, l'ontologie sociale descriptive ne fournit ni de prescriptions éthiques normatives ni de directives pour l'action politique. Je pense que Butler tente de surmonter cette lacune en faisant appel à l’égalité comme un idéal éthique. Dans cet article, je reconstruis la manière dont l’égalité opère dans sa transition depuis la vulnérabilité ontologique jusqu’aux engagements prescriptifs. Puis, avec Sylvia Wynter, j’af􀏔irme que Butler utilise l’égalité d’une manière qui limite la radicalité de ses objectifs libérateurs : premièrement, parce que Butler ne peut pas atténuer la colonialité de l'Être et deuxièmement, parce qu’elle désigne comme lieu de la critique un corps aussi anonyme que vulnérable aux limites de ce que l’on reconnaît comme humain. Je conclus avec la demande de Wynter selon laquelle la critique libératrice doit émerger à p artir d e l ieux d e r upture d écoloniaux s péci􀏔iques à n otre genre humain historiquement situé, oppressif et surreprésenté.

9. Symposium: Volume > 22 > Issue: 2
Felix Ó Murchadha

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This article presents an understanding of time and temporality as adverbial. In normal discourse we speak of time as a condition of action, thought, and events: to intervene in a timely fashion, to live anachronistically or to be before her time. Adverbially understood, time is experienced in terms of an oscillation between the timely and the untimely. Crucial to this is rhythm, and access to time so understood is acoustic rather than visual. We hear time, we do not see it, or if we do see time we do so only through its rhythmic, acoustic, and indeed musical structure. Discussing the Book of Ecclesiastes, philosophers such as Nancy and Lefebvre, as well as music theorists, this article articulates the different rhythms of the timely/untimely. It shows time as a living rhythm between the “energy of beginnings” and mechanicity.Cet article présente une conception du temps comme adverbiale. Dans le discours normal, nous parlons du temps comme condition d'action, de pensée et d'événements: intervenir en temps opportun, vivre anachroniquement ou être avant son temps. Le temps adverbialement conçu est vécu en termes d'oscillation entre le temps opportun et le temps inopportun. Le rythme est crucial pour de telles relations et l'accès au temps ainsi conçu est plutôt acoustique que visuel. Nous entendons le temps, nous ne le voyons pas, ou, si en effet nous voyons le temps, ce n’est que de part sa structure rythmique, acoustique, et même musicale. Cet article énonce les différents rythmes de l’opportun et inopportun en traitant du Livre de l'Ecclésiaste et des philosophes tels que Nancy et Lefebvre ainsi qu’ à des théoriciens de la musique. Il montre le temps comme un rythme vivant entre «l'énergie des débuts» et la mécanicité.

10. Symposium: Volume > 22 > Issue: 2

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11. Symposium: Volume > 22 > Issue: 1
Eve Seguin

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12. Symposium: Volume > 22 > Issue: 1
François Cooren

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Dans cet article, je présente le principe d’irréductibilité de Bruno Latour et je démontre dans quelle mesure cette thèse de l’irréduction amène à la défense d’une ontologie relationnelle, autrement dit, une ontologie basée sur la réalité des relations qui composent notre monde, de même que sur une conception relative et graduelle des modes d’existence. Par ailleurs, je propose de tirer les conséquences de ce positionnement ontologique pour l’étude des interactions et, plus généralement, des phénomènes communicationnels.In this paper, I present Bruno Latour’s principle of Irreducibility, and I explain the extent to which his thesis leads to the defense of a relational ontology, that is, an ontology based on the reality of the relations that compose our world, as well as on a gradual and relative view of modes of existence. I then draw the consequences of this ontological positioning for the study of interaction and, more generally, communicative phenomena.

13. Symposium: Volume > 22 > Issue: 1
Maria Giulia Dondero

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Les relations entre les travaux de Latour et la sémiotique de Greimas ont été explicites depuis les années 1970. Le présent article est consacré à la manière dont Latour reprend et fait évoluer la théorie sémiotique de l’énonciation, depuis « A Relativistic Account of Einstein’s Relativity » et « Petite philosophie de l’énonciation » jusqu’à l’Enquête sur les modes d’existence, où il utilise la théorie de l’énonciation pour fonder sa théorie des modes d’existence. Sera ainsi retracée l’évolution de la théorie de l’énonciation, tant chez Latour qu’en sémiotique. Nous montrerons que dans les deux cas, on peut décrire cette évolution comme un mouvement de l’énonciation énoncée vers l’énonciation pratique.Since the late 1970s, Latour’s work has had close ties with Greimas’ semiotics. This article is devoted to Latour's further consideration and development of the semiotic theory of enunciation, beginning with « A Relativistic Account of Einstein’s Relativity » and « Petite philosophie de l’énonciation » all the way up to the Inquiry Into Modes of Existence, where he uses the theory of enunciation to establish his theory of modes of existence. The evolution of the theory of enunciation is charted through both Latour’s work and semiotic theory. We argue that in both cases this evolution can be described as a movement from uttered enunciation to practical enunciation.

14. Symposium: Volume > 22 > Issue: 1
Dominique Vinck, Alexandre Camus, Florian Jaton, Pierre-Nicolas Oberhauser

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S’appuyant sur trois enquêtes de terrain qui portent sur le façonnage d’êtres numériques (algorithmes, bases de données, objets numérisés), le présent article traite des relectures méthodologiques que l’on peut faire de trois contributions de Latour à l’enquête ethnographique. 1. Il montre que l’accent mis sur les séquences d’action permet d’engager une enquête systématique qui rend compte de trajectoires. 2. Il avance que le concept d’actant sensibilise à l’éventail des entités agissantes qui infléchissent ces trajectoires, de même qu’au peuplement de situations apparemment inoccupées. 3. Il soutient que les concepts d’association, de traduction et de médiation permettent de connecter différentes situations et actions localisées. Ultimement, ces trois apports éclairent les agencements et les réagencements.Rooted in three fieldwork studies that examine the shaping of digital information (algorithms, databases, digitized objects), this article discusses new methodological readings of three of Latour’s contributions to ethnographic inquiry. 1. It shows that focusing on sequences of action allows one to engage in a systematic investigation that accounts for trajectories. 2. It proposes that the concept of actant makes one aware of the whole set of active entities that influence these trajectories on the one hand, and the populating of apparently empty situations on the other. 3. It maintains that the concepts of association, translation, and mediation make it possible to connect various localized situations and actions. Ultimately, these three contributions shed light on arrangements and rearrangements.

15. Symposium: Volume > 22 > Issue: 1
Aline Wiame

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Cet article cherche à réévaluer le rapport de Bruno Latour à la philosophie à travers le motif de la cartographie dans son oeuvre. Si les cartes y constituent d’abord des exemples particulièrement frappants de la production scientifique de vérité, ses derniers écrits suggèrent un rôle beaucoup plus central pour la cartographie. La pensée latourienne, dans le cadre du réchauffement climatique, appelle en effet une philosophie cartographique, basée sur la notion de territoire, et développant à la fois une méthode « ambulatoire » et un projet conceptuel qui consiste à résister à ce que Whitehead appelait la « bifurcation de la nature ».This article seeks to reassess Latour’s relation to philosophy through an examination of the many references to cartography in his work. Whereas in his early writings maps were treated as striking examples of the way science produces truth, his latest writings ascribe a more central function to cartography. During this time of global warming, Latour’s thinking calls for a cartographic philosophy rooted in the notion of territory, which develops both an “ambulatory” method and a conceptual project of resistance to what Whitehead called the “bifurcation of nature”.

16. Symposium: Volume > 22 > Issue: 1
Chantal Benoit-Barneé, Khaoula Zoghlami

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Cet article se propose d’explorer différentes conceptions de la notion de porte-parole dans le travail de Bruno Latour, ainsi que les enjeux de communication et représentation qu’elles soulèvent du point de vue d’une approche rhétorique de la communication. En tant que maître de la traduction, diplomate ou partie prenante du cercle politique, le ou la porte-parole est essentiellement un médiateur par qui un collectif peut se former et agir publiquement. Nous proposons d’étayer notre discussion par un examen des expérimentations et mutations récentes de la figure du porte-parole politique dans les mouvements sociaux horizontaux, tel que Occupy, et les organisations horizontales telle que la CLASSE.This article explores different conceptions of the notion of spokesperson in Bruno Latour’s work, as well as the issues of communication and representation these conceptions raise for a rhetorical approach to communication. As a master of translation, a diplomat, or a key component of a political circle, the spokesperson is essentially a mediator through whom a collective establishes itself and acts publicly. We further develop our discussion of these different conceptions by examining recent experiments and changes in the figure of the political spokesperson in horizontal social movements such as Occupy, and horizontal organizations such as CLASSE.

17. Symposium: Volume > 22 > Issue: 1
Jean-Louis Genard

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De Nous n’avons jamais été modernes jusqu’à l’Enquête sur les modes d’existence, Latour s’est toujours positionné sur le terrain de l’anthropologie, articulant une anthropologie comme méthode d’enquête avec une anthropologie comme objet de l’enquête. Rappelant les thèses de Foucault qui décrivent l’homme de la modernité comme « doublet empirico-transcendantal », et s’appuyant sur une lecture de Kant qui privilégie l’antinomie liberté-déterminisme, cet article montre que la modernité est passée d’une dominante anthropologique disjonctive séparant les êtres à une dominante conjonctive dans laquelle ils se situent sur un continuum allant de l’hétéronomie à l’autonomie, où nature et culture s’entrelacent…. Loin de rompre avec la modernité, la pensée de Latour serait on ne peut plus moderne, radicalisant le passage de la disjonction vers la conjonction, mais s’empêtrant dans les antinomies de sa propre radicalité.Beginning with We Have Never Been Modern up to An Inquiry into Modes of Existence, Latour has always positioned himself in the field of anthropology, articulating anthropology both as a method of inquiry and as the object of inquiry. Through recourse to Foucault's claim that modernity’s human is an “empiricaltranscendantal doublet”, and based on a reading of Kant that champions the freedom-determinism antinomy, this article shows that modernity has shifted from a “disjunctive” anthropological trend that separates beings into a conjunctive trend that locates them on a continuum going from heteronomy to autonomy, where nature and culture intertwine…. Far from breaking with modernity, Latour’s thinking could not be more modern, since it radicalizes the shift from disjunction to conjunction, though at the cost of tangling up in the antinomies of its own radicalism.

18. Symposium: Volume > 22 > Issue: 1
Lambert Zuidervaart

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Theodor Adorno’s idea of truth derives in part from his critique of Husserlian phenomenology and Heideggerian ontology. This essay examines three passages from Zur Metakritik der Erkenntnistheorie and Negative Dialektik in which Adorno appears intent on wresting a viable conception of propositional truth from Husserl’s account of categorial intuition and Heidegger’s conception of Being. While agreeing with some of Adorno’s criticisms, I argue that he does not give an adequate account of how predication contributes to cognition. Consequently, he fails to offer the viable conception of propositional truth required for both his critique of Heidegger and his broader idea of truth.L’idée adornienne de la vérité dérive en partie de sa critique de la phénoménologie husserlienne et de l’ontologie heideggérienne. Cet essai examine trois passages de Zur Metakritik der Erkenntnistheorie et Negative Dialektik où Adorno paraît vouloir tirer une conception viable de la vérité propositionnelle de l’explication de l’intuition catégoriale de Husserl et de la conception de l’Être d’Heidegger. Quoiqu’en accord avec certaines des critiques qu’avance Adorno, je maintiens qu’il néglige la manière dont la prédication contribue à la cognition. Par conséquence, sa conception de la vérité propositionnelle n’est pas viable étant donné sa propre critique d’Heidegger ainsi que son idée générale de la vérité.

19. Symposium: Volume > 22 > Issue: 1
James Phillips

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Heidegger’s reading of Nietzsche’s doctrine of the eternal return of the same exhibits the preoccupations and limitations of his middle and late periods. It situates Nietzsche in the grand narrative of the history of the misunderstanding of being that Heidegger was striving to map. Yet it thereby neglects the question of the primordiality and insuperability of mood that was a focus of Being and Time and The Fundamental Concepts of Metaphysics. It does not acknowledge the alternative ontological path pursued by Nietzsche’s engagement with a world and time grounded in joy. This article attempts to defend Nietzsche by means of an appeal to the early Heidegger.La lecture de Heidegger de la doctrine de l’éternel retour du même de Nietzsche montre les préoccupations et les limitations des périodes moyenne et tardive de celui-là. Elle situe Nietzsche dans le métarécit de l’histoire du malentendu quant à l’être, à la schématisation duquel Heidegger s’était engagé. Toutefois elle néglige parlà la question de la primordialité et de l’insurmontabilité de l’humeur (Stimmung) qui était l’un des problèmes centraux d’Être et Temps et des Concepts fondamentaux de la métaphysique. Elle ne reconnaît pas la voie ontologique alternative qu’avait poursuivie l’engagement de Nietzsche avec un monde et un temps fondés sur la joie. Cet article essayera de défendre Nietzsche par un appel au Heidegger de la première période.

20. Symposium: Volume > 22 > Issue: 1
Emmanuel Chaput

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Malgré l’extrapolation parfois violente qu’opère Hegel, son traitement des découvertes physiologiques de Bichat montre à quel point il demeure soucieux de penser la compatibilité entre sciences empiriques et sciences spéculatives ou philosophiques. Loin de déduire un concept de la nature a priori indépendamment de toute considération pour les travaux de son temps, Hegel est au contraire un lecteur attentif des sciences en plein essor. Son système doit ainsi se comprendre à l’aune d’un dialogue constant avec les sciences dans lequel la philosophie se nourrit des nouvelles découvertes scienti 􀏔iques tout en jetant une lumière nouvelle sur celles-ci. C’est un tel phénomène, résultat du dialogue qu’entretient Hegel avec Bichat, que j’expose ici en m’intéressant à la distinction bichatienne entre vie organique et vie animale et la manière dont Hegel reprend cette distinction en lui conférant une dimension résolument speculative.Despite the sometimes violent extrapolation carried out by Hegel, the way he treats Bichat’s physiological discoveries shows the extent to which he is concerned about the compatibility between the empirical sciences and the speculative/philosophical sciences. Far from deducing an a priori concept of nature with no consideration for the works of his time, Hegel is on the contrary an attentive reader of the burgeoning science. His approach must therefore be understood as a constant dialogue with science. Through this dialogue, philosophy draws on new scienti􀏔ic discoveries while simultaneously interpreting them in a new light. It is such a phenomenon, resulting from the dialogue between Hegel and Bichat, that I examine here, with a particular interest in the distinction between organic life and animal life, as held by Bichat, and the way Hegel takes this distinction and confers on it a resolutely speculative dimension.