Roczniki Filozoficzne

L’article passe en revue les méthodes philosophiques les plus représentatives jusqu’au XlX-e siècle inclus. Il examine le genèse et le développement de différents types de méthodes et leur conditionnement dans la théorie de la connaissance. L’auteur termine son étude par une esquisse de la typologie des méthodes philosophiques, en tenant compte avant tout des rapports entre la philosophie et les sciences, de la manière de déterminer l’objet et le but de la philosophie, de l’étandue de la connaissance philosophique (en se demandant si celle si s’étend sur l’épistémologie, sur la méthodologie, sur Paxiologie). Le schéma de cette typologie est le suivant:I. Méthodes qui ne différent pas esentiellement des méthodes scientifiques.1. Synthèses objectives;a) déductive (p.eŃ. Spinoza, Hobbes, Leibniz),b) inductives;1) généralisation des thèses scientifiques (p.ex. les naturistes du XlX-e siècle, Marx et Engels),2) syntèse unifiant les sciences (p.ex. les positivistes tardifs, F. Brentano).2. Analyses métaobjectives;a) épistémologiques (p.ex. Locke, Hume, Kant dans sa première phase, naturistes néokantiens),b) logiques (p.ex. Condillac, Mill),c) sémiologiques (p.ex. Moore),d) aporétiques (comme origine de la philosophie chez Platon, Aristote et les scolastiques).II. Méthodes propres à la philosophie.1. Méthodes autorisant uniquement les sources rationnelles de la connaissance;a) autonomes (qui ne supposent pas une connaissance spécialisée);1) intuitivo-réductives (p.ex. Thomas d’Aquin),2) intuitivo-déductives (p.ex. Aristote, en partie Descartes, Reid, Wolff, certains néoscolastiques),3) intuitivo-descriptives (p.ex. Husserl),4) empirico-généralisantes (p.ex. philosophes ioniens de la nature, Socrates, F. Bacon),5) apriorico-spéculatives (p.ex. Platon, Plotin, Hegel);b) non autonome;1) interprétations des systèmes philosophiques (p.ex. philosophes héllenistes),2) interprétations synthétisantes des sciences et de la philosophie (p.ex. Newton);2. Méthodes autorisât les sources extra-rationnelles de la connaissance ou se dirigeant par des critères praxixtes;a) recourant aux sources extra-rationneles (p.ex Augustin, Pascal, les fidéistes, Kierkegaard, Lange, Fouillé, Bergson),b) idéologiqco-praxistes;1) la recherche discurisve de l’art de vivre, de la sagesse, de l’idéologie (p.ex. stoiciens, épicuriens, philosophes de la vie),2) postulatives (p.ex. Kant dans sa deuxième phase).

The article starts with an analysis of E. Gilson’s argumentation against immediate realism. The author tries to show that this argumentation is valid only if we accept the Cartesian interpretation of the immediate as „pure” thinking or pure consciousness. But, as has been shown by some recent analyses, sensuous processes may, and should, be described as a mode of being-in-the-world in which there exists an essential unity of sensing and motion. An analysis of these processes might be starting point of a realistic philosophy because they are not, in fact, deprived of the concreteness of reality.The method of showing the sensuous life as directly tying a conscious being with his real environment is a variety of phenomenological description. Its results are not very certain by themselves. Nevertheless, owing not only to sensuous evidence, but also to the intelectual evidence of the total scientific and philosophical picture of the world in which they have their place, they become more and more substantiated.

Two questions dealing with the intuitive interpretation of Lukasiewicz’s three- -valued logic are discussed in the paper. It is shown that one assumption used in deriving the truth-tables for three-valued functors is not intuitive and can be replaced by a more intuitive assumption. The question is also discussed what system we obtain if we assume that the conjunction of two contradictory propositions is false and their alternation is true in the case when both propositions have a third logical value.

The paper contains a proof of a generalization of Lindenbaum’s theorem (stating that for each consistent set of expressions there exists a consistent, complete system containing this set) for a consequence of an arbitrary power. The proof is carried out in the axiomatic theory of consequence with suitably generalized axioms about the power of consequence and the power of the set of significant expressions.

L’article se pose pour tâche l’élaboration d’une esquisse de la logique causale qui serait adéquate par rapport a la presentation de la causalité dans la physique contemporaine. Il apporte des theses qui doivent se trouver dans un tel système logique. L’auteur effectue à l’occasion l’appréciation critique des systèmes formels des auteurs tels que A. W. Burks, et G. H. von Wright. Il argumente amplement le choix des fonctions dont il se sert: il s’agit des fonctions de la logique du temps et de la logique modale, nécessaires à une caractéristique formelle, de la fonction nommée implication relativiste. L’article attire également l’attention sur la manière d’utiliser la logique du changement dans la logique de la causalité.

L’oeuvre que le cardinal Bessarion consacra à la défense de Platon vit le jour au moment particulièrement défavorable pour le platonisme. Trois faits rendent sensible cette atmosphère et notamment: Comparationes de Georges, le pontificat de Paul II et la fermeture de l’Académie Romaine. In calumniatorem Platonis fut commencé, selon L. Mohler, vers 1456 (1458?) et publié en 1469. L’on en connaît quatre rédactions dont trois grecques et la quatrième — latine. Cette dernière, tout en étant une tradition, est cinsidéré ici comme principale et fait fonction de source. Qu’elle soit la dernière version est moins important que le fait qu’elle fut traduite par Bessarion lui-même; 1’ auteur discute, en outre, avec les Comparationes écrites en latin et adresse son ouvrage aux latinistes avant tout.Différant et ceci des chercheurs précédents {A. I. Sadova, H, Vasta, L. Mohler), la présente étude souligne l’importance particulière du Ill-e livre, aussi bien pour les problèmes qui s’y traitent que pour la structure du texte; ce livre, scolastique quant au style, est effectivement différent de trois autres: son mérite est cependant qu’il engage une polémique avec l’adversaire des positions aristotéliceinnees, tandis eue les autres s’en tiennent à l’attitude platonicienne.Une analyse approfondie du texte de l’oeuvre de Bessarion perment de reconstruire les buts que celle-ci visant: 1) C’est une apologie de Platon qui présente un double aspect: elle combat, d’abord, les objections émises dans Comparationes; elle défend le platonisme sur le plan idéologique c’est-â-dire en tant que doctrine jugée non „orthodoxe” par rapport à la religion chrétienne. La méthode de l’apologie adoptée par Bessarion dans son oeuvre démontre bien que l’auteur désirait présenter au lecteur occidental une certaine interprétation de la pensée platonicienne. Celle-ci devait se caractériser par des traits suivants: a) la fidélité par rapport aux textes- -sources de Platon et A’Aristote; b) la mise en relief des ressemblances et des convergences de deux philosophies; c) la présentation de la pensée platonicienne comme plus proche de la doctrine chrétienne que la pensée aristotélicienne. 2) Le second but que se posait l’auteur de In calumniatorem est le désir de propager et de faire mieux connaître l’enseignement de Platon parmi les latinistes. Cette tendance est nette non seulement dans les textes, mais se trouve également confirmée par des lettres de remerciement (Argyropulos, Panormita, Perotti, Ficino) adressées au cardinal pour son oeuvre.

Puisque Bergson du moment d’avoir publié ses thèses n’a pas changé essentiellement ses idées, la période des études à L’Ecole Normale Supérieure, et ensuite son séjour à Angers et Clermont-Ęerrand (jusqu’à 1889 — c’est la date de la soutenance des thèses) doit montrer le problème qui l’inquiétait avant tout, et indiquer la direction où il a cherché à le résoudre. Or, ce qui l’a frappé au début de sa route philosophique, c’étàit le problème du temps qu’il essayait de résoudre dans la discussions avec Zenon d’Elée (apories) et réflexions sur la pensée mathématique moderne (I).En discutant les sophismes de Zenon, Bergson constate que la réalité est dynamique, c’est sa théorie de la durée (II.l); alors que la réflexions approfondie sur la pensée mathématique moderne, c’est la source de sa théorie de l’intuition (II.2).